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 Now your mess is mine • Edrik&Willys

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Willys Weiss
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Willys Weiss
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MessageSujet: Now your mess is mine • Edrik&Willys   Now your mess is mine • Edrik&Willys Empty09.01.17 12:43


Now your mess is mine


   
La rébellion n’avait jamais sis à Willys Weiss. Ses grands yeux écarquillés fixaient la route, comme surprise par sa propre audace alors que, nerveuse, elle enroulait ses poings autour des manches de son pull trop large. Le paysage défilait à une vitesse folle, plus de retour en arrière possible, le choix avait été fait. Désobéir. On le lui avait formellement interdit, aucun voyage possible vers Timber jusqu’à nouvel ordre. La situation là-bas était beaucoup trop instable et quelques rebelles pourraient, en la reconnaissant, décider de se charger de son compte à leur manière. Soi-disant à cause de son lien avec son charmant beau-frère qui régnait en maître sur la triste bourgade, soi-disant car elle pourrait avoir d’une manière ou d’une autre un poids dans un quelconque chantage si on mettait la main sur elle. Comme souvent on essayait de lui faire peur, et comme souvent cela fonctionnait. Il n’en avait pas fallu plus pour que Willys invente les plus dramatiques des scénarios, elle qui a défaut de vivre tout à fait pleinement les choses en fantasmaient un bon nombre. Pourtant elle était là, dans un train en destination de Timber, fébrile mais décidé, sans plus de bagages que le courage qu’avait nécessité d’acheter un billet en direction de sa ville natale.

Un besoin d’y retourner qu’elle n’expliquait pas. Revoir Meera et Ruben. Revoir Gatiss. Espérer qu’ils ne la rejettent pas. S’enfonçant un peu plus dans la banquette de son wagon, elle croisa ses bras contre sa poitrine et fixa un point devant elle. Ce ne s’était qu’un aller-retour, à peine arrivé, déjà repartie. Elle ne savait elle-même pas bien ce qu’elle attendait de ce voyage, si c’était la une tentative maladroite de se faire pardonner, une manière d’assurer qu’elle n’avait pas oublié, ou tout simplement un profond sentiment de solitude qui l’avait poussé à s’engouffrer dans la gare de Deling City ce matin sans plus de justifications.

Comme à sa grande habitude, prendre une décision c’était tout de suite la remettre en question, si bien qu’installé là, alors qu’il lui avait un temps semblé clair que le besoin de retourner à Timber était viscéral, elle se questionnait sur ses réelles intentions et commençait à sincèrement douter d’avoir eu une bonne idée. Indolent le train poursuivait sa route et bientôt une voix sans émotion apprit aux passagers qu’ils étaient bientôt arrivés. Nerveuse, Willys se redressa, attrapa son blouson et jeta un dernier regard à son reflet dans la vitre. Aplatissant maladroitement quelques mèches rebelles et réajustant un chignon grossier sans savoir si elle améliorait ou non son cas, elle fut la première à se lever et s’engagea un brin chancelant dans les couloirs du convoi. Sa pâleur semblait inquiéter quelques passagers qui lui jetaient des coups d’œils appuyés, à moins que cela ne soit qu’on l’ait reconnu mais comme cette hypothèse était sûrement le fruit d’une paranoïa mal placé, elle préféra se convaincre que sa première idée sur la question était la bonne. Bientôt les portes s’ouvrirent et sans plus réfléchir elle sauta sur le quai.

Timber avait-elle été toujours aussi sombre ? Funeste et immobile, la ville se révéla à elle triste et misérable. L’étrange sensation de ne pas se trouver au bon endroit, comme si l’opulence de la luxueuse Deling City avait réduit à néant l’espoir de trouver du charme à cette bourgade. Elle était effrayée, ses rues elle les avait tant parcourus et pourtant ne les reconnaissait déjà plus, comme si le souvenir qu’elle avait d’elles été faussé ou qu’on lui présentait une pâle copie de ce qu’avait été la ville de son enfance. Cela ne faisait qu’un mois qu’elle était partie pourtant, mais une trentaine de jours avait suffi pour que le monde bascule.

Réajustant son blouson Willys démarra ici son pèlerinage. Un peu hagarde, elle jetait des coups d’œil prudents autour d’elle, les rues étaient presque vides, cela n’avait rien de rassurant et elle préféra accélérer le pas. S’il était encore temps de se poser la question, non, tout cela n’était et n’avait très certainement jamais été une bonne idée mais puisqu’il n’était pas question d’attendre pendant des heures à la gare le prochain train pour Deling City, faire demi-tour était inenvisageable. Dans quel genre de pétrin était-elle en train de se fourrer, elle l’ignorait, mais comme toujours elle fonçait droit dans le mur et ne fermerait les yeux qu’au dernier moment, quand elle se rendrait compte qu’il ne disparaîtrait pas, que le souhaiter était inutile et que l’impact était imminent.
   
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Dernière édition par Willys D. Weiss le 21.05.17 16:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Now your mess is mine • Edrik&Willys   Now your mess is mine • Edrik&Willys Empty09.01.17 16:46


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Les ordres avaient été donnés, hors de question de déroger aux règles, il en allait de la survit de la population mais, surtout de l'armée Galbadienne. Ces derniers jours avaient été particulièrement difficile pour l'escadron du capitaine Edrik Pernhite, il avait du resserrer les vices mais, rassurer ses soldats, heureusement que Zeit de part sa carrure impressionnante et son sang froid arrivait à faire taire les troupes en un seul regard, cela avait permis à son supérieur de terminer son speech sans avoir à proférer de menaces envers qui que ce soit. Un nouveau couvre-feu, de nouvelles réglementations, tout cela pour assurer que Timber restait soumise, la population n'avait pas dit un mot à ce sujet, ne montrait aucune émotion semblant se rendre à l'évidence qu'une opposition hostile engendrerai la destruction pure et simple de la ville, après tout c'était une sorcière maintenant à la tête de Galbadia, comment lutter contre une sorcière lorsqu'on est un simple villageois ?
Bien sur quelques têtes plus brûlantes que d'autres avaient tenté une opposition, avait enfreint les quelques règles établis, mais en quelques semaines un calme plat c'était abattu sur la bourgade, du moins en apparence.
Edrik continuait de faire ses rondes, il était particulièrement vigilant concernant la région avoisinante, sentant que le danger viendrait de l'extérieur de Timber et non de l'intérieur, allez savoir pourquoi ... quoi qu'il en fût il passait plus de temps à l'extérieur des murs de la ville qu'à l'intérieur et cela l'arrangeait. Une fois ses inspections terminées il s'adressait à sa troupe, prodiguant à cette "belle bande de salopiots" comme il les appelait affectueusement des consignes et quelques instructions mineures, puis rentrait dans ses appartements.
Fatigué par une journée qui l'avait poussé à faire de nombreux allez-retour entre chaque points de surveillance, Edrik retournait dans les ruelles de Timber, enlevant son casque et ouvrant sa veste afin de laisser un peu d'air frais venir revigorer son corps sujet aux tourments qu'imposait le temps de la régions et les trop nombreuses couches de vêtements qu'il devait supporter.
Ce fut à peine si le capitaine remarqua le calme plat qui régnait dans la ville, certes les activités avaient considérablement baissés, chacun préférant rester chez soit dans l'attente d'un signe permettant à chacun de retrouver une vie normal, sans compter sur la vague d'arrestation qui avait suivi à la fois le coup fait à l'antenne radio puis le coup d'état de Cydaée, chacun connaissait au moins une personne soumise aux interrogatoires ou alors en cours de contrôle, cela n'aidait pas à mettre de la joie dans les cœurs. Edrik se contre-fichait pas mal de savoir comment le peuple de Timber le voyait, il faisait son boulot et pour le moment il le faisait suffisamment bien pour se faire oublier par sa nouvelle supérieure, c'était tout ce qu'il demandait.
Timber n'était pas une grande ville, elle n'avait pas la luxuriance de Deling City et il était facile de ne voir entre ses murs que de piètres constructions bien trop basique pour être remarquée aux yeux du capitaine. Il observât un instant l'endroit, leva les yeux au ciel s'arrêtant pour inspirer, profitant du calme. La voûte céleste était grise, lourde et pesante, quelque chose vibrait dans l'air, un signal. Edrik fronçât les sourcils, quelque chose allait se passer, bientôt.
Reposant son regard autour de lui, son œil fut attiré par un mouvement, dans une ruelle adjacente, une silhouette qui se mouvait quasi fantomatique entre les pierres. Cela ne se pouvait et pourtant il reconnut très bien à qui appartenait cette démarche, ce corps. Edrik sentît tous les muscles de son corps se crisper et son visage se durcir. Ce n'était pas prévu, elle n'avait rien à faire là.
Avançant avec un pas assuré, militaire et rapide, il se dirigeât vers la jeune femme qui se trouvait dos à-lui. Elle était presque aussi grande qu'Edrik et sans sa robe d'apparat elle semblait bien moins vulnérable et pourtant le regard du capitaine resta froid et soucieux tendis qu'il l'attrapait par le bras afin de stopper sa progression et la mettre face à lui.

"Que faites-vous ici !"

Le ton du capitaine indiquait clairement que ce n'était pas une question. En lui une alarme c'était mise en route, il était impératif de faire sortir la plus jeune de la famille Weiss de Timber et si on les voyait tous les deux ainsi, son petit numéro lors de la réception du général n'aurait servi à rien, de plus quelque chose clochait, il y avait dans l'air un je-ne-sais-quoi d'avant drame et laisser ainsi cette jeune femme traîner dans les rues pourrait devenir bien plus grave qu'un simple manquement à son travail concernant la sécurité de la ville. Il fallait agir vite, la mettre dans un train et la renvoyer à Deling City. Bien-sur l'instinct infaillible d'Edrik lui indiquait aussi que ce ne serait certainement pas aussi simple qu'il ne l'aurait souhaité, mais enfin si pour arriver à ses fins il fallait utiliser la force il le ferait, il espérait simplement ne pas  en venir à de pareils recours.
   
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Willys Weiss
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MessageSujet: Re: Now your mess is mine • Edrik&Willys   Now your mess is mine • Edrik&Willys Empty11.01.17 19:10


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Elle avait le regard de celle qui ne présage rien de bon, Willys, à mesure qu'elle arpentait ces rues qui lui étaient devenu comme étrangères, mesurait la bêtise de son idée de revenir à Timber. La surexcitation avait laissé place au doute, si un individu l'interrogeait sur ses motivations sûrement aurait-elle été tout à fait incapable de lui donner une réponse convenable. Elle s'agaçait de son incapacité à assumer ce qui sortait de sa propre tête, il y a quelques heures encore rien n'aurait pu la faire changer d'avis et voilà pourtant qu'à mesure qu'elle avançait son courage se voyait amoindris à coup de contre argument qu'elle n'avait pas eu l'intelligence de penser plus tôt.

