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 Euh ... oops ! - (pv. Zael)

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MessageSujet: Euh ... oops ! - (pv. Zael)   Euh ... oops ! - (pv. Zael) Empty13.04.18 16:44


Euh ... oops !


Malaise … . ~

Le port est bien calme. Bon en même temps, faut dire aussi qu’à c’t’heure méridionale, plaisanciers, dockers et autres ouvriers de chantier, sont tous partis se caler une dent creuse à la cafétéria, ou dans une brasserie en ville. Dans un sens, tant mieux, ce n’est pas plus mal. Hein ? Ah non, non : j’suis pas un misanthrope ou un fana de la solitude. C’est juste que … que je bosse toujours mieux et suis plus productif, lorsque je suis seul. C’matin, une espèce de gros richard à qui l’on n’a jamais dû dire non, a parqué son yacht bling-bling à trois milliards de Gils dans la marina. J’aimerais que vous puissiez voir l’engin, parce que franchement ça vaut le détour ! La définition même du mauvais goût. Selon son proprio’, c’était à la base un ancien navire de combat ayant appartenu au SEED, mais que n’en ayant plus aucune utilité, il le leur a racheté pour le transformer en cette … horreur. Parce que oui, il n’y a franchement pas d’autre mot. Z’avez pigé le sous-entendu ? En fait ce qui faut entendre en filigrane c’est : « Je connais des personnes haut-placées et de haut rang. Si quoi que ce soit tourne mal, je peux vous jurer que vous aurez à faire à eux ! » ? Le SEED ? C’est ça tes personnes haut-placées ? Hahaha, c’te bonne blague ! Bref, là-dessus Crésus est allé voir mon boss et s’est mis à jouer les drama queen. « C’est épouventaaaaaaable ! Le moteur de mon bateau chuinte. Il faut à tout prix que vous fassiez quelque choooose ! ».

Mais bien suuuuur qu’on va faire quelque chose. Pour commencer t’enfermer chez les fous, puis après couler ton rafiot. Sérieusement, si cela ne tenait qu’à moi … . Une chance pour toi le nabab, que mon boss soit bien plus magnanime que moi. En revanche, dommage pour moi de m’être trouver dans les parages lorsque c’te sketch a eu lieu. Oui, je vois que vous z’avez tout compris. A qui le boss a-t-il demandé de s’occuper du yacht de l’autre grand guignol ? Eh bah, c’est à bibi ! Oooookay. Alors de deux choses l’une M’sieur plein aux as. Primo : il est mécaniquement et scientifiquement impossible qu’un moteur chuinte. Au mieux, il vrombit, il pétarde, mais t’auras beau t’exciter autant que tu veux dessus, jamais il ne chuintera. Sombre crétin, va ! Secundo : si chuintement ou sifflement il y a, alors cela veut sans doute dire que le problème vient du système d’aération destiné à réguler la température de la salle des machines. Voilà donc pourquoi ma force de moustique et moi-même, tentons désespérément de forcer à l’aide d’un pied de biche, le clapet de ce putain de système à la con se trouvant à la poupe du bateau. Pardon ? Les clefs ? Pfff pensez-vous, c’t’andouile les a paumé évidemment ! Bah oui tu penses, sinon c'est tout de suite moins drôle … . Alors que je me démène en râlant et pestant, j’entends soudain des bruits de pas se rapprocher. Hallelujah, me voilà sauvé !

Cela doit sûrement être Jyx qui revient de sa pause déjeuner. Ah oui c’est vrai, j’vous ai pas dit qui est Jyx. C’est le binôme avec lequel je rafistole tout ces monstres des mers. Un gars allant sur la trentaine, basané et avec des biceps aussi gros que mon tour de taille. Un type plutôt sympa. Un peu lourdingue quand il se met à vous répéter trente-six fois les mêmes blagues pourries, mais sympa quand même. Soulagé, je dis alors avec une légère pointe de sarcasme entre deux cussements de bébé bûcheron : « Ah bah tu tombes à pic ! J’sais bien que tu préférerais de loin faire du plat à Sienna de l’Agence de Tourisme, mais si tu pouvais avoir la gentillesse et l’extreeeeeeeeme obligeance de bien vouloir me donner un coup de main, j’apprécierais. ». Ahlala, mon pauv’ Jyx … . Un gros nounours avec un cœur d’artichaut. Quand comprendras-tu que cette fille n’est pas de notre monde ? En plus, elle est « la propriété privée » du fils de l’un des armateurs les plus puissants du port. Les chances que tu puisses conclure un jour avec elle, se situent quelque part à mi-chemin entre « jamais de la vie » et « dans tes rêves ». Mais j’te connais, tu vas encooooore essayer. Et lorsque tu te seras pris un prodigieux zef, à qui tu vas encore rebattre les oreilles ? Auprès de qui te lamenteras-tu et geindras-tu, hmm ? Eh bah, auprès de moi, cooooomme d’habitude ! Crois-moi, à ce rythme là tu m’enterreras et auras ma peau.

Gniaaah ! Aller bordel à chiotte ! Tu vas t’ouvrir espèce de saloperie, oui ?! Au lieu de bailler au corneille, tu pourrais p’t être m’aider, nan ?! Deux ou trois petits coup secs sur l’instrument ne change rien. Je me mets alors à sautiller afin de peser de tout mon poids sur le pied-de-biche, tout en vociférant et couinant. Voilà, enfin ! Whooo, s’en est fallu de peu pour que je perde l’équilibre et tombe à la flotte. Qu’est-ce que … ah non ! Un nuage de gaz, probablement pas des plus sains pour la santé, s’échappe du conduit. Aussitôt, je lâche l’outil et enfoui mon nez et ma bouche dans mon bras afin de ne pas inhaler ces vapeurs. J’agite mon autre main dans but de dissiper tant bien que mal cette nébuleuse. Kof, kof ! Super, v’là maintenant que je tousse comme un tuberculeux … . Manquait plus que ça ! C’est dans des moments comme celui-ci que j’adore mon boulot, mais alors à un point, vous ne pouvez pas savoir … ahem ! Bon voyons, tout cela. Je sors de la poche arrière de mon jean, élimé et usé comme ce n’est pas permis, une petite lampe torche. La tête dans le petit interstice, je ballade alors le faisceau de lumière de la lampe et cherche la source de ce « chuintement ». Par les foudres d’Ixion, dîtes moi que je rêve ! Ah bah, tu m’étonnes que ça chuinte ! Quel est l’idiot qui à installer ce système, je vous le demande !? Ma voix ronchonnante raisonne et fait écho dans le conduit : « Rahlalala, non mais r’garde moi ça ! Du vrai travail de savetier. Moi, j’aurais pu faire aussi bien à quatre ans et demi avec ma boîte à outil en plastique du p’tit bricoleur ! ». Franchement, je crois bien que la connerie humaine n’aura de cesse de m’impressionner. Ces abrutis ont monté l’une des palmes de l’hélice à l’envers ! Avec ça, comment veux tu, comment veux tu … bah que ça fonctionne. Au nom de la sûreté et de la sécurité navale, j’ose espérer que ces benêts n’exercent plus. Cela ne sert à rien que je bidouille tout cela pour l’instant. Tout est tellement encrassé, que c’est à peine si j’arrive à distinguer pivots, boulons et écrous. Un p’tit toilettage de la bête s’impose. « Tu peux me passer la sonde d’aspiration Alpha qui est dans la mallette s’te plaît ? ». Je joins le geste à la parole et tend la main en arrière, afin d’attraper l’instrument que me tendra mon comparse. Pffiou, eh bah il y a du boulot … . On n’est pas couché, c’est moi qui vous le dis !    

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@Zael Alvein
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MessageSujet: Re: Euh ... oops ! - (pv. Zael)   Euh ... oops ! - (pv. Zael) Empty16.04.18 21:13


Euh ... oops !


Malaise … . ~

L'heure du repas était le meilleur moment de la journée. Je l'attendais avec impatience dès que mon petit déjeuner était avalé. Heureusement que le temps passait vite quand on pêchait. En plus comme les beaux jours s'approchaient, on pouvait plus aller en met que en hiver. J'étais bien connu par mes collègues pour partir en courant dès que le clocher sonnait midi. Pas une seconde à perdre pour aller acheter un sandwich - voir plusieurs - et les engloutir en une heure de temps. Oui, c'était vraiment mon moment préféré, après le petit déjeuner et avant le dîner bien sur. Dès que ma pause était terminé j'avais hâte d'être le soir. C'était un cycle sans fin. A la différence que je mangeais beaucoup plus à la maison que quand j'étais au travail. Flora arrêtait pas de me dire que j'allai finir obèse quand je reprenais une troisième fois à manger. Mais qu'est ce que j'y pouvais si j'avais un trou à la place de mon estomac ?
Bref, mes deux sandwich en mains, je me baladais sur le port, profitant du soleil qui avait réussi à percer les nuages. J'avais un au poulet et un autre jambon-fromage. Tout pour moi. Il me semblait que mon chef m'avais demandé de passer voir un mécanicien pour une facture ou je ne savais plus trop quoi. Bah, surement que la personne en question saurait, elle. Il y en avait d'ailleurs un qui était en train de traficoter un gros bateau - sortie tout droit des magazines. Alors que je m'approchais du jeune homme, je l'entendais soudainement parler. Est ce qu'il s'adressait à moi ? Visiblement oui, puisqu'il n'y avait que nous deux. Le pauvre, si il savait que j'étais pas son ami dont il parlait. Je l'aurai bien aidé mais je n'y connaissais rien en réparation de bateau. Encore, il m'aurait demandé de remettre en état une arme...J'étais donc tranquillement debout derrière lui, à manger mon repas tout en le regardant s'exciter tout seul. Plus d'une fois je m'étais dit qu'il faudrait sans doute l'avertir mais c'était trop drôle pour arrêter. Je pouffais discrètement de mon côté, manquant d'avaler de travers quand il avait réussi à ouvrir et que du gaz s'était échappé. Je m'éloignais rapidement de quelques pas pour ne pas finir intoxiquer. Quelque part, il me faisait penser à mon père à pester ainsi. C'était vrai que plus d'une fois je l'avais entendu critiquer les armes qu'on lui amenait. S'étonnant de comment les gens pouvaient arriver à mettre dans un tel état un objet.

