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Ace S. Branford
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Ace S. Branford
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MessageSujet: Like a skyscraper   Like a skyscraper Empty09.09.17 10:42


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C’était une des mauvaises journées. Une de celles où les démons qui me poursuivaient depuis mon enfance se faisaient le plus sentir. Ils avaient toujours été là, dans un coin de ma tête, comme un murmure lancinant. La plupart du temps je faisais abstraction. Mais parfois, comme aujourd’hui, la vie faisait que j’étais plus fragile et le murmure se transformait en appel puis en cri. Je ne me sentais pas bien ces derniers temps. Même si je le cachais bien, j’étais angoissée et mal à l’aise. Et je culpabilisais pour ça. Je devais mon entière loyauté à Elinor. Celle qu’aujourd’hui, tout le monde appelait Cydaée. Pourtant, bien que j’adhère à son idéal d’un monde pacifié sous l’égide d’un dirigeant unique, je n’arrivais pas à approuver certaines des méthodes qu’elle employait. Son obsession pour Esthar m’inquiétait ainsi que la flamme dans ses yeux que je ne connaissais que trop bien. Le même besoin de vengeance m’habitait parfois. Mais chez elle, c’était un brasier. J’avais beau rejeter cette idée de toutes mes forces, une part de moi avait la certitude qu’une fois que l’on aurait trouvé comment faire tomber la barrière protégeant Esthar, l’enfer s’abattrait sur eux.

Et j’aurais un rôle de choix dans cet enfer. Tout comme j’avais eu un rôle primordial dans celui de Dollet. Les nausées qui m’accompagnaient à chacun de mes réveils pouvaient en témoigner, je ne me remettrais jamais de cette bataille. Tant de morts, tant de sang versé. Les gens étaient persuadés que Cydaée était un monstre. Mais c’était Deling qui avait commandé cette attaque surprise et de ne faire aucun quartier. J’étais alors sous ses ordres à lui. Lorsqu’elle avait envoyé ses monstres après les SEED, elle avait veillé à ce qu’ils n’attaquent pas de civils. On ne pouvait pas en dire autant du regretté Vinzer Deling. Je ne comprenais même pas comment certains pouvaient pleurer sur son compte. C’était un manipulateur sadique. Plutôt que de laisser à mes parents la possibilité d’être jugés pour leurs crimes, il avait engagé le SEED pour les faire assassiner. Ca en disait déjà long sur le personnage. Il aimait tuer. Pas moi. Ce rôle s’était imposé à moi et me déplaisait. Toutes les cellules de mon être se rebellaient à l’idée de verser un peu plus de sang. C’était ce sentiment et toute cette culpabilité qui alimentaient mes démons. Et ce matin, ils s’en donnaient à cœur joie.

C’est eux qui m’avaient conduit sur le toit de l’immeuble dans lequel se trouvait mon appartement à Deling. Ici vivaient des hommes d’affaires, des rentiers, bref, le gratin de Deling City. Cydaée avait débloqué les avoirs de mes parents et m’avaient restitué leurs biens, confisqués par Vinzer. Pas que ca me fasse beaucoup d’effet, j’étais habituée à vivre comme un soldat. Mais, avoir un endroit à moi pour cacher mes états d’âmes était plaisant. Surveiller de temps à autre tout ce beau monde aussi. J’avais mes quartiers au palais présidentiel bien sûr, mais cet endroit devenait de plus en plus étouffant. Ici, je pouvais m’évader et être pleinement moi sans le poids oppressant de responsabilités dont je n’avais jamais voulu.

Indifférente au danger, je m’asseyais sur le rebord du toit, balançant mes pieds dans le vide. Qu’est-ce que j’étais en train de devenir ? Une meurtrière de masse ? Une guerrière d’élite ? Une pièce d’une partie d’échec qui m’échappait ? Une petite voix me murmurait que c’était tout cela à la fois. Que jamais les tueries ne cesseraient. Le monde était ainsi fait, plein de noirceur et de violence. Les seules touches de bonheurs étaient celles que l’on se créait soit même. Et j’étais très mauvaise pour ça. Je prenais toujours les mauvaises décisions.

Je retournais alors mes mains que j’avais posées sur mes genoux afin de contempler mes cicatrices. Ces marques verticales, remontant de l’intérieur de mon poignet. Elles étaient toujours là, affreuses et un peu boursoufflées. Symbole gravé dans la chair de ma tentative de mettre un terme à mes souffrances. Comme souvent dans mes moments d’introspection, j’en remontais la ligne en l’effleurant du pouce. Ce petit rituel effectué, je perdais mon regard dans le lointain pendant plusieurs dizaine de minutes avant que je ne baisse la tête et qu’il accroche le vide en contrebas, telle une étrange invitation.
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Willys Weiss
(Admin) ϟ Civil
Willys Weiss
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MessageSujet: Re: Like a skyscraper   Like a skyscraper Empty12.09.17 11:57