Ses convictions étaient tout aussi éphémères que la plupart de ses passions. À peine effleurer déjà désintéressée, Willys n'arrivait que bien peu à rester fidèle à ses enthousiasmes passagers. C'est comme si quelque chose qui venait à occuper un peu trop son esprit instinctivement l'effrayait et il était bon alors de chasser le sujet du trouble. Si quelque invincibles restaient là impossible à déloger comme la musique ou son incroyable attrait pour les vieilleries, il était dur de se frayer un chemin et surtout une place confortable dans le cœur de Willys Weiss.

Les premiers au courant de cela, à savoir sa famille d'habitude lassée de son incapacité à apprécier correctement les choses, cherchaient pourtant depuis quelques semaines à lui imposer une nouvelle lubie. À force de sous-entendu maladroit et prétendument discret, Willys n'avait pas pu ignorer longtemps l'intérêt grandissant des Weiss pour le capitaine Edrik Pernhite avec qui elle avait eu le malheur d'échanger quelques mots lors d’une soirée organisée par son beau-frère et sa parfaite de sœur aîné. Que cette dernière les retrouve ensemble dans la cuisine de leur luxueux appartement avait mis en marche sa terrible et destructrice imagination et elle s'enthousiasmait déjà à l'idée qu'il puisse se tramer quelque chose entre les deux. Ce que Willys pensait de tout ca ? Elle observait, un brin hébété, une sorte de consensus entre sa famille crée à son insu, tous décidé à lui forcer la main plus ou moins habilement. Seul son père, discret mais donnant raison à la folie de ses dames en souriant sans plus de commentaires, semblait prendre une certaine distance avec les discussions. En se taisant cependant, c’était tout comme s’il donnait sa bénédiction et Willys le maudissait tout autant que les deux autres pour cela. Joan lui, pour la première fois d’ailleurs, semblait invité tout ce petit monde à se calmer, pour une raison ou une autre il paraissait bien moins enchanté que sa femme à la perspective d’inviter Edrik Pernhite à sa table.

Willys rejetait mollement leur enthousiasme déplacé et gênant. En soi, il n’avait jamais été question de le revoir et même si les derniers mots qu’il lui avait adressés étaient inquiétants et sous-entendaient une prochaine entrevue elle était peu amène à donner une suite à cette histoire. Plus le séduisant capitaine se tiendrait loin d’elle, mieux elle se porterait, elle détestait sa sœur pour constamment lui rappeler son bon souvenir mais se persuadait qu’en continuant de se montrer si peu intéressé par ses manigances elle finisse par lâcher l’affaire. Non, elle n’était pas comme elle et non batifoler avec un homme de l’armée Galbadienne était loin de faire partie de ses plans. L’idée lui flanquait même quelques frissons d’angoisse, le plus gênant restant qu’à force de la tarauder elle avait fini par lui imposer des images qu’elle rejetait avec la plus grande violence. Cette affaire avait un goût de comédie douteuse dont elle ne s’amuserait jamais.

On pausa alors sur elle une main, un geste qui lui inspira la plus grande des terreurs alors qu’on la forçait à se retourner. Le destin avait visiblement encore décidé de se moquer d’elle. Il lui fallut bien trop longtemps avant de réagir pendant que son regard fou sondait celui froid mais étrangement soucieux d’Edrik Pernhite. Fallait-il réellement qu’elle tombe sur lui aujourd’hui ?

« Mais ça va pas non ?! » S’insurgea-t-elle bien trop tard en posant sa main sur son bras, piqué au vif, honteuse. Ce qu’elle faisait là ? Par Hyne, elle-même se posait la question mais, revêche, n’était clairement pas prête à le lui signaler par pur esprit de contradiction. « J’aurais pu… » Mais elle préféra s’arrêter là, car quoi qu’elle aurait pu faire elle ne l’avait pas fait. Aucun réflexe, sinon celui idiot de rester coite et prise au dépourvu, ce qui n’était clairement pas faire preuve d’un instinct particulièrement enviable.

Frottant avec vigueur la manche de son manteau comme si la prise qu’il avait eu temporairement sur elle avait laissé une marque dont elle voulait à tout prix se défaire, son regard préféra s’intéresser à la ruelle déserte, bien trop peu disposée à recroiser si tôt celui du capitaine. Elle se demandait d’ailleurs si sa famille n’allait pas débouler d’un moment à l’autre derrière lui, histoire que cette scène de gênante passe à intolérable. L’avait-on dépêché à la retrouver ? Impossible, à l’heure qu’il était aucun des Weiss ne pouvait avoir ne serait-ce que soupçonné qu’elle avait pris un train pour Timber. Tous devaient l’imaginer flâner, morne, dans les rues de Deling City. Un exercice dans lequel elle excellait depuis quelque temps.

« Je viens voir des amis. Rien d’interdit là-dedans à ce que je sache ? C’est censé être normal tout ça ? Il se passe quelque chose ? »
Oh bien sur elle n’avait pas pu se retenir bien longtemps. Il était à l’heure actuelle le mieux placer pour l’informer de la situation qu’elle jugeait un brin trop peu normal. Timber n’avait jamais été une ville animée, mais jamais une ville morte. Il lui avait assuré que la situation se calmait la première fois qu’ils s’étaient parlé mais elle n’avait jamais pensé prendre cela au pied de la lettre. Elle était inquiète, évidemment et quelque chose dans l’inflexion de la voix de son interlocuteur, dans sa posture et sa manière de la regarder ne l’aidait en rien à réprimer son angoisse.

   
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Dernière édition par Willys D. Weiss le 21.05.17 16:43, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Now your mess is mine • Edrik&Willys   Now your mess is mine • Edrik&Willys Empty16.01.17 0:22


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Le silence, voilà un compagnon qui avait imprégné les ruelles de Timber. Depuis quelques semaines déjà, il n'était pas rare de se retrouver en la simple compagnie de son ombre répercutée sur les murets des maisons aux apparences mornes entouré de le halo faiblard des réverbères. Ce silence ennemi et ami des habitants de Timber. Edrik se fichait bien de savoir si la vie animait les rues de cette ville qu'il exécrait, l'ordre, voilà ce qui lui importait et l'ordre était là aujourd'hui mais, à quel prix. Sous ses yeux, le regard perdu, la main frissonnante, Willys se retournait, offusquée semblait-elle par son intrusion dans ses pensées. Le silence, une seconde de trop et voilà qu'il était rompu par la babille si particulière de la jeune femme qui se trouvait face au Capitaine.
Au plus profond de lui-même, l'alarme se mit en route. Son sixième sens qui n'avait jamais failli jusqu'alors venait le prévenir du danger, pas seulement le danger du lieu ou d'un événement approchant, mais du danger simple et concret de la présence de la jeune femme en cet instant à ces côtés. Il ne fallait pas qu'on les voit, il ne fallait pas qu'elle reste ici plus longtemps et peu importait les raisons au fond il n'y avait qu'une chose qui importait vraiment c'était de la mettre en sécurité, loin de Timber, loin de lui, du moins ce soir.
Le plan qu'il avait en tête, ses idées, ses envies, tout cela pouvait être compromis par sa simple présence. Edrik fronçât les sourcils tendis qu'il observait avec attention Willys Weiss se débattre dans ses propres mots. Elle n'était pas la jeune femme solitaire et bougonne qu'il avait croisé à Deling City, elle voulait se montrer forte et cherchait des réponses. Des réponses qu'il n'était pas en droit de lui apporter aujourd'hui.
S'écartant légèrement de la jeune femme, continuant de la surplomber de son regard sombre et contrarié Edrik se fit la réflexion qu'il fallait qu'il trouve une solution rapidement et ni la menace ni la violence ne pourrait jouer en sa faveur aux yeux de la blondinette qui s'insurgeait à la fois de sa présence et de retrouver sa ville natale ainsi. Le soldat n'était pas un idiot, il savait bien que dans son esprit Willys allait tricoter nombre de théories et que beaucoup d'entres elles reviendraient à rendre fautif le jeune homme et son escadron de la situation.

"Vous ..." les mots ne sortaient pas, il fallait qu'il les choisissent avec précision s'il voulait continuer de fréquenter la famille Weiss. A l'heure qu'il était, sa petite conversation avec son interlocutrice avait dû faire le tour de la famille et pourtant il n'avait reçu ni invitation d'aucune sorte ni même un signe de vie de la demoiselle ou de sa sœur, l'impeccable Hazel certainement retenue dans cette démarche par son fiancé. Oh oui Edrik et Joan avaient des rapports bien particuliers que les femmes de cette famille ne comprendraient certainement pas, mais le Pernhite était certain d'avoir fait bonne impression sur elle. La réaction de Willys à sa vu et la manière dont elle lui parlait lui signifiait qu'il avait fait sa petite impression sur la cadette tout autant.
Il n'avait jamais eu de mal à interpréter les réactions d'autrui, il était même passé maître en la matière, cela lui permettait de se mettre à couvert lorsqu'il le fallait ou bien de séduire son audimat en quelques mots. Mais là où il ne fallait pas qu'il se trompe c'était dans ses propres réactions. Mais après tout il était un militaire, dans la ville où il exerçait ses fonctions et il avait en quelque sorte tous les droits, du moins ce les octroyait-il sans vergogne.

"Vous êtes venue seule ?" Les mots avaient fini par sortir tout seul, souhaitant certainement changer le sujet de la conversation, ou faire oublier à Willys la manière peut amen dont il lui avait adressé la parole. Sa voix était pressante, presque inquiète et basse tandis qu'il s'adressait à elle en regardant derrière son épaule, cherchant à apercevoir une quelconque escorte.

"Vous ne pouvez pas venir seule à Timber, vous le savez non ?" Du à un automatisme acquit durant ses années d'entrainement, Edrik porta la main à sa hanche là où se trouvait son arme et fléchit légèrement les genoux afin d'adopter une position plus à même de répondre à un quelconque danger tandis qu'il attrapait le bras de Willys et l'emmenait sans somation avec lui dans une ruelle adjacente et bien moins exposée. Attirant la jeune femme en usant de sa force et de la surprise, ils se retrouvèrent entre deux maisons qui ne faisait pas trois pieds d'écart, un espace qu'on avait eut le culot de nommer "ruelle des Wikiki" allez savoir qui était ces fameux "Wikiki" qui avaient donné leurs noms à cette branche étriquée de la rue, mais enfin ici il y aurait beaucoup moins de chance qu'on surprenne le capitaine et la jeune Weiss dans le sermon qu'il s'apprêtait à lui faire.
Ignorant l'espace extrêmement réduit qu'il y avait entre leurs deux corps Edrik lâchât la jeune femme en la mettant face à lui et pointa un doigt en direction de l'endroit où ils s'étaient retrouvés quelques instants auparavant.