- Ca ressemble à quoi ?

Demandais je finalement quand il avait envoyé une requête pour un outil. Je m'étais approché de la mallette. Bien que je reconnaissais certains instrument, j'ignorais à quoi ressemblait une sonde d'aspiration. J'étais pas non plus un idiot mais bon, quitte à donner le bon truc tout de suite, autant demander. Je n'avais pas pu m'empêcher d'éclater de rire lorsqu'il s'était retourné, avec une tête surpris. J'étais un peu désolé d'avoir tut mon identité jusque là. Mais en même temps, il aurait pu réagir avant en s'apercevant que son soi disant collègue n'avait pas réagi depuis son apparition. Enfin bref, je finissais par me calmer, et lui offrait mon plus beau sourire.

- Désolé, j'ai pas pu m'en empêcher...Ta tête était trop drôle

Il avait l'air super jeune, du coup je m'étais dit que le tutoyer ne le dérangerait pas. Et puis ça m’arrangeait aussi car j'avais tendance à le faire facilement. Même envers les plus âgés.
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MessageSujet: Re: Euh ... oops ! - (pv. Zael)   Euh ... oops ! - (pv. Zael) Empty17.04.18 18:00


Euh ... oops !


Malaise … . ~

Pfff, j’en ai vraiment ras le Bahamut ! Pourquoi est-ce que c’est toujours moi qui me tape la réparation des rafiots, qui sont affublés des dysfonctionnements les plus improbables ? D’abord la cheminée qui crache de la fumée rose, ensuite la turbine qui fait des bulles et maintenant une hélice en partie montée à l’envers. Ah non vraiment il n’y a pas à dire, je suis verni ! Je suis sûr qu’en à peine quelques mois d’activité, j’ai vu autant, si ce n’est plus, de choses abracadabrantesques qu’un mécanicien lambda n’en voit au cours de toue sa carrière. Bon en même temps, je reconnais que c’est quand même le genre de truc qui … comment dire … qui vous pimente la besogne. Seulement c’est comme pour tout, c’est sympa mais à petite dose. A la longue ça finit par devenir lourd et d’un banal. Si on me refourgue que des engins saugrenus, je sens que ça va vite finir par me blaser et me lasser. Pour ne pas dire autre chose. Si demain on m’amène un bateau qui laisse dans son sillage une traînée arc-en-ciel et un nuage de paillettes, limite je ne serais pas étonné t’sais. Ahalala, il y a des fois où les journées de travail « normales » me manquent. Vous savez, ces journées où je dois subroger un moteur qui a rendu l’âme. Remplacer une courroie qui a pétée. Ou encore, changer un filtre qui a fait son temps. Après c’t’alambiquée histoire d’hélice, vous ne m’entendrez plus jamais râler et me plaindre que les tâches dites « de bases » sont chiantes. Promis !

T’façon, c’est toujours la même chose. On envie ce que l’on n’a pas, et dès qu’on l’a … bah on regrette ce que l’on a perdu. On est très fortiche pour ça, nous autres les humains. Bon ce n’est pas tout ça, mais il serait sans doute bien que je fasse ce pour quoi on m’a employé et qui justifie au passage ma fiche de paye. Fiche de paye qui soit dit en passant, nous fait vivre tant bien que mal les jumeaux et moi. Je bavasse, je bavasse mais en attendant, le démontage de cette hélice n’avance pas dur, hein ! Raaah non mais regardez-moi ce foutoir ! On se croirait après le passage d’un cyclone de catégorie cinq déclenché par Valefore. Eh moi qui pensais, que la chambre de Noor et Yngve méritait la palme d’or du joyeux bordel … ouais bah là, elle a une farouche concurrence ! Enfin, la chambre … . La partie du conteneur dans lequel nous vivons et que j’ai retapé ainsi qu’aménagé en chambre. Ouais j’suis d’accord, c’est vachement plus long et nettement moins pratique. Eh puis dans une conversation, cela passe tout de suite beaucoup moins bien que « chambre ». Bon Jyx, qu’est-ce que tu fous là ?! Tu la vois pas ma mimine tendue qui s’agite ? Il t’faut vraiment autant de temps que cela, pour que l’information monte jusqu’à ta cervelle épaisse ? Non parce que ce n’est pas pour dire, mais je commence à fatiguer un peu. Y en a qui sont morts comme ça, t’sais … .

Whooo, mais qu’as-tu fait de ta cultissime intonation de bûcheron et de déménageur ? Qu’est-ce que c’est que c’te voix de crooner ? T’as l’intention de te lancer dans le stand-up et faire un one-man show, ou quoi ?! Remarque, ce n’est pas désagréable et ça change. Une voix claire, sonore et timbrée comme celle-ci c’est … c’est bon ça. C’est très bon même. Bon, il faut dire aussi qu’avec la tête dans ce système d’aération, ça semble logique que les sons de l’extérieur me paraissent différents. C’est un peu comme lorsque vous êtes en communication avec quelqu’un via Link Pearl. La voix de votre interlocuteur n’est pas exactement la même. J’imagine que le même principe s’applique ici. « A quoi ça ... ». Roh génial … . De rustre un peu benêt sur les bords, le voici devenu comique ! J’crois que je te préférais encore avec ton air de malabar mal dégrossi et un brin pécore. Oh non Jyx … . Au nom de mes nerfs et pour le bien de ma santé mentale, je te déconseille instamment de jouer avec moi de la sorte. Ce n’est franchement, mais alors FRANCHEMENT pas le jour ! Consterné et remonté comme un coucou suisse, j’éteins ma lampe torche et me mets à brailler : « Ca ressemble à quoi ? Non mais dit donc, tu te fous de ma gu… AIETATATA ! ». Putain, mais quel abruti ! Trop pressé de me défouler sur lui, j’en ai oublié que j’avais la caboche fourrée dans c’te conduit à la con.

Résultat des courses : je me suis cogné la tête bien comme il faut, alors que j’étais entrain de me relever précipitamment. Purée Jyx, je vais te tuer ça c’est sûr ! Quand bien même tu fais deux têtes et soixante kilos de plus que moi : je vais te tuer ! Après avoir poussé ce petit cri viril à souhait, je retrouve enfin la lumière du jour. Une fois n’est pas coutume, je maugrée et ronchonne tout en me frottant le sommet du crâne. En me retournant, mon air de roquet prêt à chiquer se transforme aussitôt en celui d’un petit chiot tout piteux et avec les oreilles basses, lorsque je constate que l’homme qui se tient en face de moi n’est pas mon binôme de travail. J’ignore si c’est dû à la douleur ou à un quelconque sentiment de honte, mais je sens mes joues légèrement s’empourprer. La bouche en cœur. Comme si je voulais pousser un « oh ! » de surprise, mais qu’aucun son ne franchit le seuil de mes lèvres. Génial … . Je dois avoir l’air bien con maintenant. Une fois de plus, j’ai manqué une occasion de me taire. Bon, au moins ma monstrueuse bourde l’a amusé, c’est déjà ça. D’ordinaire, j’aime bien divertir les gens et ne suis jamais le dernier pour la blagounette, mais quand on rit de ma maladresse ou à mes dépends … ça me fait déjà beaucoup moins marrer. Je continue de frotter ma tête endolorie, puis rétorque dans un grommellement désormais habituel pour la forme : « Hmm, mouais … ‘Scuse, je croyais que … . ‘Fin j’t’ai pris pour quelqu’un d’autre. ».

Une remarque franchement débile en plus d’être inutile, étant donné qu’il semble s’en être un petit peu aperçu. Les derniers relents de colère et de douleur s’estompant, j’arrive enfin à détailler le type à qui j’ai à faire. La vingtaine. Un peu plus petit que moi, mais nettement plus baraqué. Brun, les cheveux mi-long un peu en bataille, le visage anguleux et la mâchoire prononcée. Mains caleuses. Un artisan de toute évidence. Ou quelque chose d’approchant en tout cas. Ne tenant pas spécialement à avoir l’air encore plus bête que je ne le suis déjà, en le scrutant avec un air ahuri comme s’il s’agissait d’Ultima en personne, je prends donc la fameuse sonde de malheur dans la mallette à côté de lui. Vite fait et par acquis de conscience, je la teste dans le vide pour m’assurer qu’elle fonctionne. Ce qui est le cas. J’accuse un petit mouvement de recul face à la force de l’aspiration, puis éteins l’appareil. Whooo, tout doux ! Voilà. Une fois l’embout positionné à l’entrée du conduit, je me munis d’un autre instrument ressemblant à un croisement entre une tablette et la manette d’une console de jeu. En allumant ce dernier, un petit témoin lumineux se situant sur l’extrémité de la sonde scintille. Aussitôt l’image de la mini caméra dont elle est pourvue, apparaît sur l’outil entre mes mains. Compte tenu de mon gabarit de brindille et de mes mains de pianistes, je pourrais très bien me coltiner tout cela à la main et économiser le mode automatique. Cependant, difficile pour une personne, même au physique digne d’un timbre poste tel que moi, d’atteindre de petits interstices. Comme ceux entre les palmes d’une hélice par exemple. Roh, eh puis merde, pourquoi je perds mon temps à me justifier ? Je fais ce que je veux après tout. Les yeux rivés sur mon joujou afin de me guider, je pilote la sonde à distance en utilisant les joysticks, et m’attelle donc au décrassage du système d’aération du bateau. Au bon d’un moment, je relève le nez de l’écran et regarde le gars à côté de moi en lui demandant : « J’crois bien que je t’ai d’jà croisé. Ce n’est pas toi qui pêche souvent sur la jetée à l’aut’ bout du canal ? ». A vrai dire, je suis quasiment certain que c’est lui, mais je préfère quand même demander par politesse. Oui, j’peux être poli quand je veux. Pas la peine de rire comme des clefs à molette ! C’est pas parce qu’il m’arrive d’être vulgos et de parler avec la même gouaille que mes amis les dockers, que je ne sais pas pour autant me tenir et être courtois. Puis bon, le nettoyage de cette horreur risque de prendre un moment. Alors autant faire la conversation. Comme dirait l’autre, ça fait passer un moment.

