Snow White versus Ice Princess (Joris x Erika)

La bibliothèque. Mon deuxième refuge dans la BGU. Le premier étant ma chambre. C'était bien connu que les idiots n'allaient pas perdre leur temps au milieu des livres. Il était même fort possible qu'ils en aient jamais ouvert un de leur vite, mise à part ceux des cours. Ce qui était bien dommage pour eux, ils ne savaient pas ce qu'ils loupaient. Un peu de culture ne leur ferait surement pas de mal, et au lieu d'embêter les gens, auraient le nez dans un bouquin. Plus d'intelligence pour eux, plus de tranquillité pour moi. Tout le monde était gagnant. Je pouvais aussi très bien me réfugier chez Paul en attendant qu'il ait fini sa journée. Mais j'avais envie de lire un peu. Avec tous ses évènements, la BGU qui peinait à se redresser, les missions de bases qu'on nous faisaient signer...Je n'avais pas vraiment eu le temps de continuer mon analyse social. Je n'allai pas là bas pour trouver une aventure romanesque ou autre histoire fictive. Non, je lisais des œuvres psychologiques.
Il y en avait qui aurait bien besoin d'aller voir la psychologue d'ailleurs. Comme ce Seed qui courrait comme un fou dans le couloir. Juste avant de m'attraper soudainement par le bras, geste qui m'avait figé sur place. Pourquoi est ce qu'il me touchait celui là ? Il pensait que j'étais son pote ou quoi ?

- Tu va à la bibliothèque pas vrai ? Tu peux dire à Erika que j'ai une urgence ? Merci mec !

Il ne m'avait même pas laissé le temps de lui dire si j'avais envie ou non de jouer les messagers, qu'il était déjà repartie au pas de course. Manifestement, Erika avait le droit à un rendez-vous annulé. Comment est ce qu'ils appelaient ça déjà..."Poser un lapin" ? Pourquoi un lapin ? C'était ridicule comme expression. Qu'est ce que venait faire cet animal là dedans ? Celui qui pondait ce genre de phrase avait vraiment un esprit trop alambiqué.  Bon, vu que j'allai effectivement à la bibliothèque, autant en profiter pour jouer les gentils garçons. Je frottais là où le Seed m'avait touché comme si il avait la peste avant de reprendre mon chemin.

J'arrivais dans la salle, et repérais rapidement la tignasse blonde. Qui semblait tourner comme un fauve en cage. Pas très patiente la demoiselle. Le Seed que j'avais croisé risquait fortement de s'en prendre une si elle le croisait.

- Tu as perdu quelque chose Blondie ?

Demandais je en m'avançant vers Erika. Je ne la détestait pas, mais je ne l'aimais pas non plus. On se ressemblait dans le fond mais il y avait trop de choses chez moi qui la dérangeait, et inversement. Elle était cependant plus supportable que la majorité de mes camarades. C'était déjà ça non ?
C'était en tout les cas assez comique de la voir fulminer ainsi, même si ça ne se voyait pas sur mon visage neutre que ça m'amusait.

- Ton rencard à pris la poudre d'escampette. Il avait un truc plus urgent

Finissais je par déclarer. J'ignorais si c'était un rendez-vous et encore moins qu'elle était l'urgence. Mais ça serait pas étonnant que celle que les autres appelaient "la princesse des glaces" ait fait fuir son prétendant.

Pas de bonjour ni de salutations. Je n'étais pas du genre à m'épancher sur l'état de santé de mon interlocuteur. Tout simplement parce que je n'en avais rien à faire et en plus, pas du tout envie de l'entendre se plaindre. Et puis dire "bonjour" quand on était soi-même pas dans un bon jour, ça n'avait aucun sens. Mais mes proches en avait l'habitude alors ils avaient fini par arrêter d'attendre ce genre de propos de ma part. Après il y avait les autres, comme Erika. A qui j'adressai la parole de temps en temps. Au moins, elle savait comment je m'appelais. Avait elle eu peur que moi je l'ai oublié ? Ils étaient tellement bizarre parfois les êtres humains.

- Ca allait jusqu'à ce que je me fasse alpaguer par ton mec

Ou ex-mec. Ce n'était pas que je me préoccupais de la vie sentimentale de Blondie. Si tant soit peu qu'elle puisse en avoir une. Si on me disait que j'étais pas très social, celle qui me faisait face c'était encore pire étant donné qu'elle s'énervait pour pas grand chose. La colère c'était une émotion très fatigante, je me demandais comment elle faisait pour ne pas se fatiguer elle-même à crier sur tout le monde.
Enfin je lui livrai le message que l'autre Seed m'avait laissé, pas tout à fait au sens littéral mais ça revenait à la même chose : il ne comptait pas venir. Erika s'était approché de moi, respectant toute de même ma petite bulle. Je ne tenais pas vraiment à renifler l'odeur de sa bouche. Manifestement, le lâcheur était un récidiviste. Mieux valait donc que Blondie passe à autre chose et se trouve un autre coéquipier pour ses missions.

- Laisse moi deviner, il s'était excusé par une urgence ?

Demandais je, en me souvenant qu'il s'était expliqué brièvement par ce mot. Qui ne voulait rien dire si il était tout seul. On le disait tellement pour tout. Rien que pour une envie pressante d'aller au toilette. Je suivais le regard d'Erika. Je n'avais même pas remarquer que la bibliothèque s'était fait plus silencieuse. J'avais tellement l'habitude d'être au centre du spectacle. A cause de pleins de choses. Ce n'était pas pour autant que j'apprécias être dévisagé de cette façon. Et la Seed non plus vu qu'elle semblait prête à les étrangler un par un.

- Depuis que j'ai eu soudainement un élan de générosité. Je devais aller à la bibliothèque de toute façon.

Pas pour étudier les monstres. Bien que je me doutais que Erika avait prit ce livre simplement pour se cacher du regard des autres. Je levais les yeux au ciel, me souvenant à l'époque où j'étais cadet. Pas vraiment un élève des plus attentifs en classe. C'était ennuyant à mourir d'écouter un instructeur parler pendant une heure. J'avais préféré passer mon temps libre à étudier tout seul dans mon coin, dans le silence. Et le livre que tenait Erika entre ses mains avait été aussi entre les miennes. Je n'avais jamais été sur cette île et il ne valait mieux pas de toute façon si on tenait à sa tête. Les monstres là bas étaient très puissant.

- Et toi, qu'est ce que tu devais faire avec l'autre Seed ? Pas vous bécoter derrière une étagère j'espère

Rien que d'y penser j'en avais des frissons. Je n'avais toujours pas compris pourquoi les autres étaient si attirés par le sexe et tout ce qui allait de paire. Dormir dans les bras de Paul me suffisait amplement pour ma part.