"Vous vous rendez compte si vous étiez tombé sur quelqu'un qui en veut du mal à votre famille, ou bien sûr un illuminé résistant qui cherche à recevoir une rançon ou à faire son intéressant afin de désorienter encore plus la population. Ou encore si c'était sur une de mes escadrons qui se demanderait bien ce qu'une jeune femme aillant déménager viendrait faire ici seule sans accompagnement et à la vue de tous. Si je n'étais pas arrivé et qu'on vous avait mise dans une cellule d'interrogatoire sans m'en avertir. Ou bien encore si je ne sais quel fanatique de la magie voulait vous enrôler dans une cause stupide ou une secte où je ne sais quoi encore !"

Edrik Pernhite avait perdu pied, ses idées s'emmêlaient, son sixième sens affolait son esprit, quelque chose clochait, il n'arrivait pas à comprendre, quelque chose lui échappait et il n'aimait pas que les situations lui échappe, l'homme aimable et hautain que l'on connaissait avait tendance à disparaître dans de pareils situations et hormis Zeit et sa famille, personne n'avait encore eu la chance d'en faire les frais, c'était étonnant de voir la subtilité avec laquelle son visage se modifiait dans ces moments-là, devenant plus grave et moins suave, plus violent aussi, laissant transparaître aussi le jeune homme fougueux et bien moins stricte qu'il avait été autrefois. Pris soudainement de remords pour sa réaction Edrik se redressa et fronçât un peu plus les sourcils laissant le trait entre ses deux yeux de dessiner plus nettement, pinçant les lèvres fines sous sa moustache, il mit la main sur son front et soupira profondément. Et dire qu'il croyait pouvoir rentrer tranquillement chez lui il y avait à peine quelques minutes.
   
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Willys Weiss
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MessageSujet: Re: Now your mess is mine • Edrik&Willys   Now your mess is mine • Edrik&Willys Empty17.01.17 21:50


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Willys n'avait pas anticipé cette rencontre, pas plus que lui visiblement, qui, balbutiant, lui laissait entendre que cette visite impromptue le gênait tout autant qu'elle. Prise au dépourvue la seule arme dont elle pouvait user c’était son agressivité, incapable qu’elle était dans ce genre de situation de faire entendre un autre sentiment que celui de la colère. Bien peu disposé à faire dans la nuance, Willys était toujours dans l’excès, ou elle s’enfermait dans un violent mutisme ou elle s’emportait de la plus incongrue des manières en fustigeant son malheureux interlocuteur. Dans le cas présent elle était incapable de faire un choix, ce qui avait évidemment tendance à l’agacer un peu plus.

C’est que le regard brutal du capitaine continuait bien à son dépens de l’intimider. Elle n’était plus fardée ni endimanchée comme une petite bourgeoise et elle aurait préféré que cela la rende plus solide, c’est avec toute l’amertume du monde cependant qu’elle se rendait compte qu’il n’en était rien et que c’était la présence même de Pernhite qui la rendait vulnérable. Lui, et toutes les machinations de sa famille rangée dans un coin de sa tête d’ailleurs, qui évidemment revenait à la charge maintenant qu’il se trouvait en face d’elle. Bien heureux qu’ils soient dans une rue démoniquement vide, pas de témoins pour la penser en train de folâtrer avec le capitaine, cela aurait rendu sa sœur bien trop heureuse si par le plus grand des hasards elle l’avait appris. Hazel en aurait oubliée sûrement que la cadette avait plus ou moins fuguée – puisque comme Pernhite le lui rappelait elle ne devait pas apparaitre seule, on en était là - et elle échapperait peut-être même aux remontrances, sa sœur ayant un ordre des priorités plus ou moins douteux dans ce genre de circonstances. Visiblement le sien aussi était à revoir si elle s’encombrait de ce genre de pensées dans une situation aussi critique.

Willys avait donc opté par défaut pour le mutisme alors qu’elle inspectait l’air inquiet du capitaine. Elle ne reconnaissait pas tout à fait l’enjôleur qui lui avait fait la conversation dans le luxueux appartement de Deling City, la contrariété transformait traits et attitude, même sa prise de parole semblait bien moins assurée. L’analyse ne dura pas plus longtemps puisque déjà le capitaine saisissait son bras avant de l’emporter quelque mètre plus loin. Elle ne fit même pas semblant de se débattre, plutôt résigné, sachant depuis le début qu’elle ne pourrait y couper. Ses yeux cependant s’écarquillèrent quand elle découvrit ce qui leur servirait de lieu d’interrogatoire alors que le corps du capitaine se pressa contre le sien faute de place. Cherchant à gagner sans résultat probant un peu plus d’espace, elle fusilla son assaillant du regard, tachant d’utiliser toute son énergie à le maudire alors que sa mâchoire se crispait férocement.

Le choix porté sur la ruelle était tristement ironique. Cet endroit elle ne le connaissait que trop bien, il y a bien des années de cela Gaïa et elle s’étaient tenu mains dans la main à son embrasure à la recherche de sensation forte. « C’est ici que l’ogre Krennic égorge les enfants. » Lui avait assuré la brunette, et comme tout ce qui sortait de la bouche de son amie, Willys y avait cru. Krennic était un de leur sinistre voisin, un type peu commode et peu avenant que le quartier dépréciait ouvertement pour une raison obscure, le genre d’histoire que les plus jeunes ne peuvent pas comprendre mais dont ils se saisissaient pour nourrir leur fantasme enfantin. Il était devenu l’ogre, le tueur d’enfant, et souvent la blonde avait vérifié avec anxiété qu’il ne marchait pas derrière elle quand elle rentrait seule de l’école. Son cœur s’était emballé devant la ruelle des Wikiki, elle avait pourtant pouffé en découvrant ce nom un peu ridicule mais s’était ravisé devant l’œillade sévère de sa meilleure amie qui voulait être prise au sérieux. Sans un mot, Gaïa avait lâché sa main et avait commencé à s’aventurer dans l’artère étroite, et comme bien souvent, poussé par l’envie de rivaliser avec son amie qui lui donnait le courage d’affronter ses plus grandes peurs, elle l’avait suivie. Un bruit suspect dans l’allée cependant lui avait arraché un cri d’effroi si surprenant qu’elle s’était faite peur elle-même et sans plus réfléchir elle avait couru à contre sens. Elle avait attendu un quart d’heure que Gaïa sorte, hilare, et quand elle l’avait finalement retrouvée elle avait fondu en larmes tant elle avait été persuadée que sa lâcheté avait coûté la vie à sa comparse, que l’ogre Krinik l’avait dévoré et que jamais elle ne la reverrait. Si on lui demandait encore aujourd’hui le plus terrifiant de ses souvenirs d’enfance, sans hésiter Willys aurait évoqué la ruelle des Wikiki et l’ogre Krennic. Aujourd’hui pourtant c’est à une tout autre genre d’ogre qu’elle avait affaire, bien plus séduisant mais aussi bien plus terrifiant.

À peine ému par son trouble, Edrik reprit la parole et là encore Willys compris qu’elle n’était pas au bout de ses surprises. Elle ne supportait les remontrances et visiblement le capitaine c’était octroyer le droit de lui faire la morale. Quelques taches colorées apparurent sur son visage alors que, bien rangé dans son blouson, ses poings si serrés faisaient blanchir ses phalanges. Elle eut à peine le réflexe idiot de suivre la direction qu’indiquait Pernhite du doigt, elle préféra soutenir son regard avant d’en être effrayé. Elle aurait pu s’en émouvoir, après tout il perdait ses moyens, il lui donnait à voir qu’identiquement à elle, lorsque le contrôle lui échappait, il égarait son habilité à s’exprimer de manière charmante. Seulement il n’avait aucune raison apparente de s’en prendre à elle de cette manière, aucune raison d’être aussi affecté par ses actions et si tout comme sa famille il s’était fait des idées sur leur cas il était peut-être de bon ton de lui rappeler qu’il n’avait aucun droit sur elle. Pinçant ses lèvres avec humeur alors qu’elle détournait son visage, Willys attendit tremblante la fin du sermon et quand enfin ce dernier se clôtura de la plus absurde des manières, l’ancienne factrice de Timber reprit fermement la parole.

« En attendant le seul illuminé sur lequel je suis tombé pour le moment c’est vous Pernhite. Sérieusement, calmez-vous, c’est ridicule. Une secte… ? Où est-ce que vous êtes allé chercher ça nom de dieu. » Bougonna t’elle en frissonnant, ne haussant étrangement pas le ton.

Edrik s’était légèrement redressé, lui offrant la maigre opportunité de respirer un peu plus convenablement. Devant son air de repenti elle restait grave, l’observant sans deviner jusqu’où irait cet entretien. Il avait raison après tout, elle n’avait rien à faire là, mais s’il pensait qu’elle allait reconnaitre qu’elle avait eu la pire des idées en retournant à Timber…

« Je n’arriverais pas à me débarrasser de vous capitaine, alors dites-moi, qu'est ce qu’on fait ? Vous allez m’envoyer manu militari vers la gare maintenant que vous avez eu le temps de me faire votre petite scène ? » Siffla t'elle, mauvaise, en appuyant l'arrière de son crane contre le mur qui lui faisait dos. Il était inutile de le provoquer, inutile de prétendre pouvoir l'emporter. Elle avait voulu jouer et elle avait perdu, tombé sur la mauvaise personne au mauvais moment. Pourtant elle n'était pas prête à rendre les armes docilement, ce n'était pas le genre de la maison. Elle était mal à l'aise, contrarié et troublé, un coktail explosif qui ne la rendrait jamais agréable.

   
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MessageSujet: Re: Now your mess is mine • Edrik&Willys   Now your mess is mine • Edrik&Willys Empty19.01.17 0:10


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Qu'est ce qui crée l'attraction ? De simples lois chimiques ou biologiques ? De tortueux calculs ou bien était-ce le rappel aux souvenirs, aux réminiscences ? Peut-être était-ce tout simplement le hasard, du lieu, du contexte et de l'ambiance. Un amalgame de tout ce qui faisait qu'on avait inventé le concept de destin par simple déduction. Et à quoi cela menait-il ? L'affection pouvait-elle être provoqué par le besoin ? La ligne était étroite, glissante et dangereuse. Edrik Pernhite ne voulait pas se poser la question, elle ne lui était même jamais venue à l'esprit, il avait simplement placé des pions faciles et rapide qui lui permettrait d'arriver certainement à ses fins, des petits riens qui au final faisaient un tout. Il avait trouvé une jeune femme avait joué de la séduction inné qu'il possédait et surtout eut encore une fois assez de chance pour que s'immisce dans sa famille un doute. Le doute était le meilleur ennemi de la logique et pourtant il ne cessait de se convaincre lui même qu'il n'y avait rien d'autre qu'un élaboré stratagème pour pouvoir partir loin de Timber le plus rapidement possible.
Willys tenait tête, lui indiquant qu'il était certainement le plus illuminé et pourtant tout dans sa manière d'agir jusqu'à cette exaspération lui indiquait qu'elle était plus mal à l'aise qu'autre chose. Le capitaine avait l'habitude de mettre mal à l'aise son auditorat il ne s'attachât pas plus que cela à la chose, laissant la pression qui l'avait assaillit retomber.
Il recouvrait peu à peu son calme, son regard devenant simplement plus fermé et moins hanté par l'alerte de son sixième sens. Il devait se tromper après tout il pouvait encore éviter les choses, les calmer, faire en sorte que son plan fonctionne. Aucune raison de s'affoler il suffisait simplement d'agir vite, après-tout la chance était sa meilleure amie et sa compagne la plus fidèle, rien ne se passerait aujourd'hui. Croisant les bras sur sa poitrine dans cette attitude qui lui était tout à fait propre, obstruant un peu plus l'espace entre lui et la demoiselle frôlant sa poitrine de ses coudes, il baissa légèrement le menton afin de planter son regard dans celui de Willys comme on regarde son propre enfant après qu'il ait commis une erreur.