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MessageSujet: Re: Euh ... oops ! - (pv. Zael)   Euh ... oops ! - (pv. Zael) Empty21.04.18 23:21


Euh ... oops !


Malaise … . ~

Oups, à cause de moi le mécanicien s'était cogné la tête. Ma maladresse était aussi une poisse envers les autres. Même si je n'avais pas fait exprès qu'il se fasse mal, ce n'était pas du tout prémédité. Pour une fois cela dit que ce n'était pas moi qui me faisait du mal. Maintenant je comprenais pourquoi les gens se mettaient à rire quand je tombais par terre. Il fallait avouer que c'était comique. Sauf bien sur si il y avait eu du sang ou un évanouissement. Mais à mon avis le jeune homme aurait juste une bosse sur la tête...Quel âge avait il d'ailleurs ? Il me paraissait bien jeune pour être mécanicien ? Pourtant avec la caisse à outils juste à côté et sa manière de traficoté dans le bateau, il semblait bien être dans le métier. Le pauvre s'était excusé, m'expliquant qu'il m'avais pris pour quelqu'un d'autre. Ca je l'avais bien compris. Ce n'était pas parce que j'étais un simple pêcheur que j'avais pas de cerveau. D'accord, je n'avais pas non plus fait de longues études - l'école c'était trop ennuyeux pour un adolescent énergique - mais j'avais un bon QI. Suffisamment pour avoir réussie à échapper aux soldats Galbadiens par exemple.

- C'est pas grave...Tu as l'air d'apprécier beaucoup ton collègue

Déclarais je avec un sourire. J'aimerai pas être à sa place et me faire disputer comme ça. Déjà que avec mes camarades, c'était souvent que je me faisais enguirlander à cause de ma maladresse...Alors si en plus, on me prenait la tête pour un outil. Combien de fois je m'étais emmêlé les doigts dans le filet de pêche ? Ou renverser le seau à appât ? Trop de fois. Mais mon chef était gentil et au courant de ma situation précaire. Avec un père malade en charge...Bon, j'avais un peu menti à ce sujet, il était pas si malade que ça.

Je regardais le jeune homme prendre la sonde qui m'avais demandé et le laissais travailler. J'étais un peu curieux quand même de savoir ce qu'il faisait avec ça là dedans. En attendant, je continuais de manger mon sandwich, me balançant sur mes pieds d'avant en arrière. Je ne restais pas pour l'embêter mais j'avais un papier à récupérer.

- Oui ch'est cha !

Je répondais la bouche pleine. Flora détestait quand je le faisais, disant qu'on avait pas besoin de savoir ce que j'avais à l'intérieur. Et de me frapper derrière la tête au passage. J'étais martyrisé par ma propre cousine. Je finissais ma bouchée avant de rajouter.

- Tu as dû aussi me voir tomber tout seul...je suis le roi pour ça ! D'ailleurs en y pensant, ton visage me dit aussi quelque chose !

Ce qui était normal, après tout, vu qu'on travaillaient tous les deux plus ou moins au port. Cela dit, j'étais tellement tête en l'air que je ne regardais pas forcément les personnes que je croisais.

- Tu ne manges pas au fait ? C'est important de prendre ses repas !

Après je ne précisais pas combien. Mais au minimum trois. Bon là, j'agissais un peu comme une mère poule. Alors que je ne savais même pas le prénom de mon interlocuteur. Seulement, il était midi. Et le Midi c'était sacré.
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MessageSujet: Re: Euh ... oops ! - (pv. Zael)   Euh ... oops ! - (pv. Zael) Empty23.04.18 12:25


Euh ... oops !


Malaise … . ~

Ah. On dirait bien que le soleil tente une percée à travers les épais nuages cotonneux, qui parent le ciel. Cool ! C’est tout de suite plus agréable et nettement moins pénible, de bosser dans ces conditions. Non parce que, devoir se geler le cul sous la pluie, la neige, la grêle ou dans le vent … bon, ce n’est franchement pas l’éclate. Tiens bah preuve en est, c’t’hiver un flibustier s’est retrouvé prisonnier de la glace. Eh bah vous me croirez ou ne me croirez pas, mais il a dû pisser sur la congère pour se libérer ! Si, si Messieurs, Dames : c’est comme j’vous dis ! Cela nous a d’ailleurs bien fait marrer, mes amis du port et moi-même. Bref, tout cela pour dire que lorsque les éléments se montrent plus cléments, comme c’est le cas actuellement : c’est tout de suite plus sympa de bosser en plein air. Enfin, c’est sympa, c’est sympa … jusqu’à un certain point quand même. Trimer tout en transpirant sueur et eau, sous une fournaise digne d’un brasier d’Ifrit : ça a vite fait de devenir chiant. Ceci dit à tout choisir, j’crois bien que je préfère encore ça plutôt que de devoir affronter le blizzard. Tout le monde ici vous le dira : je suis un grand frileux. Mais à un point, si vous saviez … . Presque maladif. Par moment lorsque je m’entends et me vois faire, je n’ai qu’une envie, c’est de me foutre des baffes. Des fois je râle et bougonne qu’il caille, alors que pour vous, les températures sembleraient tout à fait plaisantes.

D’ailleurs, ma très faible résistance au froid m’a valu ici le doux sobriquet de « cul gelé ». Oui, oui, bah c’est ça, rigolez donc ! J’aimerais vous y voir, vous ! Eh puis pardon, mais moi je n’ai pas une couche de gras que me protège. Na ! En tout cas pour une fois, vous ne m’entendrez pas me plaindre sous prétexte que le soleil darde ses rayons. Ouais … ‘fin bon là quand même, c’est pas vraiment génial. Avec toute cette clarté, paye ton faux-jour sur l’écran de l’appareil que j’ai entre les mais ! Non, non, je ne piquerais pas une crise pour autant. A la place, je vais agir en adulte mature et responsable. Je me mets donc en quête d’un peu plus d’obscurité, en me décalant vers le bord du bassin dans le but de m’abriter sous l’ombre portée de la poupe du bateau, afin d’avoir une meilleure visibilité. Voyez que je ne suis pas qu’un gamin tempétueux et râleur. Bon par contre, la manière dont j’incline de temps à autre l’instrument de droite à gauche, comme s’il s’agissait d’un volant, prouve que j’ai quoi qu’on en dise gardé une âme de grand enfant. J’sais bien que c’est parfaitement con et que cela n’a aucune influence sur le maniement de la sonde, mais c’est plus fort que moi. Vous savez, c’est le genre de truc que vous faîtes de façon presque automatique et quasiment sans vous en rendre compte. Hmm. Les puristes défenseurs du travail manuel diront ce qu’ils veulent, mais il faut bien avouez que ce petit bidule est quand même diablement pratique.

En un petit quart d’heure, l’intérieur de ce conduit est rutilent et propre comme un sou neuf. Avec seulement de l’huile de coude, cela aurait pris au bas mot une demi-heure, voire trois quarts d’heure. Je lève les yeux vers le type se sustentant lorsqu’il me parle de mon « collègue », comme lui et les gens peuplant les contrées méridionales de Galbadia disent. Mes yeux clignent aussi vite que des feux de position. Puis lorsque j’ai enfin percuté, je lui réponds avec mon phrasé du nord, tout en surveillant par intermittence ce qui se passe sur l’appareil dans mes jolies mimines. « Jyx ? Ce gros nounours en guimauve. Oh, c’est vrai que je le chambre pas mal et suis un peu brut de décoffrage avec lui, mais il sait très bien que dans le fond je l’apprécie. Eh pis, faut pas croire hein ! Il me le rend bien et ne me rate pas lui aussi. ». C’est rien de le dire ! Je n’oserais vous répéter le centième du quart de ce qu’il m’envoie dans la gueule parfois. Croyez-moi, il y a de quoi donner des vapeurs aux vieilles rombières bien pensantes. Certes, on se frite parfois, mais nous savons très bien que personne ne pense ce qu’il peut être balancé avec véhémence et dans un accès de colère ou d’agacement. Il y a une certaine solidarité entre les personnes travaillant au port. J’sais bien que ça fait cliché de dire ça, mais on est un peu une grande famille. La même mentalité doit sans doute se retrouver chez les gens bossant dans les transports.

Le glouton me faisant face me répond de manière très ... gracieuse, et confirme ce que je pensais. Pour toute réponse, je me contente de hausser les sourcils et d’afficher un sourire mi-forcé mi-dégoutté, tout en lâchant un : « Haaaan, j’me disais aussi. ». Très vite, et passablement écœuré par le spectacle qui s’offre à moi, je me replonge dans mon écran. J’suis loin d’être une pétasse, une princesse ou quelqu’un de maniéré. Cela dit, il y a quand même deux ou trois petites choses, qui me sont difficilement supportables. Voir quelqu’un parler tout en s’empiffrant en fait partie. Le pompon, c’est lorsque des miettes et autres bouts d’aliments sortent ou pendent de la bouche des gens. ‘Fin là en l’occurrence les douze soient loués, ce n’est pas le cas. Depuis quelques temps, les jumeaux ont eux aussi pris cette sale habitude, qui a le don de me faire gercer. En ma présence, ils essayent de faire attention, mais lorsque je ne suis pas là ça doit être beau ! Je crois bien que le pire qui soit, c’est lorsque quelqu’un croque dans une pomme. Allez savoir pourquoi, mais ce bruit me rend fou. A tel point que je pourrais étrangler et tuer la personne en face de moi. Quoi ? Il n’y a rien de drôle. Vous n’allez quand même pas me faire croire, que vous n’avez pas de petites lubies ou de petites manies bizarres. Le ventre sur pattes ajoute quelques petites précisions. Aussitôt, je relève la tête. Des précisions qui étirent un sourire sur mon visage.