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Sous la lumière artificielle, sa bague brillait insolemment. Toujours surprise de découvrir à l’annulaire de sa main gauche ce bijou qui cerclait férocement son doigt, Willys laissait sans cesse courir son regard sur l’objet épouvantable qui l’avait l’espace de quelque jour réduit au destin de futur madame Pernhite. Depuis combien de temps déjà scintillait il là ? Il lui semblait que ce fut hier aussi bien qu'un siècle qu’Edrik avait ployé le genou pour lui demander sa main. Essuyant un refus catégorique, il avait fallu que le capitaine use de quelques stratagèmes immonde pour obtenir ce qu’il souhaitait et elle avait découvert à ses dépens qu’on ne pouvait aller contre les ambitions de cet homme-là à moins d’être plus rusé que lui. Elle ne l’était pas.

Indifférente au brouhaha d’une réception auquel elle n’avait aucune envie de participer, la musicienne resserra autour d’elle son étole alors qu’elle inclinait doucement sa main occupée à tenir une coupe de champagne pour observer toujours plus intensément les moindres détails de ce bijou maudit. Il avait fallu selon les convenances et les désirs du soldat, décider au plus vite d’une date de mariage. Cette annonce à la stupeur et le mécontentement de sa sœur Hazel l’avait projeté sous la lumière des projecteurs de sa famille, jusqu’alors braqué sur l’ainée depuis qu’elle avait divulgué avec une pudeur de vierge qu’elle attendait un enfant.

Et puis Edrik s’était volatilisé. Dépassée par une situation des plus rocambolesque, la musicienne avait explosé et nul ne sut dire si c’était en larmes ou en rires lorsqu’elle avait tenu entre ses doigts tremblant le courrier stipulant que son fiancé était porté disparu après une rixe à Timber entre les alliés et les ennemis au régime. Pour son propre bien, on décréta à sa place que cette annonce l’avait profondément affecté et on lui avait prêté mille et unes émotions de veuves en jurant qu’elle gardait espoir de retrouver son homme. Incapable de démêler seule tous les sentiments contradictoires qui se bousculait dans son corps malmené, Willys avait laissé au bon soin de son entourage de mettre des mots sur ce qu’elle pouvait bien ressentir.

Redressant sa tête en resserrant prise sur étole et verre, la jeune femme se retourna vers les invités qui l’entouraient et c’est comme si brutalement elle prit conscience de leur nombre. Se sentant pâlir, après une longue inspiration elle se fraya sans trop de difficultés une route jusqu’à la porte de sortie. Comme depuis quelque temps maintenant, des murmures accompagnaient le moindre de ses mouvements et lui parvenaient sans qu’elle n’en puisse saisir leur sens, bien qu’elle devinait sans difficultés ce qui pouvait agiter les foules. Pauvre gamine, elle a perdu son fiancé. C’est terrible. C’est terrible. Avant de partir, elle attrapa une bouteille de champagne.

Ses pas l’avaient guidé tout droit vers le toit de l’immeuble. Ses talons claquèrent sur les marches en ferrailles alors qu’elle se cramponnait à la rambarde, toujours aussi maladroite lorsqu’elle se tenait hisser sur ces véritables objets de tortures. Réalisant alors qu’il était bien inutile de continuer à donner vie au personnage qu’elle était censée devenir en milieu mondain, elle se tint un instant en équilibre alors qu’elle se débarrassait de ses souliers. Il avait plu, sous ses pieds nus, elle sentait l’humidité et avec le manque de délicatesse qui lui était caractéristique, elle rangea les chaussures sous son coude, tenant toujours fermement verre et bouteille alors que son étole glissait sur ses épaules. Poussant un juron lorsqu’elle ouvrit enfin la porte qui la conduirait sur le toit, elle ne profita qu’une petite seconde de la joie de se penser seule, réalisant rapidement que ce n'était pas le cas. Quelques mètres plus loin, une jeune femme se tenait immobile, assise sur le rebord.

Stupéfaite et inquiète, la musicienne hésita un bref instant à faire demi-tour avant que son cœur ne cogne violemment contre sa poitrine. Non, elle ne pouvait pas faire ça, et puis son entrée avait été si bruyante que l’inconnue plus loin savait maintenant qu’elle n’était plus seule. Elle fut tout de même soulagée qu’elle n’ait pas sautée. Prudemment, Willys s’avança vers la silhouette.

« Mademoiselle ? Je… »

Mais la musicienne s’arrêta net, laissa ses talons derrière elle et sans trop savoir qui fut responsable de cette décision folle, alla à la rencontre de l’inconnue. Trop effrayée par la perspective de prendre place près de l’inconsciente, elle s’assit dos à elle, appuyant son dos contre le rebord à quelques mètres de son énigmatique silhouette. Toujours aussi fébrile et ne sachant absolument pas comment gérer cette situation ni ce qui pourrait bien découler d'une si curieuse rencontre, elle se servit un verre et releva la tête vers l’autre.
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