"Oui." répondit-il simplement lorsqu'elle lui demanda s'il comptait la ramener à la gare ainsi. Il n'y avait pas d'autres réponses à donner après tout. Tout deux savaient bien que s'était la seule alternative logique à cette altercation. Elle n'avait pas le "droit" de venir ici, elle n'y avait certainement pas été encouragé par sa famille qui devait être certainement à présent au courant de son départ et lui deviendrait le héros qui l'avait renvoyé dans son chaleureux foyer sans sommation. Encore un point à mettre au tableau du capitaine Pernhite. La chance était de son côté peut-être finalement.

Il réussirait comme toujours à mettre cet accro à son avantage. Faisant signe à la jeune femme de revenir dans la rue, il prit les devant la laissant lui emboîter le pas. Il ne doutait pas que si elle comptait fuir il l'a rattraperait et elle ne devait pas beaucoup en douter non plus d'ailleurs après tout il était soldat.

"Bien allons-y mademoiselle Weiss." Dit-il serein mais, toujours en alerte tendis qu'il s'avançait en direction de la gare de Timber.

La curiosité l'avait piqué un instant pour savoir qui elle pouvait bien rejoindre ainsi, bravant les interdits muets qu'on lui avait certainement imposé. Il n'était pas difficile de savoir que la position de la famille Weiss à présent n'était pas favorable à l'ambiance de la petite ville de Timber, Hazel avait réussi à se placer du bon côté de la barrière avec Joan, tout comme lui d'ailleurs. Assurer ses arrières, voilà pourquoi le capitaine respectait le général, car il avait toujours sut sentir le vent tourner et Edrik n'était pas peu fier de son coup aussi en se liant avec cet homme devenu depuis quelques semaines bien plus influent et craint aussi.
Les ruelles désertes suite aux ordres données depuis le début de semaine donnait aux deux jeunes gens un tableau parfait pour jouer les âmes errantes, mais ni l'un ni l'autre n'était réellement perdu. Dans l'esprit d'Edrik de nouvelles opportunités se créaient et il entrevoyait enfin le bout du tunnel, son plan devenant de plus en plus clair à mesure qu'il avançait en compagnie de la blonde. Quant à Willys il ne s'intéressait pas vraiment à ce qui pouvait bien ce tramer derrières ses grands yeux mais l'étrangeté de son action la rendait encore plus attachante qu'elle ne l'avait jamais été pour lui auparavant.

Le silence ce brisa, un grésillement sonore se fit entendre et un voyant rouge s'alluma prêt de la manche d'Edrik. Immédiatement, dans un geste précis mais, précipité le capitaine appuya sur le bouton gris qui se trouvait sur l'étrange montre qui se trouvait sur son poignet. La voix de Zeit se fit entendre entrecoupé de chuintement et de coupures fractionnels propres aux talkie-walkies de piètre qualité qu'il possédait. "Cap'tain cod' 21'7 je re'p'te cod' 2187" Le regard d'Edrik se fit affolé, il releva la tête dans un geste presque trop théâtrale sa bouche s'ouvrant légèrement sous sa moustache pour venir former une réaction béate qui ne lui allait pas du tout. Appuyant de nouveau sur son récepteur Edrik se penchât légèrement en avant avant d'être au plus prêt de son communicateur. "Lieutenant vous me recevez ... Lieutenant ... ZEIT BORDEL ! C'est confirmé ?" "Oui j'te r'çois peut rien fair' c'est les o'dres ça vient dan' 'aut." Malgré les paroles inter-coupées de Zeit Edrik ne put faire autrement que de comprendre. Il devait donner le feu vert à haute voix et c'était sa voix qui comptait aujourd'hui, la sienne. Alors même qu'il pensait, il y avait quelques secondes que ce ne serait pas pour aujourd'hui.

Le vent avait tourné, les cheveux de Willys qui l'observait sans vraiment comprendre rien à ceci certainement, lui barrait le visage. Se tournant vers la demoiselle, portant un étrange regard désolé à son encontre il approcha son avant bras au niveau de son propre visage, ne cessant de la fixer.

"Accordé lieutenant. Code 2187 activé."

C'est alors qu'Edrik eut un sursaut de lucidité et attrapât le bras de Willys, il n'était plus tant de traîner ici, il fallait courir à présent et la sortir de la ville.
La résistance de Willys se faisait sentir au bout du bras d'Edrik mais, il ne faiblissait pas sa course, il l'aurait tôt fait de mettre dans un train et de l'éloigner d'ici au plus vite, tant pis si pour cela il devait la porter sur son dos. Il n'avait pas oublié son regard lorsqu'ils avaient parlé de Timber et de la nostalgie d'être coupé ainsi de la ville où l'on avait grandit, si Willys restait plus longtemps par ici, après l'avoir entendu donné l'ordre, plus jamais certainement elle n'aborderait ce sujet avec lui c'était certain même.
Un cri se fit entendre, puis un autre, des pleures, des portes que l'on forçait à coup de crosses et des jurons militaires. Aussi vite qu'il pouvait courir il ne pouvait aller plus vite que le plan mis en place depuis plusieurs jours. Tout avait été calculé pour que cela soit rapide et violent et cela le serait. Pourquoi ce soir justement. Il avait été dit que l'ordre pourrait venir à n'importe quel moment pour surprendre les habitants mais pourquoi maintenant ?!

Edrik poussa un juron et attrapât Willys l'attirant à sa poitrine en plaquant sa main sur sa bouche tout en regardant autour de lui. Il ne fallait pas qu'on le voit avec la civile ou elle finirait bien par prendre un train mais, pas celui pour Deiling City.
Tirant la blonde vers une nouvelle ruelle étroite et sombre il eut juste le temps de les mettre à l'ombre serrant toujours la jeune femme contre lui mais, laissant sa bouche de nouveau libre tendis qu'il lui intimait par un geste du doigt sur ses propres lèvres de se taire, tendis qu'une troupe passait devant leurs yeux tirant plusieurs personnes par les cheveux ou les bras, les traînants dans la poussière. Certains se débattaient d'autres pleuraient et on les fit mettre en rang les uns à côté des autres à genoux au milieu de la place. De là où il était Edrik reconnut ses hommes. Il ne fallait pas qu'on le voit avec Willys, surtout pas maintenant autrement ils étaient tous les deux fichus. Encore une fois son intuition ne lui avait pas fait défaut, le danger venait de l'extérieur.
   
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MessageSujet: Re: Now your mess is mine • Edrik&Willys   Now your mess is mine • Edrik&Willys Empty23.01.17 18:56


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Willys n'aimait pas les grands bouleversements aussi se tenait-elle toujours loin de ce qui était susceptible d’égratigner sa petite vie simple et morne par confort et pure fainéantise. Elle avait jugé de bon ton, donc, de se tenir tout à fait loin de l’amour et tout ce qui s’y rapportait et avait fait de l’une des grandes décisions de Gaïa la sienne dans sa folle jeunesse, je ne tomberais jamais amoureuse. Grande victime de ses nerfs, toujours plus capricieux disait-elle, il avait été question ici de se protéger en prétendant ne porter que peu d’intérêt au sujet. Cela avait été étrangement facile, elle avait rejeté avec la plus grande des violences toute passion ridicule et venimeuse et se félicitait d’ailleurs d’être aussi raisonnable. La petite factrice n’aimait pas l’effet qu’avait l’amour et le désir sur les gens, comme ces bêtises les transformait, ils devaient alors tous aussi sôt qu’inquiétant et effrayant. Et puis il y avait de son naïf avis des corps fait pour l'amour et d'autre non, le sien, dépourvu de toute sensualité, semblait traduire pour elle qu’il n’y aurait jamais rien à en tirer. L’idée même de s’abandonner dans les bras d’un homme, pire que honteuse, lui semblait ridicule. Elle avait aimé bien sûr, rompant bien trop souvent d’ailleurs son vœu enfantin, mais cela avait toujours été de manière adolescente et naïve. Elle préférait aduler, admirer, mais désirer ? C'était une autre histoire. Une petite voix assassine pourtant à cet instant précis lui faisait remarquer non sans la juger que si elle restait là, coincée entre le mur d’une ruelle lugubre et le corps d’un homme qui présentait toutes les caractéristiques de l’ennemi, c'est qu'elle y prenait une certaine forme de plaisir. Que son traitre de corps, alerte, pour la première fois s'éveillait à quelque chose de nouveau, de troublant et d'excitant. Et elle n'avait aucune maîtrise là-dessus c'était comme si, indépendant, il prenait le pouvoir sur tout le reste et répondait à une sorte de langage qui lui échappait intégralement en apparence mais qu'il semblait avoir appris sans qu’elle en ait connaissance.

Touchant son front d’un air préoccupé comme si elle pouvait là frôler de ses doigts tremblant la forme de ses scélérates de pensées, elle préféra se croire gêner plutôt qu’attirer d’une quelconque manière par son suffisant interlocuteur. Le sentiment à vrai dire qui la traversait n’avait rien d’agréable et elle s’en rassura, préférant voir en cela un bon signe. Il était hors de question que les graines décimé par Hazel dans son esprit portent leur fruit. Là encore il était plus facile d’accuser très directement sa sœur et de croire qu’elle était l’investigatrice de tout ce désordre émotionnel. Si elle n’avait pas soufflé l’idée, jamais elle n’aurait été aussi bêtement perturbée par leur proximité, Willys tachait de s’en convaincre. Ce fut à ce moment évidemment que l’autre jugea bon d’effleurer sa poitrine, manquant ainsi de lui faire avaler sa salive de travers et animant en elle un vrai sentiment de panique. Dans un réflexe purement adolescent Willys frappa le bras du capitaine avec la paume de sa main. Elle donnait l’impression d’être une enfant qui, après s’être cogné dans une chaise, frappait l’objet en lui assénant qu’il était méchant, rien de plus déprimant. Elle bouillonnait devant tant de stupidité.