Je réfrène un gloussement de dindonneau, puis lui réponds sur un ton espiègle et en me déconnectant cette fois-ci totalement de la tâche que je suis entrain de réaliser. « Non désolé, je n’ai pas eu cette chance. Mais ceci, j’aimerais bien. Ah ? Oui, c’est bien possible. Cela fait neuf mois que je bosse ici. Personne n’y croît et les gens pensent constamment que je me suis égaré. Au début, j’avais sans cesse le droit à des trucs du genre « Bah alors mon p’tit, qu’est-ce que tu fais là ? Tu as perdu tes parents ? ». ». Le type de remarque qui me fait rire jaune. Car oui, j’ai perdu mes parents. Et pour de bon, malheureusement. Au début, c’était le genre de propos à la con qui avait le chic pour me mettre hors de moi. Puis la colère a laissé place à la tristesse. Entendre des choses comme cela me faisait mal. Atrocement mal. Aujourd’hui … cela me fait juste un tout petit peu mal. Comme une sorte de pincement fugace au cœur. Hmm. Dire que je ne serais pas contre le fait de le voir se casser la gueule, n’était probablement pas nécessaire. Hé, en même temps, il s’est bien bidonné lorsque je me suis fait bobo tête. Si les mésaventures des autres le font rire, alors il doit bien être pourvu d’un certain sens de l’auto-dérision. Quoi que … on ne sait jamais. Il faut dire que je n’ai pas eu spécialement l’occasion de voir des gens chuter.

Dockers et autres travailleurs manuels tel que moi, sommes affublés de chaussures de sécurité antidérapantes. En revanche, c’est arrivé à deux ou trois plaisanciers. Notamment des nanas voulant faire leur belles, avec des piques-chou hauts comme ac’. Ca beau être drôle sur le coup, mais au fond cela ne fait jamais plaisir de voir des gens sympathiques au demeurant, être frappés d’infortune. Si seulement ça pouvait arriver aux gros cons. Comme l’autre espèce d’énergumène, qui nous a apporté ce bateau ce matin. Bah, non ! Il n’y a vraiment de justice, c’est moi qui vous le dis ! Un bruissement métallique me ramène à la réalité, et me rappelle ce que j’étais initialement entrain de faire. En baissant les yeux en direction de l’écran, je me mets alors à faire des bonds et hurler comme un perdu : « Oh merde ! MEEEEERDE !! ». Je m’excite alors comme un fou sur les différents boutons de l’appareil de pilotage, pour éteindre la sonde. Tsss, rah ces maudits engins, vraiment ! Cela a beau être diablement pratique, ça n’a pas pour autant deux sous d’initiative ! D’un coup d’un seul, les raisons pour lesquelles j’effectue en temps normal ce genre de tâche à la main, me reviennent … . Sitôt la sonde en sourdine, je lâche « la tablette-mannette » et me rue vers l’entrée de l’embouchure du système d’aération. A l’aide de ma lampe torche, j’en inspecte l’intérieur en remuant frénétiquement la tête.

Pfffiou, il n’y a pas de casse. Mais à mon avis, il s’en est fallu de peu ! Gourmand, ou l’autre nom pour le huitième nain de blanche neige, me fait remarquer qu’il est midi et s’étonne que je ne déjeune pas. Est-ce qui lui arrive de penser à autre chose qu’à son estomac à celui-là ? Avec son régime de dur digestion, j’aimerais pas voir la taille de ses intestins ! Encore un peu dans mon monde, je lui réponds en éteignant ma lampe torche et en sortant ma caboche de la fente. « Hein ? Euh … nan. Si je ne répare pas ce machin, ça va me rendre dingue et je ne pourrais rien avaler. Je prendrais ma pause lorsque mon « collègue » reviendra de la sienne. ». Enfin, s’il en revient un jour ! Non parce que s’il a croisé en chemin sa Sienna, vous pouvez être sûr que c’est foutu ! J’insiste sur le mot « collègue » en imitant sa voix et son intonation. Histoire de le taquiner un peu. Bon, il est temps de se retrousser les manches et d’attraper le taureau par les cornes ! Je m’approche de la mallette et me munis des différents outils, dont je vais avoir besoin. Clefs à molette. Pinces. Ainsi qu’un aimant, afin d’aider ma force de moucheron à retirer les pièces les plus solidement vissées. Je rallume un énième fois la lampe torche et la tiens entre mes dents, bah oui je n’ai plus de main libre, puis entre dans le conduit à reculons. Oui, la position allongée sur le dos et sans conteste la meilleure pour ce genre d’ouvrage.

Je m’affaire donc à retirer les fixations de l’hélice. Par moment, je couine et sens mes pieds remuer et s’agiter en l’air à l’extérieur, lorsque je suis aux prises avec un rivet qui me donne du fil à retordre. Déjà en équilibre précaire, l’hélice désormais dépourvue de tout soutien, bascule en arrière dans un fracas assourdissant : « HAAAA ! ». Petit cri viril à souhait, deuxième édition. Oui je sais, c’est superflu vu qu’elle est tombée en arrière et ne m’a donc pas assommé. C’est … un réflexe. Voilà, un réflexe nerveux. Je me dandine et fait l’escalope afin de me retourner à plat ventre. De retour sur mes extrémités pédestres, je m’engouffre à l’extérieur traînant avec moi tout en cussant, l’imposante hélice. Une fois cette dernière au sol, je frotte mon arcade sourcilière droit contre mon biceps, épongeant ainsi un petit tapis de sueur. Ah, un peu d’air frais ! Après avoir poussé un profond soupir, pour exprimer mon soulagement d’être venu au bout de l’effort, je porte mon attention vers … bah vers je ne sais pas qui en fait, qui attaque déjà goulûment son second sandwich. Avec une pointe ténue de sarcasme, je dis alors : « Non, non, tu ne rêves pas. Elle a en partie été montée à l’envers … ahem ! ». Oui, difficile de ne pas ponctuer mon propos par un toussotement emplit d’ironie. Je suis sûr que tout comme moi, il n’a jamais vu cela, et se demande comment diable est-il possible de laisser voguer un bateau sur les flots, avec un tel défaut de fabrication. Eh bah mon cher ami, j’aimerais bien le savoir !

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MessageSujet: Re: Euh ... oops ! - (pv. Zael)   Euh ... oops ! - (pv. Zael) Empty29.04.18 18:59


Euh ... oops !


Malaise … . ~

Bien s'entendre avec ses collègues, c'était important. Du moins pour moi, car je ne me voyais pas passer toute la journée à ne rien dire ou à faire la tronche. J'avais besoin d'un minimum de social pour être heureux. Sinon, je ne serai surement pas resté sur le bateau de pêche. Heureusement mon patron et les autres, étaient des mecs cools et on s'étaient rapidement entendus. Ils avaient tout de suite compris que j'étais un maladroit de la vie. Et qu'il ne fallait donc pas compter sur moi pour porter quelque chose - au risque de le renverser. La première fois que j'avais mis à terre tout une caisse de poisson, j'avais eu peur de me faire virer. Bien évidemment, j'avais ressenti tout le malaise de la situation et m'étais confondu en excuse rouge de honte. Je ne m'étais même pas fait disputer, sermonner oui, sur le fait de regarder ce que je faisais. Mais au final ils avaient été assez conciliant, en disant que ce n'était pas grave et que ça arrivait à tout le monde. Je doutais cela dit que de tomber plusieurs fois par jour était commun.
En tout les cas le mécanicien n'était pas du tout une personne banale. Sa façon de parler était assez campagnarde, je me demandais bien de quel coin il venait ? Pas de Timber en tout les cas ou de cette ville. Il avait cela dit l'air de s'y connaître énormément en mécanique quand je le voyais manier comme si il s'agissait d'un jeux un appareil.

- Hum...qui aime bien châtie bien c'est ça ? En tout les cas si il est partie voir "Sienna de l’Agence de Tourisme", il risque de ne pas voir l'heure tourner

Ca m'arrivais souvent que le temps m'échappe, quand j'étais en train de m'amuser. Les minutes passaient beaucoup trop vite dans ces moments là. Après je ne connaissais pas ce Jyx, pour déterminer si il était vraiment avec sa belle ou non. Ce n'était en tout les cas pas moi qui irait le chercher pour lui rappeler qu'il avait un travail. J'avais d'autres choses à faire, comme dévorer mon sandwich. Ca ne me dérangeait d'ailleurs pas du tout d'être là sans rien faire pendant que mon interlocuteur travaillait. J'étais tout de même inquiet sur son appétit. Je l'avais vu faire une grimace quand je lui avais répondu la bouche pleine. Je l'avais tout de suite refermé, avec un sourire en coin désolé pour le spectacle. Je me rattrapais en parlant de ma maladresse, et visiblement ça avait marché car il s'étais mis à glousser. Normalement c'est pas un truc de fille ça ? Bah, peut être que de là d'où il venait c'était aussi masculin. En tout les cas, il était ici depuis un peu plus longtemps que moi. Je l'avais surement déjà croisé sans y faire attention. Après tout malgré mon caractère, je ne tapais pas la discussion avec toutes les personnes que je croisais.

- Oh ~ c'est vrai que tu fais jeune mais cela dit, d'où je viens on commence tôt à travailler ! Avant d'être pêcheur, j'aidais mon père à la forge

Racontais je avec un sourire nostalgique sur les lèvres. Ca me manquait un peu de ne plus taper sur du métal ou de réparer des choses. Malgré tout, l'affaire de mon père avait pas mal tourné et on aurait pu continuer comme ça longtemps. A présent c'était moi qui assurait les entrées d'argent. Les cris du mécanicien me faisait soudainement sursauter et je me demandais ce qui se passait. Pas de flammes donc tout allait bien non ? Je n'y connaissais rien en moteur de bateau. Tout ce travail méritait tout de même une pause. J'avais donc posé la question du repas. Dire que je n'étais pas choqué par sa réponse serait mentir.

- hum mais travailler le ventre vide c'est pas bien ~ la nourriture alimente le cerveau et te permettra de bien réfléchir à ce que tu fais

Je ne disais pas qu'il était en train de faire n'importe quoi mais, faire une pause ne le tuerait pas même si il désirait vraiment terminer sa tâche. Surtout si en plus il attendait le retour de son collègue qui était surement en train de draguer la fameuse Sienna. Je soupirai, le regardant disparaître à nouveau dans le bateau après avoir pris des outils. J'étais surement lourd à rester mais en même temps j'avais toujours pas eu ce pourquoi j'étais là. Et puis il fallait bien surveiller ce petit non ? Qui sait si un tournevis ne pouvait pas lui tomber sur la tête ? Tiens d'ailleurs j'entendais un grand fracas et un cri.

- Ca va ???