Le regard que lui adressa alors son interlocuteur entra dans ce sens. Une enfant, elle n’était qu’une enfant qui se faisait réprimander et qui après avoir fait une grosse bêtise allait être renvoyé sans sommation chez elle. Elle était loin, cette œillade qu’il lui avait jetée ce soir-là ou l’espace d’un instant elle avait cru être une femme. Oui. Rien de plus. Rien de moins. Un simple oui sans plus de détails comme si elle ne méritait pas qu’on s’appesantisse plus longtemps sur le sujet. Il ne la prenait pas au sérieux, et ne le ferait très certainement jamais d’ailleurs. Il la tenait déjà pour acquise. Pernhite avait l’insolence de croire qu’il pourrait tirer tout et n’importe quoi d’elle, elle en était tristement convaincue et ce qui était le plus révoltant, c’est qu’il n’avait certainement pas tout à fait tort, puisque sans rechigner elle sortit de la ruelle après qu’il l’ait invité à le faire, morose, et s’engagea à sa suite dans l’artère principale de Timber.

Les mains dans les poches de son blouson, Willys resta silencieuse et se décida à ne plus relever la tête. Fixant obstinément le bout de ses chaussures usées, l’esprit étrangement vide et les épaules légèrement voutée, elle emboîtait le pas du capitaine, résigné et maussade. Un jour peut-être s’amuserait-elle de l’enchaînement ridicule de ces dix dernières minutes, pour l’heure elle n’en tirait que honte et grande aigreur. L’air fatigué elle frotta ses yeux avec la manche de son pull dans lequel elle avait emmitouflé son poing. Devait-elle lui demander de garder le silence sur cette mésaventure ? Le prier de taire les détails de son extravagante fugue ? L’invité, aussi, à se tenir loin d’elle, loin de sa famille, et lui faire promettre de ne pas alimenter plus longtemps les grands fantasmes de ces derniers en ne lui faisant pas l’affront de venir lui parler la prochaine fois qu’ils seraient amenés à se voir ? Puisqu’il y aurait une prochaine fois, elle en était maintenant persuadée.

Un grésillement la tira de ses pensées et relevant mollement la tête vers Pernhite, elle croisa le regard du capitaine. Rien dans son attitude ne la rassura alors et remettant nerveusement des mèches de cheveux rebelles qui s’étaient échappés de son maladroit chignon derrière son oreille, immobile et alerte elle suivit la scène les yeux légèrement écarquillés et le corps tendu. Par Hyne, elle aurait volontié voulu qu’il garde son calme, des deux il étant censé être celui qui maîtrisait la situation et le voir soudainement perdre ses moyens lui donnait envie de lui rappeler son rôle. Code 2178. Nom de dieu. Qu’est-ce que c’était que ça encore ? Ses craintes se précisèrent alors, elle lui avait demandé plus tôt si cette anormale absence de vie dans le quartier était justifiée et se rappelait seulement maintenant avec quelle habilité il avait esquivé le sujet. Ou plutôt mesurait elle la bêtise qu’elle avait eu de ne pas insister, toute troublée qu’elle était par le capitaine elle l’avait laisser prendre les commandes sans faire oppositions.

Quand Pernhite s’énerva contre un dénommé Zeit, Willys se décomposa. Le danger était imminent, si le gradé perdait patience alors quelque chose de grave se tramait. Son regard fou balaya la rue comme si un indice lui serait donné, comme s’il y avait eu depuis le début, là, quelque chose tapi dans l’ombre qu’elle n’avait pas remarqué. Revenant vers Edrik, le seul qui serait le plus amène à répondre à ses interrogations, elle intercepta son regard désolé avant qu’il n’active le code. Et elle comprit alors. Il n’aurait jamais voulu qu’elle en soit témoin.

Il l’empoigna alors avec férocité avant de l’entrainer dans sa course. Résistant, ne sachant pas bien ce qu’il l’attendait, ce qui attendait sa Timber toute entière, Willys jeta un coup d’œil derrière son épaule alors que plusieurs silhouettes portant l’uniforme Galbadien émergeaient de toute part. Des cris bientôt, des pleurs, portes fracassées et vitres brisées accompagnait les protestations effrayées des habitants arrachés de leurs foyers. Une main bientôt étouffa les siennes alors que Pernhite l’attirait contre sa poitrine en l’entrainant vers une nouvelle ruelle étroite et sombre. Quand il la lâcha enfin, lui intimant silencieusement de garder le silence, elle fit quelques pas en arrière comme s’il avait voulu fuir, se cogna contre le mur qui lui faisait dos et se pencha en avant comme si elle allait vomir. Le vacarme insoutenable des interpellations résonnait lugubrement dans leur pauvre cachette, Willys, bras enserré autour du ventre, l’estomac vide, incapable de régurgiter tout le dégout que lui inspirait cette scène, fixait le sol l’air absent, tétanisé. Il venait de lui sauver la mise, et d’en condamner tant d’autres.

Secouant nerveusement la tête en se redressant, Willys se précipita d’un pas mal assuré vers le capitaine, empoignant le col du manteau de ce dernier pour le tourner vers elle, donnant l’impression d’être une désespérée qui ne savait plus à quel sein se vouer. « Donnez l’ordre d’annuler l’opération Pernhite, ils sont innocents, je vous en prie. Donnez l’ordre. » Implora-t-elle d’une voix faible alors que ses doigts tremblants broyaient le tissu qu’ils avaient saisi fiévreusement. « Annulez tout ! » S’emporta-t-elle entre ses dents serrées, scellant ses doigts en poing qu’elle abattit sur la poitrine du capitaine. Une fois. Deux fois. Elle suspendit le troisième coup avant de le lâcher, sachant pertinemment que le combat était vain, qu’il ne le ferait pas, qu’il l’avait sauvé elle mais n’aurait cas des autres puisque son rang, son grade, ne lui permettrait pas plus de digressions. Que pouvait bien ressentir l'homme qui avait donné l'ordre, celui là même qui se tenait devant elle et avait informer ses troupes qu'ils pouvaient aller détruire au hasard la vie d'innocents dans le seul but de terroriser un peu plus la population. « Joan ? Joan a demandé ça ? » Il falait presque lire sur ses lèvres pour comprendre cette dernière invéctive contre son beau frère tandis que son regard assassin et halluciné s'était planté dans celui du capitaine.

   
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Dernière édition par Willys D. Weiss le 21.05.17 16:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Now your mess is mine • Edrik&Willys   Now your mess is mine • Edrik&Willys Empty22.02.17 21:49


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Une suite de chiffres, il avait suffi d’une suite de chiffre défini pour que tout bascule. Son existence et sa fidélité à l’ordre remise en question par un simple instant d’hésitation mais comment justifier cela ? Lui et Willys dans une nouvelle ruelle sombre, le visage de la jeune femme se décomposant et lui tentant de rester impassible tandis que son cerveau calculait, jaugeait, réfléchissait à une vitesse faramineuse, il y avait beaucoup trop d’inconnu dans cette partie, il n’était pas préparé et pourtant il l’avait senti depuis le début de cette journée, le danger viendrait de l’extérieur. Le capitaine se détachât de la jeune femme qu’il avait serré contre lui pour la forcer à le suivre, ses yeux ne pouvaient quitter les traits tirés et ahuris de Willys. Le danger avait des cheveux cendrés et lui vaudrait certainement son grade et ses efforts, le danger le prenait pour l’ennemi, peut-être l’était-il au fond. Comment avait-on pu en arriver là ?
Se redressant le militaire se mit à fixer le mur face à lui, il n’y avait pas de solution à ce problème, ils devraient rester ici le temps que ça se calme, mais Zeit finirait certainement par venir le chercher et alors où cacher la jeune Weiss ? Chercherait-elle à s’enfuir malgré le danger que sa présence dans les rues pouvait provoquer ? Ecouterait-elle ce qu’il avait à lui dire ? Toutes ces questions n’avaient pour le moment aucune réponse.
Willys se mit à parler, les mots venaient au compte-goutte au brun qui n’avait pas besoin d’écouter pour savoir ce qui se passait. Elle le blâmait certainement, son corps l’attaquait de ses petits poings serrés. Il ne bougea pas d’un pouce, la laissant se défouler sur sa veste et sur lui. Certainement aurait-il dû passer une main réconfortante derrière sa nuque, lui mentir pour la calmer, lui dire que ce n’était qu’un jeu … mais elle n’était pas une jeune femme idiote et lui n’avait aucune envie de se prêter à ce genre de petit discours simplement pour mieux se faire voir, pour annihiler l’image qu’il avait dû refléter en accordant l’attaque.
Joan ? Pourquoi donc cela devait-il toujours se rapporter au général, lui-même ne faisait que répondre aux ordres, à l’heure actuel ils étaient tous pieds et poings liés à une sorcière qui n’avait que bien peu de scrupules. Tout cela n’était que le commencement, chacun le savait et pourtant personne ne pouvait rien faire. Dehors les hommes et femmes armés donnaient des ordres comptaient et recomptait, ils devaient s’attendre à voir leur capitaine débarquer d’un instant à l’autre. Il fallait agir vite, et surtout mettre Willys en sécurité, que dirait la famille Weiss si la jeune femme se retrouvait en prison sous son propre commandement, cela serait certainement la fin pour lui des petits diners mondains à Deiling, et cela n’allait pas du tout avec son plan.

« Willys…» c’était la première fois qu’il utilisait le prénom de la jeune femme, il ne s’en rendit pas compte, son ton essayant d’être le plus doux possible tandis qu’il posait enfin à nouveau son regard sur la demoiselle qui lui faisait face, détruite et affolée.

« Je veux que vous m’écoutiez attentivement. Les généraux galbadien, les soldats et moi-même, nous ne faisons que répondre aux ordres. Je ne peux rien faire. Vous pouvez me trouver cruel ou bien même me haïr mais cela ne changera rien. Je suis capitaine en charge de la division à Timber. » Son ton devenait plus grave à mesure qu’il parlait, tentant de trouver un peu de raison dans ses paroles, de réalisme afin de rendre les choses plus faciles à comprendre. Il devait empêcher quiconque de tomber sur la jeune femme, mais la chose ne serait pas facile, les ruelles allaient bientôt être passées au peigne fin, il avait lui-même organisé les préparatifs sous les ordres de ses supérieurs, il connaissait la procédure, il n’y avait donc pas de temps à perdre.

« Maintenant j’ai besoin que vous vous calmiez et que vous fassiez exactement ce que je vais vous dire. Je vais devoir vous laisser ici, cacher vous le mieux possible, pas un bruit, pas d’actes héroïques et je reviens dans quelques minutes. Je dois me présenter à ma division et organiser le départ pour la gare il y a … »

Un bruit de bottes et un cliquetis significatif d’une arme tenue sur la hanche se fit entendre et coupa l’élocution du capitaine. Avec un geste rapide et précis il plaçât la jeune femme derrière lui, cela aurait certainement été bien plus facile de la cacher si elle avait été plus petite, mais enfin il faisait de son mieux pour au moins la mettre dans son ombre.