Mince, j'espérais qu'il ne s'était pas assommer tout seul. Visiblement non vu que je voyais ses pieds gigoter et le reste du corps réapparaître à la lumière du jour. J'étais quand même soulagé de ne pas voir de sang ou un membre cassé. Juste une hélice. Qui manifestement avait été monté à l'envers.

- Hein ? Mais comment il a fonctionné jusqu'à présent alors ??

Après c'était peut être possible mais c'était comme enfoncer un clou avec le manche d'un marteau. Compliqué.

- Est ce que tu veux un coup de main ?

Proposais je au bout d'un moment. Je l'avais vu trimer depuis tout à l'heure comme un fou. La sueur coulait sur son front. Je regardais autour de moi et tombait sur un sac. J'allai l'ouvrir, coincant mon sandwich dans ma bouche, et en sortait une bouteille d'eau que j'allai tendre au mécanicien.

- Je m'appelle Zael au fait

Déclarais je après avoir récupéré ma bouche.
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MessageSujet: Re: Euh ... oops ! - (pv. Zael)   Euh ... oops ! - (pv. Zael) Empty17.05.18 16:26


Euh ... oops !


Malaise … . ~

Aish ! Pffiou, ça pèse une tonne ce bout de ferraille. Pas de doute, on est bien loin des nanomatériaux ultra légers et facilement malléables, que l’on retrouve sur les navires les plus modernes. Comment, vous ne voyez pas ? Bon … bah je vais vous aider alors. Fermez les yeux. Allez, fermez les yeux j’vous dis ! C’est bon vous y êtes ? Bien. Imaginez, le plus beau des navires que vous n’ayez jamais vu. Les reflets irisés de sa coque, se reflètent dans l’eau iodée de l’océan, scintillant sous le soleil. Il fend les eaux avec majesté, élégance et caractère … maintenant, imaginez une boîte de conserve à côté de cela ! C’est à peu de chose près le fossé, qui sépare le yacht du type pété d’oseille, avec les derniers modèles de bateaux à la pointe de la technologie et très prisés par le SEED. Gnéé, purée si avec ça je n’ai pas un lumbago demain matin en me réveillant, à moi la peur ! C’est ce que je redoute en silence, alors que je parviens péniblement à extirper la totalité de l’hélice à l’extérieur. Outch, à ce rythme là, je serais criblé d’arthrose avant mon vingtième anniversaire. Quel tristesse ! Ah, si seulement j’avais un collègue qui pourrait m’aider … . Oh bah ça alors, quel bonheur j’en ai un ! Ouais … . Dommage pour moi qu’il s’agisse d’un mec, qui tombe aussi facilement amoureux que l’on éternue. Et comme vous la savez, ou ne le savez peut-être pas, dès lors qu’un bonhomme est amoureux il n’est plus bon à rien dans son travail.

Toutes ses pensées sont dès lors accaparées par l’être tant aimé, et évidemment, cela parasite atrocement son activité professionnelle. En ce qui me concerne, voilà quasiment deux semaines que je me farci tout seul, un quantité de travail normalement destinée pour deux personnes. Vous pensez que j’exagère ? Eh bien dans ce cas, attendez que je vous présente Jyx. Enfin pour cela, encore faudrait-il qu’il revienne. Car comme l’a si justement dit « l’incinérateur à glucide de Balamb », s’il a croisé l’autre bimbo sur la route du retour, je suis bon pour me taper une fois de plus tout le boulot all alone. D’ailleurs, quelle heure il se fait ? Un coup d’œil sur l’imposant bracelet multifonction recouvrant la totalité de mon avant-bras droit, m’indique qu’il n’est pas loin de treize heures trente. Ah bah oui, c’est l’heure où elle quitte le petit restaurent gastronomique sur la côte, où elle déjeune quasiment tout les midis. Sans compter qu’aujourd’hui le fils de Stark, l’armateur le plus puissant du port, a sans doute dû l’inviter et en a gentiment profité pour lui faire la cour. Pour peu que Jyx les a croisé bras dessus bras dessous à leur sortie du restaurent : c’est foutu. Là vous vous pouvez être sûr que je ne le reverrais pas avant quinze heure, et que je vais encore être bon pour le ramasser à la petite cuillère. Ah, la vie vous envoie quand même de sacrées épreuves, hein ! En ce qui me concerne, je trouve quand même que la dose est sacrément chargée.

« Avale-tout », visiblement inquiet face à mon cri de cacatoès effrayé, s’enquiert de savoir si tout va bien. Oh bah ça par exemple … . Moi qui aurait juré que rien ne le préoccuperait plus que sa recherche de la satiété. Hmm, merci quand même pour tant d’égard, j’apprécie. Même si c’est feint et pas sincère, je prends quand même. C’est sympa. Inutile certes, mais sympa quoi qu’on en dise. Hmm, plus ça va et plus il me rappelle mon grand benêt de collègue. Une force tranquille, toujours à l’affût du moindre petit gargouillis que produit son ventre et j’en passe. Ah, diable de Jyx va ! Tu t’es bien gardé de me dire que tu avais un frère caché … Ahem ! Frottant d’abord mes mains entre elles puis contre mon jean afin de les essuyer, je lui rétorque paisiblement, pour une fois : « Ouais, ouais tout va bien. C’est juste que … . Lorsqu’un machin de cette taille tremblote et finit par s’effondrer, c’est toujours impressionnant. Pour ne pas dire effrayant. ». Mouais, c’est un peu light comme explication jeune homme. Non, la vérité c’est qu’en plus d’être un hyperactif hypersensible, il en faut peu pour te faire baliser et flipper. Ca va les gentillesses … . C’est ma fête là ou quoi ?! Non je ne suis pas un homme téméraire et courageux, comme tout les SEED ou les Cadets de mon âge. Je suis qu’un gosse. Un gosse livré à lui même, qui a la responsabilité de deux autres gosses, et qui tente de faire de son mieux pour joindre les deux bouts. Normal que j’ai peur. Je cherche plus à faire en sorte qu’il y ait quelque chose à manger sur la table le soir, plutôt que de partir à l’aventure, au combat ou à la recherche du grand frisson.

Enfin bon, j’imagine qu’on doit être un bon paquet dans le même bateau. Sans mauvais jeu de mots. Apparemment, le pêcheur semble tout aussi ébaubi et consterné que moi, lorsqu’il constate l’énorme vice de fabrication dont est affublé cette hélice. Eh oui mon cher ami, je suis bien d’accord avec toi : c’est effarant. Et encore, ça ce n’est « rien ». Si t’avais vu le hublot sans vitre du cargo, dont je me suis occupé avant-hier, tu n’en serais sans doute pas revenu non plus ! A croire que les ingénieurs navals ont eu leur diplôme dans des pochettes surprises. Accroupi, je manipule la palme de l’hélice et l’examine sous tout les angles, pour comprendre comme une telle anomalie a pu être possible et passée inaperçue. Tout en desserrant les écrous reliant la palme défectueuse à ses voisines ainsi qu’au centre de l’assemblage, je réponds à la question du forgeron/pêcheur en serrant par moment les dents et en fronçant les sourcils, lorsque je tombe sur un boulon fermement vissé. « Ce n’est pas une pièce qui fait directement partie du moteur. Théoriquement, ce bateau peut donc naviguer, même si jusque là il devait sûrement fortement crisser ou produire d’étrange sons métalliques faisant écho. Une chance que le proprio de ce bateau s’en soit aperçu à temps, sinon cela aurait pu causer à terme des dommages irréversibles sur le moteur qui aurait été en surchauffe ou en sur-régime. Et là … ça craint et coûte bonbon. ».

Ce qui dans un sens n’aurait pas été un énorme problème pour le proprio en question. Vu la façon clinquante et bling-bling dont il été sapé, je ne serais pas étonné d’apprendre qu’il en a quatre ou cinq des yachts dans ce style là. Le montant faramineux qu’aurait coûté les réparations, s’il avait fait traîner le problème ? Une goûte d’eau comparé à la totalité de sa fortune. En bon consommateur, pour ne pas dire flambeur, il doit sûrement jeter aussi facilement qu’il achète. Emmener ce bateau à la casse, et en chiner un autre flambant neuf à la place, n’est sans doute pas le genre de chose susceptible de lui provoquer un petit pincement au cœur. De toute façon pour ces types là, mis à part la chute du cours de la bourse, je ne vois pas trop ce qui peut les attendrir. Hmm, tu devrais peut-être suivre son exemple si tu veux t’endurcir … . Oui bien sûûûûr, et vendre mon âme au diable par la même occasion ? Non merci, très peu pour moi. Même si je reconnais avoir par moment un petit côté futé et rusé, je pense que ce n’est pas demain la veille que je me comporterais de la sorte. Comme un arriviste prêt à tout pour y arriver, y compris à écraser les autres. Me retrouver sans repère ni figure d’autorité, n’a pas pour autant fait de moi un sauvage. Il me reste quelques principes, que mes parents se sont évertués à m’inculquer avant de … de s’en aller. Primum non nocere. D’abord, ne pas nuire. N’empêche, je pense que je pourrais faire de cette phrase ma devise.

Un coup de main ? Ah mon cher ami, c’est un petit peu tard. Je viens tout juste de retirer le dernier écrou, qui maintenait encore la palme accrochée au reste de la structure. Ceci dit, merci quand même. Une fois de plus, j’apprécie. Cela se confirme, sous ses airs de glouton que rien n’arrête se cache en réalité un chic type avenant, soucieux des autres et ne rechignant visiblement pas à vous prêter main forte. Bien. Très bien même. Les gens comme toi se font rares, cher ami. Oui, tu es une espèce en voie d’extinction, si je puis permettre l’expression. A force de m’acharner comme un âne sur ma clef à molette, le dernier boulon finit par céder. A ceci prêt qu’il s’envole dans les airs tel un ressort, et manque de peu de me crever un œil. Heureusement, j’ai le temps d’effectuer un mouvement de recul et de me pencher sur le côté en poussant un « Whoo ! » de surprise. Je tire sur l’élément à présent libéré, afin de l’écarter du reste de l’hélice. Ma verticalité retrouvée, je réponds enfin à la question de mon interlocuteur en poussant un soupir de soulagement et en me servant du bas de mon T-shirt pour m’éponger le front. « Merci, mais ça devrait aller. Il ne reste plus qu’à remplacer la palme. Je vais laisser Jyx s’en charger, et prendre ma pause dès qu’il sera de retour. Cela serait dommage qu’il n’ait plus rien à faire, et qu’il se tourne les pouces jusqu’à la fin de la journée ! ».