« Capitaine ? C’est vous ? Vous faites quoi là ? On vous cherchait… » De toute l’armée galbadienne, il fallait que l’intrus soit le jeune homme le moins discret et le plus impossible à gérer qui les surprennes, cela ne sentait pas bon, pas bon du tout.
« Que faites-vous ici Djian vous ne devriez pas être sur la place avec les autres qui a donné l’ordre d’un détachement ? »
« Votre second cap', il s’inquiète drôlement quand vous êtes pas là hein, faudrait peut-être penser à lui trouver une fille pour le calmer un peu vous trouvez pas ! haha.. Mais vous parlez seul maintenant Capitaine ? »

Le sang d’Edrik se figeât dans ses veines. Il ne pouvait qu’à peine discerner la silhouette de son sous fifre de l’autre côté de la ruelle, impossible donc pour ce dernier de voir Willys, mais si il avait surpris la conversation cela pourrait devenir bien difficile à expliquer surtout si Djian ne gardait pas sa langue dans sa poche.

« Veuillez faire attention à vos paroles sergent ! Manquer de respect à un supérieur est passible de passage devant la cours. Je n’ai pas à vous répondre. Rompez et prévenez Zeit que j’arrive. »
Djian resta un instant encore puis disparut laissant le bout de la ruelle vide. La tête d’Edrik tournât. Un poussa un souffle profond avant d’inspirer tout en essayant de se redonner de la constance, sa peau devenue blême avait bien du mal à retrouver de la couleur. Il posa un regard sur la jeune femme qui se trouvait derrière lui.

« Je vous laisse. Si vous n’êtes pas là lorsque je reviens je ne peux répondre de vous ni de vos actes. Vous m’avez compris ? »

Avançant dans la ruelles en sortant son arme et en l’armant marchant d'un pas décidé, pas un geste, pas un regard pour la blonde, simplement un mouvement souple qui l'éloignait un peu plus d'elle, puis il disparut à la suite de Djian, laissant la demoiselle seule, essayant de combattre la pensée qu’elle courait un grand danger et que par conséquent lui-même risquait gros. Il devrait agir vite avec l’esprit vif, alerte et surtout concentré pour que personne ne remarque son attitude ni n’essaye de disséquer la raison de son absence lors de l’arrestation, si il faisait cela bien, il n’y aurait guère que Zeit qui pourrait porter un léger doute sur son action, il faudrait user de toutes ses ruses et de tout son sang-froid à présent, un nouveau combat s’engageait.

   
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MessageSujet: Re: Now your mess is mine • Edrik&Willys   Now your mess is mine • Edrik&Willys Empty04.03.17 11:45


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Et maintenant, que faire de tout cela ? Comme un écho effroyable au tragique incident de la station télé, le code 2187 avait reconvoqué l’horreur et le cœur au bord des lèvres, Willys ne se battait plus pour chasser l’effroi. Le point de non-retour, quelque chose à cet instant venait de se briser dans cette ruelle lugubre sans qu’elle ne sache quoi, elle savait pertinemment cependant qu’il lui serait dorénavant impossible de le réparer. Elle avait pourtant l’audace de tenir encore debout, l’impertinence de ne pas s’effondrer alors qu’on apercevait pourtant plus grand signe de vie derrière son regard vitreux. Comme si tout ce qui faisait qu’elle était elle s’était échappé pour ne pas avoir à se confronter à cette situation trop peu supportable. De la lâcheté pure, considérait-elle secrètement, car préférant abandonner, l’idée même de résister devenant des plus superflu, elle avait comme tout simplement décidé qu’elle n’était pas réellement tout à fait là.

Willys. Pourquoi prononcer son prénom avec tant de douceur ? Peut-être aurait-il plutôt fallu la rappeler à l’ordre, la sommé de quitter le doux monde des innocents, ceux du moins qui tentaient de se convaincre qu’ils l’étaient et qui jugeaient que rien ne devait troubler la quiétude qui régnait dans leur royaume immaculé. Pitié ramenez moi là-bas semblait elle implorer silencieusement alors qu’Edrik la priait de l’écouter attentivement. Faute de pouvoir se raccrocher à quoi que ce soit d’autre, elle se plia à la demande, le souffle court, peinant à garder le calme qu’il réclama bientôt. Si elle le haïssait maintenant ? Elle n’en savait rien. C’était simple de le détester, simple de lui reprocher tout ce qui était en train de se passer. Après tout elle l’avait vu lancer l’offensive, c’était à cause de lui si une vingtaine de personnes se retrouvaient pieds et mains lier sur la place sans qu’on ne sache qu’elle sort on leur réservait. Tout comme il aurait été simple d’accuser Joan, de le pointer du doigt et de trouver en lui le coupable idéal, toute décidé qu’elle était à en nommer un. Mais tous respectaient les ordres de celle qui avait pris le pouvoir, celle qui avait décidé de jouer avec la peur et cet homme-là, devant elle, était aussi effrayé qu’elle pouvait l’être. Pas d’acte héroïque disait il ? Pas de soucis, il avait en face de lui une personne aussi lâche qu’il l’était pensa-t-elle, incapable d’accomplir le moindre acte de résistance, préférant plutôt penser à sa propre survie et potentiellement à celles des siens. Coupé dans son grand discours cependant et avant même qu’elle ne puisse avancer quoi que ce soit, il la cacha derrière son dos en percevant qu’ils étaient observés.

L’intrusion du militaire réanima quelque réflexe sans la sortir totalement du brouillard qui préservait sa santé mentale. Elle en oublia presque de respirer alors que, plus ou moins bien dissimuler derrière lui, assez visiblement pour ne pas que l’autre la remarque, elle se tint prête s’il fallait réagir.

Quelques longues secondes s’écoulèrent durant lesquels Edrik échangea avec son impertinent subordonné. Pas assez anesthésiée pour ne pas se formaliser d’une remarque franchement déplacée, Willys sentit son sang faire un tour quand le petit abruti avança qu’il faudrait trouver une « nana » au dénommé Zeit, victime lui aussi de ses nerfs selon les dires de l’insolent. Ce genre de remarque elle ne les avait jamais encaissées, son nez se fronçait à chaque réflexion plus ou moins misogyne depuis bien longtemps déjà et à cet instant elle craignait qu’on ne sorte du rang la première femme que ces hommes là jugeraient apte à contenter le nerveux soldat. Des histoires il lui en était parvenu des plus sinistres, jamais pourtant elle n’avait réussi à en mesurer le danger car toujours il lui semblait plus loin que ce qu’il n’était réellement. Mais maintenant qu’elle se trouvait impliquée, qu’elle mesurait combien la situation actuelle était critique, elle craignait le pire, et dans cette vision apocalyptique cette idée affreuse qui se dessinait dans son esprit aurait à son grand désespoir toute sa place.

À l’évocation d’une discussion tenue avec lui-même qui serait donc parvenu au militaire, Willys se tassa un peu plus dans l’ombre. Qu’il s’en aille par Hyne ! Nul besoin de rajouter plus de tension a une scène qui n’en manquait décidément pas. Machinalement son regard se porta de l’autre côté de la rue, pour l’heure rien à signaler de ce côté-là, une bonne chose, mais pour combien de temps ? Et puis la voix du capitaine éclata, résonnant dans la ruelle et sommant l’impétueux de prévenir Zeit de son arrivée imminente. Il ne tarda pas à répondre à l’ordre, ils étaient de nouveaux seuls. Et maintenant ?

Blême, le militaire lui fit de nouveau face alors qu’elle le toisait sans pouvoir lui apporter le moindre réconfort si ce n’est celui de respecter sa demande de rester calme, plus ou moins bien appliqué. Sans lui demander son avis ni lui avoir adressé un dernier regard, il la planta là après un ultime avertissement qu’elle n’eut guère le temps d’accepter. Déjà il sortait son arme et disparu par le coin de la ruelle ou son subordonné plus tôt s’était retiré. Jouer sur plusieurs tableaux et ne faire  le boulot qu'à moitié, elle se devait de haïr cet homme là. Qui l'avait sauvé. Par Hyne irait elle jusqu'à lui en vouloir de l'avoir tiré d'affaires ? Petite idiote déplora t'elle en secouant la tête, le corps tout électrisé par l'anxiété.

Insolent, le soleil avait surgit à travers les nuages, il caressait les bâtiments et éclairait partiellement le sol sale de la minuscule ruelle qu’elle balaya du regard. L’impression de froid subsistait malgré tout et Willys comprit qu’il lui serait impossible de se débarrasser de cette sensation, elle était en elle. Des bruits de bottes pourtant la sortir rapidement de sa silencieuse observation, reveillant quelques instincts. L'armée pouvait elle passé ici ? Malgré la demande du capitaine, elle se décida à trouver une cachette plus correct que la bien maigre protection que lui offrait cette ruelle crasseuse. Elle tenta de pousser quelques portes. Il n’était pas rare de tomber à Timber sur un bâtiment inoccupé, déserté, on ne comptait plus le nombre d’établissements abandonné ici, souvent squatter par les gamins des rues ou quelques contre bandiers. Par ailleurs, elle se trouvait dans le bon quartier pour ça, celui que ses parents lui avaient formellement interdit de fréquenter à l'époque, jugé bien trop dangereux. Aujourd’hui se retrouver ici relevait de la chance car au bout du quatrième essai, elle passa le cadre de la porte d’une vieille boutique délabré sans difficultés.

Se contentant de rester dans l’entrée de cette dernière, s’asseyant en appuyant son dos contre le mur près de la porte, elle croisa ses bras contre sa poitrine qui continuait de se soulever avec difficulté alors que sa lèvre inférieure tremblait furieusement. Elle respirait de la poussière, l’odeur de moisissure et de pourriture se manifestant par salves alors qu’un goût de bile s’intensifiait dans sa bouche. Des idées incongrues se manifestaient bel et bien de son esprit embrumé mais Willys restait immobile en pensant qu'elle était encore en mesure de retrouver le réseau ou même l’établissement que quelques mois plus tôt Callista Arriline lui avait fait découvrir. Elle y avait été bien accueillie, il se trouvait à quelques blocs d’ici, ils pourraient la cacher avec un peu de chance… Mais était-ce bien prudent de miser sur sa chance aujourd’hui ? Elle en avait sûrement eut assez en croisant la route d’Edrik Pernhite qui lui avait sauvé la mise, à l’heure qu’il était, sans lui, elle serait avec les autres innocents sur la place en route vers un destin incertain. Il avait parlé d’un train. Ou diable conduisait-on les arrêtés ? Dans la prison du désert ? Pour l’exemple ? Essuyant son front du revers de la manche de son pull avant de resserrer ses genoux contre sa poitrine, fixant l’obscure boutique en craignait qu’à tout instant quelqu’un ne surgisse de l’ombre ou ne défonce la porte qui ne tenait presque plus sur ses gonds, Willys chercha vainement à calmer ses palpitations avant de soupirer bruyamment, appuyant son front contre ses jambes alors que ses doigts se resserraient autour de ses mollets. Malgré cette l'impression qu'elle pouvait renvoyer lors d'une première rencontre, son insolence et ses grand airs, elle n'avait jamais rien eu d'une grande aventurière. Brave elle ne l'était pas plus que courageuse, tout juste était elle téméraire. Qui pensait elle berner ? Elle savait bien elle qu'elle n'avait pas les épaules pour supporter ce qui etait en train d'advenir et le seul moyen de ne pas sombrer c'était encore une fois se croire loin, mais ignorer les pleurs, les injures et la violence, aujourd'hui elle n'en etait plus tout à fait capable et les yeux grand ouvert elle subissait chaque secondes de cette longue attente. Et si Pernhite ne revenait pas ? Elle tacha de réunir ce qu'il lui restait de force pour penser à la suite, avec ou sans le capitaine d'ailleurs.

Combien de temps resta t'elle figé dans cette position ? Aucune idée, mais un bruit qu'elle ne sut définir l'alerta et sans plus réflechir alors que son regard fou cherchait de quoi se protéger, elle attrapa un bout de poutre à quelques mètres d'elle avant de se redresser, prête à frapper ou à fuir. A ce niveau cela pouvait être n'importe quoi, navrant alors de se rendre compte que le meilleur des scénarios soit qu'il s'agisse du retour de Pernhite qui serait revenu la chercher. Quelle ne fut pas sa frayeur et sa décéption en réalisant qu'il ne passerait pas le cadre de la porte.

Une Galabiadienne, à peine dicerna t'elle son costume, son visage, qu'elle écrasa le bout de poutre contre sa trempe. Quelques secondes plus tard, elle gisait devant elle, inconsciente. " Merde... " Bredouilla Willys avec sa perspicacité habituelle, n'osant lacher la poutre mais réalisant avec la plus grande des frayeurs quel geste elle venait d'avoir là. Elle attendit, longtemps, trop longtemps avant de se pencher vers la militaire, s'assurant plus fébrile que jamais qu'elle respirait toujours. A son plus grand soulagement, ses vérifications lui donnèrent raison : elle était vivante, innerte, mais vivante.

   
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MessageSujet: Re: Now your mess is mine • Edrik&Willys   Now your mess is mine • Edrik&Willys Empty30.04.17 0:32


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Sortir de la ruelle sombre et s’assurer que rien ne paraisse, que rien ne transpire dans sa positions, son regard, sa présence, que tout ressemble à ce à quoi il est sensé ressembler bien que ses pensées soient ailleurs. Devant lui à quelques mètre Djian déambulait tout à fait à l’aise, arme sur l’épaule comme si la situation était l’équivalent d’une petite promenade entre amis. Tous deux se dirigeaient vers la place principale de la ville d’où venait les cris, les gémissements et les ordres donnés avec autorités. Là, un chao sans nom subsistait. Du coin de l’œil le Capitaine pouvait apercevoir les quelques rares courageux curieux soulever leurs rideaux afin de regarder ce qu’il se passait. Au milieu de la place, une quarantaine de personnes étaient entassées accroupis sur le sol poussiéreux, entouré de soldats armés qui les tenaient sous surveillances. De tous les âges, les habitants de Timber arrêtés étaient là pour servir d’exemple.
Les pensées d’Edrik ne cessaient de vagabonder, inquiet, ailleurs. Là où il avait laissé Willys. Il aurait dû être avec ses hommes et participer à l’arrestation, mais le contre temps qu’avait provoqué la jeune femme n’était soulevé par personne, après tout c’était lui le capitaine, il avait donc tous les droits non ? Ou presque.
Edrik croisât le regard de Zeit qui c’était fait dur et inquiet à son arrivé. Son lieutenant lui ne se retiendrait pas de lui parler en privé de son absence lors des arrestations. D’un simple coup d’œil Edrik fit comprendre à son ami et compagnon d’arme que ce n’était pas le moment. Devant lui deux jeunes soldats le regardaient en attente de nouveaux ordres, grisés par ce qui se passait et l’impression de supériorité que cela devait leur conférer. Un peu plus loin le chargé des communications, transportant une grande caisse sur son côté droit semblait lui se débattre avec un talkie-walkie qui lançait un signal strident qui venait résonner dans toute la place.
Edrik fronçât les sourcils. Il fallait qu’il arrange ça au plus vite, qu’il fasse en sorte de donner les bons ordres afin de ne pas passer trop de temps ici et de mettre Willys à l’abri.

« Lieutenant. » Edrik se retournât vers Zeit essayant de regarder le moins possible son ami et subordonné dans les yeux. Pointant de sa main droite l’escadron qui se trouvait prêt des arrêtés il donnât ses ordres. « Faites un détachement spécial afin d’accompagner ce groupe à la gare. Laissez cinq personnes sur la place centrale. Faites rentrer les autres à la base. Je veux un relai toutes les heures pour surveiller les rues. »
Balayant à nouveau l’endroit du regard, le capitaine se rendit compte qu’il manquait quelqu’un, ici avec ses hommes, l’aspirant Koltés manquait à l’appel. Levant un regard peu serein vers les hautes bâtisses qui entouraient la place Edrik se mit à réfléchir très rapidement. Il donnait lui-même les ordres de positionnement, l’aspirant savait exactement ce qu’elle avait à faire lors du code 2187, et ce n’était absolument pas rassurant pour lui en cet instant qu’elle ne soit pas du genre à désobéir aux ordres.

« Où est l’aspirant Koltés ? … » Edrik embrassa le regard de Zeit qui semblât soudain fortement s’inquiéter à son tour, c’est bien son attention était distraite de son capitaine un instant. « Soldat Nafissi ! Appeler l’aspirant Koltés … et faite taire ce truc ! » dit-il en pointant la base d’émission qui émettait un larsen de plus en plus insupportable.
Un peu plus loin derrière lui une nouvelle rumeur s’élevait, une jeune femme avait été tirée de la foule amassée et prise à part. Sans surprise, l’instigateur de ce raffut était Djian qui riait à gorge déployé tandis qu’il secouait la demoiselle. Le Lieutenant n’eut pas besoin de recevoir les ordres de son supérieur pour partir immédiatement réprimander le Major. Edrik en profita alors pour attraper Nafissi par la manche.

« Koltés ? Pas de réponse... très bien, vous direz au lieutenant que je suis parti à sa recherche. Je vous enverrais nos coordonnées en cryptés sur le réseau si il y a un souci. Exécution soldat ! »

Sans attendre plus longtemps Edrik reprit la rue qu’il avait empruntée précédemment, d’abord d’un pas assuré et militaire avant de se mettre soudainement à courir lorsqu’il fut certain de ne plus être en vue. Son sixième sens lui disait que Koltés n’était pas loin de Willys, et son sixième sens ne se trompait que rarement. Il n’y avait bien que sa tireuse d’élite et ses yeux d’aigle pour avoir cherché son capitaine dans les rues, du haut de ses positions et l’avoir repéré avec la chevelure blonde. Elle exécutait les ordres, et les ordres étaient de ramener tous les habitants trouvés dans la rues durant l’alerte ainsi que ceux désignés dans les maisons sur la place centrale pour à la gare.
Le temps se figeât, de longues secondes, à regarder cette ruelle où il l’avait laissée, ce même endroit d’où il lui avait dit de ne pas bouger. Elle n’y était plus. Et si Koltés était arrivée la première…
Edrik porta instinctivement la main à son arme au côté et s’avançât prudemment dans la ruelle sombre. Par tous les dieux qu’il détestait cette ville et ses recoins … D’une voix prudente il commençât à appeler la demoiselle « Willys … Willys où êtes-vous ? »

Le capitaine de l’armée était dans une position compromettante, à double sens, il ne savait où elle se trouvait et il ne savait où la chercher. Encore une fois son instinct lui indiquât de regarder dans les maisons, de pousser une ou deux portes, la plus part étaient verrouillée. Il en fut une qui était-elle entrouverte, poisseuse et noir, laissant supposer que l’endroit était à l’abandon, un bon et un mauvais endroit pour se cacher, c’était certainement exactement là qu’elle devait se trouver.
Un pas, puis un deuxième, et voilà que sa botte tait contre quelque chose dans la pénombre. Edrik dégaina son arme et la pointa sur le sol avant de se rendre compte de qui se trouvait là étendu.

« KOLTES ! »

Sa surprise fut rapidement interrompu par un geste sur son côté qui lui intima une nouvelle présence, pas besoin de vraiment chercher qui cela pouvait être, vu les deux grands yeux que le regardaient semblables à des soucoupes. Edrik n’aurait su dire si elle était soulagée ou bien d’autant plus apeurée quoi qu’il en soit il avait retrouvée mademoiselle Weiss, et il commençait sérieusement à se dire que cette petite attirait les ennuis.

« Qu’est-ce qu’il s’est passé ?! » tonnât-il, conscient mais un peu tardivement que son ton n’aiderait certainement en rien la demoiselle à se détendre, mais elle n’en était pas à sa première émotion de la journée après tout n’est-ce pas ?

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MessageSujet: Re: Now your mess is mine • Edrik&Willys   Now your mess is mine • Edrik&Willys Empty02.05.17 8:46


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Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Bonne Question.

Elle était restée longtemps immobile. Repère préféré des junkies et autres truands, Willys avait eu le temps de créer bien des scénarios sur la possible utilisation de ce qu'il restait de l’établissement délabré dans lequel elle avait trouvé refuge. Sa paranoïa touchant son paroxysme au moment même où des pas s'étaient fait entendre à l'entrée, son premier réflexe avait été de se défendre. Quiconque passait cette porte et ne porterait la parka reconnaissable de son lâche héros du jour se verrait écrasé sur le crâne un coup de poutre qui se trouvait là. Elle esperait que la surprise de l'autre lui laisserait au moins le temps de fuir.

Ce qu’elle n'avait pas anticipé c'est que son adversaire s'écroule sans appel. La victime : une femme, presque pas plus âgée qu'elle qui portait l'uniforme Galbadien, détail qui avait décuplé la peur et la force de la résistante au point ou la limite entre légitime défense et vengeance devenait flou. Mais l'inconnue ne se relevait pas et de longues secondes s'écoulèrent ou, interdite, Willys supplia silencieusement son adversaire d’être toujours en vie. Non, contre toute attente descendre une Galbadienne n'avait rien eu de libérateur, au contraire, la perspective d'avoir commis l'irréparable l'étouffa toujours un peu plus alors qu’elle lâchait l’arme du crime qui retomba au sol en soulevant un nuage de poussière. Par Hyne, elle n'était pas un golem, comment un coup de bûche pourrait-il tuer une costaude petite soldate comme celle qui se tenait immobile sur le sol ?

Passé les réflexions inutiles, elle s'était penchée sur sa victime. Vivante. Mais inconsciente. La musicienne n'osa la toucher de peur que le moindre contact physique provoque une réaction fatale. Partagé entre biens des sentiments contradictoires, à nouveau s'emballa la machine à scénarios qui ne semblait à ce jour décidé de produire une fin joyeuse pour conclure ce marasme. Douloureusement sa poitrine se soulevait un à rythme respiratoire devenu irrégulier alors que ses mains tremblantes s'agitaient autour de la tête du soldat sans jamais la toucher, donnant l'impression grotesque qu'elle était une sorte de sorcière vaudou en pleine crise existentielle. Mettant fin à cette mascarade, Edrik Prenhite jugea le moment adéquat pour se montrer enfin.