Non mais c’est vrai, il ne manquerait plus que ça ! Eh puis, sa force de bourrin sans cervelle sera d’un grand secours pour solidement visser et serrer les différentes fixations. Si c’est moi qui m’y colle, comment dire … il risque d’y avoir du jeu ! Remarque, j’imagine que je peux bien lui faire gagner du temps, en lui préparant à l’avance tout le matériel. Ainsi, il n’aura plus qu’à se mettre à l’ouvrage. Ah, je me dis qu’il y a des jours où ma bonté me perdra … ! Je me dirige donc vers une borne ressemblant à un distributeur automatique pour demander à Tweely, l’automate volant du port, d’amener de la réserve la pièce dont j’ai besoin. Après avoir apposé la paume de ma main sur l’écran, la voix féminine et robotique de la machine dit alors : « Identification en cours … Identification réussie … Eikø Volåkys : accès autorisé. ». Oh, cimer ! Pour une fois qu’ils ne m’ont pas encore fait une blague en bidouillant et trafiquant les paramètres de la borne : ça fait zizir. Une fois les mots magiques entendus, je retire ma main et sweep l’écran à l’aide de mon index en quête de « mon bonheur ». Booya, la voilà ! Dimensions souhaitées. Ah oui merde, je me disais aussi que j’oubliais quelque chose. Euuuh … à vu de nez je dirais cent par soixante-quinze. Toutefois, mieux vaut être sûr. Le pif au mètre … bof. Eh puis, ça m’évitera d’avoir a reeeeeecommencer, lorsque je découvrirais que je me suis planté.

Je pianote l’imposant bracelet emprisonnant tout mon avant bras, jusqu’à ce qu’un faisceau rouge apparaisse. Le poing serré, je remue doucement le bras afin que le pointeur laser scanne le morceau d’hélice dans son intégralité. Un bip-bip m’apprend que c’est terminé. Ce petit gadget est quand même bien pratique. Reconnaissance des objets, liste de leur composition, élément avec lesquels ils s’assemblent ainsi que ceux avec lesquels il ne faut surtout pas les unir … . En gros, ça a un peu les même attributs que Scan sur les monstres. Là, ce sont donc les dimensions qui m’intéresse. Alors voyons … . Cent par soixante-quinze. Eh bah, bingo le compte est bon ! Jyx a beau dire ce qu’il veut, je l’ai moi le compas dans l’œil ! De retour à le borne, j’effectue donc ma sélection. La voix informatisée me remercie et me prie de bien vouloir patienter, pendent le traitement de ma commande. Hahaha, hilarant crétine … ! T’en as d’autre des comme ça ? Patienter. Que puis-je faire d’autre ? Je vais donc prendre mon mal en patience en m’asseyant à même le sol, le dos appuyé contre la coque du bateau, non loin de la fente où se trouvait initialement l’hélice. Nouveau soupir, cette fois avec les yeux fermés. En les rouvrant, j’aperçois le pêcheur gourmand, et peut-être aussi gourmet, me tendre une bouteille d’eau. Oh, eh bien décidément, tu es vraiment quelqu’un d’adorable. Généreux, altruiste, avenant … les femmes doivent se l’arracher. C’est clair que celle, ou celui sait-on jamais, qui voudra bien d’un caractériel, râleur et blasé tel que moi … il sera quand même un petit peu maso sur les bords, hein !

J’attrape l’objet qu’il me tend dans un « Oh, merci ! », emplit de soulagement et de gratitude. Le bouchon ôté, je verse alors un peu d’eau dans la paume de ma main et humidifie ma nuque et mon visage, afin de me rafraîchir. Hein ? Nan, je n’allais pas basculer la tête et la renverse et m’asperger façon Aileen Loveless Redwood dans le clip de son dernier tube. De un car j’aurais eu l’air ridicule, de deux car c’est une action destinée à exciter les spectateurs et que c’est loin d’être le but que je recherche. En tout cas une fois encore, merci euh … Zael ! Cette présentation tombe à point nommé. A croire qu’il lit dans mes pensées. Je lape une petit gorgée d’eau histoire de, puis dans un hochement tête, je lui rétorque en plissant les lèvres et désignant du doigt la borne un peu plus loin : «  Eikø. Eikø Volåkys, comme l’a dit l’autre gourde dans la machine qui parle toute seule. Ou « le poupon », comme me surnomme la quasi totalité des employés du port. ». Pourquoi je lui dis ça moi ? Pourquoi je donne du bâton pour me faire battre ? Limite, j’apprécie qu’on se foute de ma gueule, au point que j’en redemande en donnant aux autres matière à, t’sais. Sachant que je suis le plus jeune salarié travaillant au port, ce n’est pas spécialement original comme surnom. J’ai également le droit de temps en temps à Junior ou au Bambin. Bouaf, ça ne me dérange pas plus que cela. Enfin, cela dépend. Lorsque cela vient d’une personne âgée et approchant de la retraite, ça me plaît et je trouve cela plutôt mignon. En revanche, venant de la part d’une personne ayant un an ou deux de plus que moi, là ça m’agace prodigieusement et me fait souvent sortir de mes gonds. Les genoux relevés en direction de la poitrine et les avant-bras reposant sur ses derniers, j’agite la bouteille d’eau dans mes mains et regarde le liquide ondoyer, sans trop savoir quoi dire. Toutefois, je ne me fais pas de bile. Zael va sûrement gentiment me chambrer sur ce que je viens de dire. Finalement, c’est plutôt une bonne journée. Je ferais mieux d’en profiter, car il n’y en a pas tant … .

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MessageSujet: Re: Euh ... oops ! - (pv. Zael)   Euh ... oops ! - (pv. Zael) Empty31.05.18 17:57


Euh ... oops !


Malaise … . ~

Il n'y avait pas besoin d'une grosse hélice pour que ça soit imposant. Un marteau, c'était petit et pourtant ça pouvait faire très mal. Heureusement, j'avais toujours eu de la chance que l'outil tombe à côté de mon pied quand je le faisais malencontreusement tomber. Pendant un temps mon père m'avais ordonné de ne plus y toucher. Enfin, le principal c'était que le jeune homme n'ait rien de son côté. Ca aurait pu finir en accident du travail et j'aurais dû appeler les secours. Ou le conduire moi même aux urgences selon les dégâts. J'avais bien fait de venir ici, vu que son collègue n'avait pas l'air de revenir de la pause déjeuner ou de son rendez vous imprévue avec son amoureuse.

- Surtout vu d'aussi prêt

J'aurais surement crié moi aussi en voyant un truc énorme prêt à me tomber dessus. Il y avait de grande chance oui. Et ça n'avait rien à avoir avec le fait d'être un trouillard. Si j'en étais un, je  ne ferai pas partie de la résistance mais serait gentiment resté dans ma maison à Timber. Ici, c'était un peu plus compliqué de protester contre le régime de Cydaée. Je comptais ceci dit sur les Seeds pour la renverser, car elle était vraiment méchante. Elle avait réussi à dire du mal de la BGU en se servant d'eux. J'avais vu les informations, les vidéos de l'attaque à Deling et le grand dragon qu'ils appelaient G-Force. Pour moi, les Seeds étaient des héros et j'étais chanceux d'en connaître amicalement. Moi j'étais qu'un simple pêcheur même si j'avais un rêve plus ambitieux que de ramasser des poissons jusqu'à la fin de ma vie. Débarrasser ma ville natale des soldats galbadiens. Libérer les habitants de leur prise. Mais ça s'annonçait compliqué pour le moment. J'étais en pause. Et il fallait dire que me lever tôt le matin c'était assez fatiguant aussi. Le jeune homme et moi on ne faisait pas un métier facile. Le risque qu'une pièce lui tombe dessus de son côté, et moi de me faire renverser par une vague en pleine mer. J'admirais cela dit la technicité dont faisait preuve mon interlocuteur. Malgré son jeune âge, il s'y connaissait drôlement bien.

- Je serai lui j'irai me plaindre au constructeur de son bateau

Comment est ce qu'un ouvrier avait pu bêtement mettre l'hélice à l'envers ? Même si elle ne faisait pas partie du moteur, c'était tout de même dangereux. Je finissais par demander si il avait besoin d'aide pour finir son travail. J'allai aussi devoir retourner au boulot - une fois que j'aurai mon papier. Je ne voulais cependant pas le déranger durant ses travaux. Il refusait poliment mon offre, expliquant qu'il laissait le reste à son collègue. Ce dernier allait être ravie  que le jeune homme ait pensé à lui. Jeune homme qui visiblement, d'après une machine, s'appelait Eiko. Je regardais ce dernier manipuler un gros métallique et scanner l'hélice, pour manifestement en commander une autre. Bon, à défaut d'être inutile, je tendais une bouteille d'eau que j'avais trouvé au mécanicien avant de me présenter. Il en faisait aussi de même.

- Le poupon ?

Est ce que c'était par rapport à son jeune âge ? Surement. Je me mettais à sourire avant de rajouter.

- Bah c'est toujours mieux que le maladroit !

J'avais aussi le droit au frisé, quand c'était des personnes que je ne connaissais pas que je bousculais. Du style : tu ne peux pas faire attention où tu marche le frisé. Ou boucle brune. Mais ça c'était Flora pour me taquiner.

- Maintenant que t'es plus dans le bateau ! On m'a envoyé chercher un papier ! Ca te dit quelque chose ? Je me souviens plus si c'est un devis ou une facture
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MessageSujet: Re: Euh ... oops ! - (pv. Zael)   Euh ... oops ! - (pv. Zael) Empty07.06.18 22:10


Euh ... oops !


Malaise … . ~

Mine de rien, le soleil de midi commence à taper. Bien malin celui qui aurait pu prévoir une telle éclaircie, étant donné l’épaisse couverture nuageuse et le brouillard tenace qui a habillé cette matinée. Sans aller jusqu’à dire que cette bouteille d’eau m’est salvatrice, je dois bien avoué qu’elle ne fait cependant pas de mal. Mon épaule gauche commence à faire de siennes. Apparemment, j’ai sûrement trop forcé, lorsque j’ai tiré comme un força sur cette hélice pour la sortir d’où elle se trouvait. J’ai beau faire des petits mouvement circulaire du bras pour faire passer la douleur, rien n’y fait. Le mal est cuisant et persiste. Mes sourcils se froncent d’ailleurs très légèrement et mes dents se serrent. Tsss, c’est toujours la même chose. Lorsqu’il s’agit du « gros œuvre », je finis toujours cassé ou criblé de bleues et d’hématomes. J’ai bien conscience qu’être mécanicien et retaper des monstres marins, n’est pas un métier pour moi, au vu de mon gabarit. On me le fait sans cesse remarquer. De façon plus ou moins explicite et quasiment tout les jours. D’accord, j’admets et conçois que ce n’est pas une activité qui me sied à la perfection, mais … . Que puis-je faire d’autre ? Je n’ai pas fais d’études et ne peux donc pas prétendre à un travail plus intellectuel. Je sais lire, écrire et parler plus ou mois correctement, point final. Hormis un job placé sous le signe du manuel, je ne vois pas vraiment vers quoi je peux me destiner.

Intégrer le SEED et devenir Cadet ? La bonne blague ! Les recrues telles que moi, ils les remercie bien gentiment et les prient de bien vouloir rentrer chez elles, sans même leur donner la possibilité de passer les tests d’aptitudes de bases. Je ne peux pas leur en vouloir et leur en tenir rigueur. Je galère déjà à tirer cette malheureuse hélice, alors qu’est-ce que ça sera si je dois porter une armure et tout un attirail faisant plus de la moitié de mon poids … . On est maître de son destin ? Pas toujours. Il est des fois où la fatalité s’impose d’elle-même. Zael me fait remarquer, que mon sobriquet est plus affectueux qu’autre chose et qu’il en existe sûrement de nettement moins flatteur. Je hoche la tête de gauche à droite, puis lui rétorque : « C’est vrai. L’un des l’autre, il y a probablement bien pire. ». Même si cela induit qu’il y a nécessairement mieux. Un vrombissement accompagné d’un glissement métallique se fait entendre. Ah, ça c’est Tweely qui effectue sa livraison. Je me relève et prie le pêcheur de bien vouloir m’excuser un tout petit instant. Je me tiens à côté de l’hélice faisant ainsi obstacle sur la trajectoire de l’automate volant. Ce dernier ce stoppe face à moi. Un petit faisceau vert jaillit de son sommet et scanne ma rétine. Une voix masculine robotique dit de manière saccadée : « Commenditaire Eikø Volåkys détecté ».

Presque aussitôt, la grosse pince dont il est pourvu s’ouvre, lâchant ainsi la palme de l’hélice qui manque de peu de m’écrabouiller les orteils. J’ai juste le temps d’effectuer un petit soubresaut en arrière afin d’éviter le pire. Malheureusement, ce mouvement brusque me vaut de m’éclabousser au niveau de la poitrine, avec la bouteille d’eau que je tiens toujours dans la main. Je ronchonne et décolle le tissu blanc trempé adhérant à présent à ma peau. Le loup de mer en profite pour me faire part de l’objet de sa visite. Visiblement, il est venu chercher un papier dont il n’est pas certain de la nature. Je me gratte le coin du sourcil et réfléchis quelques instants, pour tenter de deviner ce dont il peut bien s’agir. Je relève finalement la tête vers l’homme venant de terminer son déjeuner et lui répond : « Oh. Il doit s’agir de la facture pour les réparations du chalutier qui se trouve là-bas. Quelqu’un devait passer aujourd’hui. J’imagine que ça doit être ce dont tu parles. Le mieux c’est que tu te rendre à l’accueil et que tu vois Fyrgg au guichet 7. Euh … est-ce que tu veux que je t’accompagne ? ». Je pose la question en me frottant l’arrière du crâne, passablement gêné. Après tout, il doit probablement connaître les lieux vu qu’il est souvent amené à travailler ici. Néanmoins, les bâtiments du port dédié à l’administratif sont de vrais labyrinthe. Même les tauliers peinent parfois pour s’y retrouver. Je préfère donc demander au cas où. Eh puis, ça me permet de ne pas passer pour un sauvage. Donc, bon.

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MessageSujet: Re: Euh ... oops ! - (pv. Zael)   Euh ... oops ! - (pv. Zael) Empty14.06.18 19:01


Euh ... oops !


Malaise … . ~

Il était pas évident de travailler à l'extérieur quand le soleil décidait de se montrer. Je n'avais pas encore vécu l'Eté Balambien vu que j'étais arrivé en automne mais, à mon avis on ne devait pas se les geler. J'avais cependant l'habitude de la chaleur comme j'avais travaillé dans une forge avant d'être pêcheur. Pour sur que ce métier me changeait. Je finissais maintenant à moitié mouillé et sentait aussi le poisson quand je rentrais à la maison. Flora se plaignait d'ailleurs que j'embaumais tout le bâtiment avec mes vêtements. Pourtant je faisais de mon mieux pour bien les nettoyer et faire partir l'odeur avec une surdose de lessive à la main. Mais bon, je supposais que c'était un peu comme la cigarette. Ca mettait des lustres avant que l'odeur ne s'en aille totalement. Au moins en me renfilant on pouvait aisément deviner dans quel corps de métier j'étais. J'imaginais les gens passer à côté de moi et me sentir. C'était assez comique, et pouffais tout seul dans mon coin. Il m'arrivait souvent de rigoler tout d'un coup, parce que je pensais à des choses rigolotes sans forcément en faire part aux autres. Bien que je le faisais aussi quand je marchais tout seul dans les rues de Balamb. J'étais un drôle de phénomène d'après mes camarades, qui le disaient bien sur en plaisantant. Je ne le prenais donc pas mal comme le fait d'être un grand maladroit. C'était un défaut que j'avais depuis tout petit. Rien à voir avec "poupon", le surnom que l'on donnait manifestement à Eiko. Moi je trouvais ça plutôt chou...Mais bon, je savais que les susceptibilités de chacun étaient différents. Je préférais nettement être appelé ainsi que idiot ou de gourde tiens.

- Evidemment qu'il y a pire ! Comme idiot, gourde, tyran...

Commençais je à énumérer avant d'être coupé par le bruit d'une machine. Manifestement le colis que le mécanicien avait demandé était arrivé. Wah, ça allait drôlement vite ici. A Timber il fallait se déplacer pour aller chercher une pièce dont on avait besoin, et je ne parlais pas en plus des matériaux nécessaires pour l'alliage. Je laissais Eiko récupérer son colis et n'avait pas pu m'empêcher d'éclater de rire lorsqu'il s'était éclaboussé avec sa bouteille d'eau - après avoir bien sur vérifié que son pied était entier. Je finissais par me calmer au bout de quelques secondes pour reprendre un air plus sérieux. Je disais enfin la raison de ma présence ici. Pas très claire cependant. Heureusement que Eiko était là. Une facture. Bon ça devait donc être bien ça. Guichet 7 ? Je faisais un tour sur moi-même, un peu perdu. La proposition du mécanicien était bienvenue. D'habitude ce n'était pas moi qui m'en occupait des papiers mais avec le retour de la bonne saison, on était débordé.

- Euh, oui je veux bien ! Je sais pas où est ce Fyrgg

Je lui faisais un grand sourire. Et puis comme ça il pourra en profiter pour acheter quelque chose à manger. Maintenant qu'il avait finit sa part de travail. Alors que je suivais Eiko, mon pied était parti soudainement en avant et je me retrouvais les fesses par terre. Ah heureusement que j'avais fini mon déjeuner, sinon mon sandwich aurait fini tout sale.

- hahaha tu vois, maladroiit


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MessageSujet: Re: Euh ... oops ! - (pv. Zael)   Euh ... oops ! - (pv. Zael) Empty17.06.18 20:13


Euh ... oops !


Malaise … . ~

Le port de Balamb n’est probablement pas le port le plus riche et le plus vaste qui soit, mais il est cependant loin d’être le plus minime ou le plus insignifiant. Sans pour autant parler de labyrinthe ou de dédale, je reconnais qu’il n’est pas toujours simple de s’orienter ou de ne pas perdre son chemin, lorsque l’on arpente la zone portuaire. Même pour moi qui y vis quasiment à demeure, cela relève parfois plus du parcours de combattant que de la promenade de santé. Avec le temps, de moins en moins ceci dit. Toutefois les premiers jours, si l’on me disait « Ah tiens, il faudrait que tu ailles voir untel au pavillon K. » ou « Un bateau est arrivé à l’embarcadère S3. Tu t’en t’occupes ? », je devais très certainement regarder mes interlocuteurs avec des yeux de merlan frit. Ou pire encore, avec ceux d’un lapin qui serait pris dans les feux d’une voiture. N’étant pas vraiment du genre timide ou sur la retenue, je n’ai jamais hésité ou eu honte de demander de l’aide, des renseignements ou des conseils, aux autres salariés travaillant ici. C’est d’ailleurs en partie pour cette raison, que mon intégration et ma prise de repères ici, se sont faites si rapidement. Se sont-elles pour autant bien faites ? Là en revanche, je ne saurais le dire. Oui. Enfin, j’imagine que oui. On peut sans doute espérer et être en droit d’attendre mieux que ce que j’ai connu, mais il doit probablement y avoir pire. Au final, je pense donc ne pas avoir à me plaindre.