Voilà ce qu’il s’était passé.

Elle s’était levée instinctivement au moment où lui avait débarqué. L’inconnue portait dorénavant un nom, Koltes, mais s’obstinait à n’ouvrir les yeux. Plaquant une main tremblante sur sa bouche alors que l'autre glissait sur sa hanche, elle fixa le capitaine avant que son regard ne retombe sur la jeune femme.

« J'ai eu peur. Ce n'était pas vous. J'ai eu peur. »

Répéta-t-elle, lui permettant à son tour de justifier une situation qui lui échappait dans toute son intégralité. Fouillant dans son esprit malade à la recherche de la suite, Willys fixait le corps inerte de la Galbadienne comme si sa vision désastreuse était amène de ramener à elle le souvenir des dernières minutes derrière eux.

« J'ai frappé quand elle est entrée, à cause de l'uniforme. Elle ne m'a pas vu. Il faut faire quelque chose elle ne se relève pas ! »


Sa voix était partie dans les aiguës bien malgré elle mais s’entendre perdre contrôle lui permit de se ressaisir presque à temps.

« Appelez quelqu’un, on doit l’aider. »


La résistante réalisa alors quelque chose. Elle tenait comme pour acquis que Pernhite ne la dénoncerait pas. Elle en était là. Par Hyne. À aucun moment elle n'était allé imaginer qu'il s'en allait réparer sa faute professionnelle en la priant de rejoindre le peloton d'innocents sur la grande place, non d’après elle il continuerait de la cacher. Cela ne reposait sur rien mais il l’avait sauvé une première fois, sûrement par intérêt, pas autre chose, seulement il l’avait fait n’est-ce pas ? Rien ne l’y obligeait, mais il l’avait fait. Alors…

Alors quoi ? La gronda une petite voix. Elle se remettait donc tout entière à ce vaurien d’homme et advienne que pourra ? Merveilleux. Mais quoi ? Elle n’allait pas l’assommer lui aussi et siffler la garde avant de détaler en espérant ne pas se faire prendre. Elle était prise au piège. Pire, ils l’étaient tous les deux, car à cet instant Edrik Pernhite devait lui aussi faire un choix qui s’en aller sceller bien des destins.

L'emploi du "on" était finalement risible, la musicienne ne pourrait rien faire dans cette histoire et ce n'est certainement pas elle qui pourrait porter secours à sa victime. Il signifiait au moins qu'ils étaient deux et que le jeu de choix et conséquences avec lequel ils s'étaient débattu depuis leur rencontre les avait amener jusqu'ici mais ne les arrêterait certainement pas là.
   
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MessageSujet: Re: Now your mess is mine • Edrik&Willys   Now your mess is mine • Edrik&Willys Empty09.05.17 23:00


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La peur est une arme, un moteur, mais aussi un frein à nul autre comparable. C'était la peur qui menait les hommes, c'était la peur qui les emprisonnaient aussi. C'était cette même peur qui avait donné à Edrik dans sa folle jeunesse l'envie de s'engager, et aujourd'hui encore c'était une peur, toutefois bien différentes qui le poussaient à certains actes.
On disait d'Edrik Pernhite qu'il était un homme charismatique, son in-formalité le rendant étrangement attractif, mais on ne cessait de comparer ses faits d'armes et ses réelles actions à des actes de faiblesses, voir de couardises. Il n'empêche qu'il était là, un grade enviable accroché sur la poitrine, il était le gant de velours, Zeit était la main de fer, ils faisaient du bon travail ensemble, du moins pendant un temps. On n'avait pas grand-chose à leur reprocher après tout, les ordres étaient exécutés n'est-ce pas ?
Tout cela pour en arriver ici, à cet instant présent ou tout semblait s'effondrer, mais où était passé sa chance ?! Comment tout cela pouvait-il être ruiné par l'action inconsidéré d'une petite tête blonde en panique...
Il fallait réfléchir posément, habituellement c'était son truc, mais là, depuis qu'il était en présence de la cadette des Weiss, il sentait que son self-control n'était pas des plus performant, cela aurait certainement mérité une analyse plus poussée, mais Edrik n'en avait pour le moment ni la force ni le temps.
Ecoutant les bafouillements de Willys, le capitaine se rendit compte rapidement qu'elle était bien plus paniquée par l'état de la snippeuse que par le faite qu'elle avait commis un acte passible de prison. La jeune femme ne semblait avoir aucun instinct de conservation, certes la petite bourgeoisie mollassonne dans lequel elle avait grandi ne devait pas aider à se forger un tel caractère, mais dans la situation présente cela était particulièrement agaçant aux yeux du soldat.
Soupirant tout en secouant la tête, affichant un air des plus austère, Edrik se penchât enfin vers Koltès, appuyant deux doigts sur le cou de la jeune femme avant de lui bouger légèrement la tête afin de voir l'endroit où le coup avait été porté.
Certes Willys ne semblait pas capable de se soucier de sa propre sécurité, mais au moins elle savait frapper fort, on ne pouvait pas le lui retirer. La trace bien visible d'un bleu se formant sur la tempe du soldat en était une belle preuve. Edrik observât la respiration de son aspirante, puis la coloration de ses doigts et releva les yeux vers Willys, posant sur elle se genre de regard qu'on attend de la part d'un professeur particulièrement déçu par son élève.

"Elle n'est pas notre priorité." decrétat-il, froid et sans appel. Il y aurait des comptes à rendre sur cette histoire, et Zeit ne serait certainement pas très heureux de savoir que sa petite protégée gisait là inerte, mais enfin Edrik n'était pas son second, et il avait d'autres chocobo à fouetter pour le moment. A commencer par mettre Willys Weiss dans un lieu sûr.

La radio se mit encore à grésiller et la voix du chargé de communication se fit entendre. "Appel pour le Capitaine, vous nous recevez ? Je répète, appel pour le Capitaine."

Se redressant tout en gardant ses yeux fixés sur la demoiselle en détresse qui se trouvait face à lui, ayant peur qu'elle ne s'échappe de nouveau et n'assôme un nouveau soldat ou bien fasse pire encore, Edrik attrapât le talkie-walkie qui se trouvait à sa hanche et appuya sur le bout en signalant à sa comparse d'un doigt sur sa bouche de ne faire aucun bruit.

"J'écoute Nafissi.""Capitaine...euh, nous attendons l'ordre de transfère des prisonniers." "Ordre validé Nafissi." "Ah ... et l'aspirant Koltés Capitaine ?" Edrik jeta un regard à la tireuse dont le petit corps encombrait le sol puis releva son regard noir, son visage aux traits tirés d'inquiétude et de sévérité vers la demoiselle qui avait accompli le méfait.

"Encore manquante à l'appel. Over."

Edrik raccrochât sa radio à sa ceinture et observât l'endroit où il se trouvait. Ce n'était certainement pas ici qu'il fallait rester, la meilleure des planques était bien souvent la pire. Pinçant les lèvres, le capitaine ouvrit la fermeture éclaire de son parka et fouillât l'une de ses poches interieures. Là se trouvait une paire de menottes qu'il sorti et décranta avant de s'approcher de Willys. L'affaire n'allait certainement pas être simple à faire avaler, et pourtant il faudrait que la jeune femme passe ces menottes à ses poignets.
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MessageSujet: Re: Now your mess is mine • Edrik&Willys   Now your mess is mine • Edrik&Willys Empty22.05.17 0:32


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Willys n’avait jamais été de celles qui prenaient des décisions, elle entretenait pourtant habilement l’illusion d’être de ces femmes fortes et indépendantes en criant beaucoup et fort. Puisqu’elle s’agitait, faisait part à voix hautes de ce qu’elle pensait, on l’imaginait plutôt débrouillarde et franche ce qui n’était peut-être pas totalement faux mais pas tout à fait juste non plus. La musicienne avait besoin de l’aval des plus grands, elle pouvait annoncer qu'il fallait faire quelque chose mais laissait aux autres l’opportunité de se charger du quelque chose en question. Elle pouvait gueuler son mécontentement mais se rangeait toujours dans un sens qui arrangeait la majorité, sans manquer de signaler combien cela lui déplaisait, mais sans émettre trop de résistance finalement. Seule elle était incapable et perdue, cherchait le soutient dans le regard de quiconque pouvait résoudre le problème qui la tracassait à sa place. Elle déléguait, même son futur elle laissait aux autres l'opportunité de le décider pour elle.

Dans les prunelles de l’homme à qui elle avait malencontreusement légué son destin, elle ne lisait que de la colère. Quelque chose de froid et d’implacable, une sorte de déception peut être, elle n’aurait su dire mais ce qu’elle y distinguait ne lui plaisait guère. Toujours aussi agitée mais curieusement immobile, la mauvaise élève attendait sa sentence sans pouvoir se détourner de sa bêtise, cette femme inconsciente et marquée d’un bleu toujours plus violacé sur la tempe. Pas notre priorité, avait décrété le capitaine. Mais qu’elle était-elle la priorité ? Pourquoi diable Pernhite continuait de se plier en quatre pour la tirer du pétrin dans lequel elle l’avait entrainé ? Être liée à Joan suffisait il à justifier toutes ses manigances ? La blonde détourna enfin le regard, rangeant ses poings dans les manches trop larges de son pull, inspectant la poussière révélée par un trait de lumière qui traversait le lieu du crime alors que la radio du soldat grésillait furieusement et que son détenteur l’invitait à garder le silence. Elle tremblait de la tête au pied. Elle resta immobile. C’est comme si elle ne fut plus tout à fait là.

Voilà qu’il donnait l’ordre de transférer les prisonniers. Ses poings se resserrèrent, mais Willys continua de se taire. Quand il annonça n’avoir aucune nouvelle de l’aspirante Koltes, la musicienne ne se manifesta toujours pas. Nom de dieu. Qu’est-ce qu’il allait lui demander après ça ? Ses petits yeux furieux et peinés se relevèrent vers lui en attendant la suite, puisque que pouvait-elle bien faire sinon attendre qu’il la déclenche ? Et voilà qu’il sortait des menottes et sans plus de précision, les lui présentait en silence.

« C’est vraiment nécessaire ? »

Premier mouvement de recul, comme un animal effrayé. La première pensée, croire qu’il allait lui faire payer. Idiot, puisqu’il venait de taire son crime, inconcevable puisque depuis le début il voulait la sauver. Machinalement ses doigts se resserrèrent nerveusement autour de ses poignets alors que son regard sondait celui du militaire comme si elle était en mesure de comprendre son plan avant qu'elle ne lui donne son aval. Ce qui était bien stupide, le choix, elle ne l'avait pas, et le luxe de décider ce qui allait advenir dans les minutes à suivre non plus.
   
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