En dépit de son activité en lien avec le secteur maritime, Zael ne semble pas pour autant familier avec les lieux. Ce qui dans un sens peut se comprendre, s’il est amené à plus passer de temps en mer qui sur la terre. Mes lèvres se retroussent et disparaissent quasiment. Je me contente d’opiner du chef suite à sa réponse, et lui adresse un petit signe de tête l’invitant ainsi à me suivre. Le trajet se fait sans encombre. Ou presque. J’ignore par quelle miracle il a réussi son compte, mais le forgeron se retrouve sur le cul. Au sens propre. Quelque peu sidéré, je cligne à plusieurs reprises des yeux et examine l’asphalte prêt de lui, pour tenter de comprendre comment une telle chose à bien pu se produire. En regardant le léger nid de poule au niveau de son pied, le scenario de ce gag commence à se dessiner dans ma tête. L’infortuné préfère tourner sa mésaventure en dérision, et ironise sur sa maladresse. Pas sûr que j’aurais réagi aussi sereinement, si un tel aléa m’était arrivé. Me connaissant, j’aurais probablement râlé et déblatérer toute une myriade de jurons tous plus grossiers les uns que les autres. Je tue dans l’œuf un fou rire en passant une main devant ma bouche, puis déclare en faisant pour une fois preuve d’un peu d’indulgence : « Maladroit, ou peut-être simplement un petit peu trop distrait. ». Quand on y réfléchit, ce petit accident aurait pu arriver à n’importe qui.

Oui bon, peut-être pas quand même. Néanmoins, il suffit d’avoir l’esprit accaparé par un problème, de ne pas regarder où l’on va ou d’être un peu dans la lune, pour qu’une telle bévue vous frappe. Bien que ma force soit proche du degré zéro, je lui tends tout de même la main afin de l’aider à se relever. Lorsqu’il s’en saisit, j’attrape mon poignet à l’aide de la seconde et tire de toute mes forces. Bon honnêtement, je pense qu’il doit plus son retour à la verticalité à lui-même qu’à moi. On ne pourra pas dire que je n’ai pas fait preuve de civisme sur ce coup là. Quelque minutes de marche plus tard, nous arrivons finalement à bon port. Sans faire de mauvais de jeu de mots. Dans le vaste édifice principalement constitué de verre, un cohorte d’employés et de plaisanciers s’agite de tous côté, tel un essaim d’abeilles ouvrières. Une chose est claire, mieux vaut ne pas être agoraphobe. Si c’est la première fois que Zael vient ici, il ne va sans doute pas savoir ou donner de la tête et écarquiller des yeux grands comme des soucoupes volantes. Je lui désigne un comptoir à l’aide de plusieurs petits coups de pouce sur la droite, et déclare sur un ton tendue à cause de l’effervescence régnant dans le lieu : « Le guichet sept se trouve par ici. ». Sans attendre un signe ou une réponse de sa part, je m’avance vers l’endroit que je viens juste de lui montrer. Parmi le flot interrompu d’usagers, je devine la tonsure de moine de Frygg dépassant quelque peu bois du bois usé du comptoir derrière lequel il siège.

Le néon éclairant son poste de travail, fait par moments légèrement luire son crâne clairsemé. L’homme pouvant facilement être mon père, me salue chaleureusement tout sourire et retire ses demies-lunes de sur son nez. « Gamin ». C’est ainsi qu’il me nomme affectueusement. Je lui souhaite également le bonjour, avec toutefois beaucoup moins d’entrain. En voyant mon teint de porcelaine dû à la faim qui commence à me travailler, l’homme quelque peu enrobé me jette un regard de papa poule réprobateur. « Toi, tu as encore bosser comme un damné, au point de sauter un repas. Je t’ai pourtant déjà dit que c’était très mauvais. Tu as de la chance, Ensy a fait du Linzertorte à la rhubarbe. Tu m’en diras des nouvelles. Je suis certain que tu vas te régaler ! ». Mon ébauche de sourire fond comme neige au soleil avant de se figer tel un vieux fond de sauce. La femme de Frygg est vraiment adorable, mais c’est loin d’être un cordon bleue. En général, quand elle s’essaye à la pâtisserie, mieux vaut se mettre aux abris. En plus, un dessert qui s’appelle le Linzertorte, ça inspire tout sauf la confiance et l’appétit. Mon emballement est d’autant moindre, lorsque j’aperçois les parts de ce qui est censé être un gâteau, entassées les unes sur les autres dans une boîte en plastique hermétique. Dans un sourire légèrement forcé, j’agite la main pour signifier un refus et affirme préférer commencer par une note salée.

Mais Frygg, qui s’en carre royalement, me fourre une part dans la bouche. Maintenant je sais ce que doivent ressentir les oies qu’on gave. Surpris, j’ouvre des yeux grand comme des billes. Je n’aime pas dire ça de la nourriture en temps normal, mais là pour le coup c’est vraiment, vraiment, vraiment dégueulasse. Incapable d’avaler, je mastique longuement jusqu’à ce qu’une bouillie engorge ma bouche. Remettant ses lunettes, Frygg m’inventorie la liste des ingrédients peu ragoutant de cette recette, que pour rien au monde j’espère retrouver un jour dans un livre de cuisine. Un sourire complètement niais vient orner mon visage. Je hoche positivement la tête et feins un « hmmm ! » de régal en levant le pouce. Afin de tenter de faire diversion, je regarde d’un air affolé derrière lui. Intrigué, il se retourne aussitôt. Ni une ni deux, j’en profite pour recracher l’horreur que j’ai en bouche dans un pot de fleur, trônant sur la droite du comptoir. A la hâte, je m’essuie les lèvres d’un revers de la main et me dépêche de faire comme si de rien n’était avant qu’il ne se retourne. Lorsque c’est le cas, il me demande en agitant son tupperware sous mon nez, si je me laisserais tenté par une seconde part. Je décline poliment en affirmant que cela serait de la gourmandise, et qu’il ne faut pas abuser des bonne choses. Ahem ! Dans la foulée, et afin d’en finir au plus vite, je tire Zael par la manche, afin qu’il se retrouve devant Frygg et son gâteau à réveiller les morts, puis déclare : « Ce Monsieur vient chercher la facture du chalutier qui avait la coque ébréchée. De mémoire, il me semble qu’il est parqué à l’emplacement D35. ». Vous me croirez ou non, mais j’ai toujours le goût immonde de ce gâteau dans la bouche, et son odeur à vous soulever le cœur dans les narines. Je crois bien qu’à côté, la vinasse c’est de la rigolade ! Pfff, c’est malin. Je suis quasiment certain que je vais être malade à crever maintenant, à cause des élucubrations culinaires de la femme de Frygg. Si je claque et que les jumeaux se retrouvent seuls au monde, je te tiendrais pour unique responsable et reviendrais exprès pour te hanter ad vitam æternam mon gars ! Compte sur moi !

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MessageSujet: Re: Euh ... oops ! - (pv. Zael)   Euh ... oops ! - (pv. Zael) Empty01.07.18 18:55

Quelqu'un d'autre que moi se serait surement mis en colère ou pester contre...ce trou. Mais pas moi. Toutes mes maladresses je les prenaient avec le rire plutôt que de m'énerver. Après tout si je faisais attention aussi à ce que je faisais et où j'allai, le chute aurait pu être éviter. Seulement voilà, j'étais maladroit et tête en l'air. Comme l'avait si bien remarqué Eiko d'ailleurs. Ce dernier ne s'était même pas moqué de moi et je trouvais ça sympathique. Contrairement à moi qui n'avait pas pu m'empêcher de rire quand il s'était cogné la tête tout à l'heure. Il fallait dire que j'avais aussi le rire assez facile. Même la blague la plus nulle du monde, je la trouverai drôle.

- haha aussi c'est pas faux !

Enfin bon, le mécanicien m'avait aidé à me relever. Bien que malgré toutes les réparations qu'il avait faites, il avait pas beaucoup de force dans les bras. J'avais dû y mettre du mien aussi dans mes jambes, sinon le jeune homme allait finir aussi sur le sol. Il avait déjà la gentillesse de me guider vers le fameux guichet, j'allai pas lui faire manger le béton en guise de remerciement.

- Merci !

Il n'y avait plus qu'à se remettre en route, et cette fois ci je faisais attention où je mettais les pieds, pour ne pas tomber à nouveau dans un piège. Après on s'étonnant que je tombe mais ils avaient qu'à entretenir le bitume. C'était super dangereux. On arrivant dans un lieu où il y avait pas mal de monde. Ceux qui travaillaient au port en fait. Du coup je me sentais un peu bête vu que j'étais censé y travailler aussi. J'étais un vrai débutant dans ce petit bain d'ouvrier. Heureusement que Eiko était là, même si je ne doutais pas que l'un de mes collègue m'aurait accompagné si j'avais demandé. Le mécanicien me pointait du doigt le fameux guichet. Bon, ce n'était pas si difficile au final. Je remerciai Eiko d'un sourire tout en continuant de le suivre. Le fameux Frygg était chauve comme un nouveau né et son crâne brillait telle une lame d'épée au soleil. J'étais bien content d'avoir tous ces cheveux sur la tête car je ne me voyais pas du tout sans. J'étais attachés à mes bouclettes brunes même si c'était compliqué à peigner. Je laissais Eiko saluer l'homme et pouffait en entendant ce dernier réprimander le mécanicien. Je lui avait bien dit qu'il devait manger mais monsieur n'en avait fait qu'à sa tête. Résultat, il avait le droit à un repas qui n'était manifestement pas à son goût. Même si je ne suis pas un cuisinier, la recette ne me disait effectivement, rien qui vaille. Est ce que c'était pas limite du poison d'ailleurs ? Eiko était pour l'instant sur ses deux pieds et n'avait, manifestement pas encore perdu la tête car je le voyait cracher le morceau dans le peau de fleur. Le pauvre homme quand même, il faudrait que quelqu'un lui dise que sa femme n'était pas bonne cuisinière. Le mécanicien préférait mentir en disant que ça serait abusé que d'en reprendre. Ca c'était bien quelque chose qui m'était inconnu. Quand j'aimais quelque chose, c'était jusqu'à a dernière miette. Par contre, je n'avais pas envie de goûter les Linzertorte à la rhubarbe.
Eiko m'avait soudainement tiré par la manche, et expliquait la raison de ma présence. Effectivement, le jeune homme avait bonne mémoire. Maintenant qu'il le disait, c'était bien pour une histoire de coque.

- Bonjour Monsieur, c'est bien ça !

Pendant que Frygg cherchait la facture demandé, je fouillais ma poche et en sortait une sucette au citron que je tendais à Eiko.

- Tiens ! Un peu de sucre ne te fera pas de mal

C'était surtout pour lui enlever le sale goût dans la bouche. Vu sa tête, c'était pas un régal mais je n'allai pas le dire à voix haute.
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