[Event] Mission : Protéger Balamb City

Attaquer le monstre méduse n'était pas l'idée du siècle, mais en même temps je n'étais pas connu pour avoir des idées géniales. Moi, c'était plus la bouffe et la pêche ces temps ci, que d'aller tuer des monstres. Et puis c'était pas pire que le civil qui était entré et avait salué comme si ne rien était. Je préférais demander un autographe pour faire genre que tout allait bien. Loveless avait eu en plus la gentillesse de bien vouloir m'en donner un. Je l'avais glissé précautionneusement dans la poche de mon pantalon qui avait vu des jours meilleurs. Surtout que maintenant il avait du sang bleu bizarre dessus après que la méduse ait reçu des balles dans la tête. Loveless avait décidément trop la classe. Je l'appréciais déjà beaucoup en tant qu'artiste mais là, c'était la cerise sur le gâteau. Quand je raconterai ça à Flora, elle sera verte de jalousie.
Si j'arrivais à sortir vivant d'ici. Ca avait pas l'air d'être tip top la cohésion des cadets. Ils avaient pas décidés d'un chef avant de s'engager dans la bataille ? De ce que j'entendais, chacun avait son propre plan. Mais j'étais au moins d'accord sur un point avec l'adolescente qui se battait avec la hallebarde : il y avait trop de monstres et c'était sans fin. Le garçon blond s'était porté volontaire pour sortir en premier afin de dégager la voie. Même si ce n'était pas le but de l'attaque des monstres, j'étais vraiment trop excité, et aussi frustré de ne pas pouvoir me battre. Ah si seulement j'avais emmené mes petits objets ou une épée. Mais si on allait au quartier résidentiel, je pouvais passer chez moi...enfin dans la maison de Megara.

Bref, étant le plus valeureux des civils j'aidais ceux qui avait besoin de soutien à sortir du café. Je comptais sur les cadets pour ne pas oublier un monstre dans leur viseur. Même si j'avais gardé le couteau de cuisine avec moi au cas où, des fois qu'une grosse larve me tombe dessus. J'avais aussi trouvé des manches à balais pour ceux qui pouvaient se battre, comme le mec qui était apparu et avait dit bonjour. Il avait pas l'air fortiche en bagarre mais bon...il savait tenir un balai non ?
On était arrivé au quartier résidentiel, avec quelques difficultés. Les cadets fatiguaient, ce qui était assez inquiétant. Les monstres avaient aussi envahis ce lieu et on entendait des cris de partout. Infirmière à domicile ou non, je ne pouvais pas rester ici sans savoir si ma cousine et mon père allaient bien ou pas. On était pas loin en plus, la maison était juste de l'autre côté de la rue. Monstres fous ou non, ceux de la forêt de Timber avaient toujours cherchés à bouffer les humains. D'après mon père.

- On les emmènes chez la mère de qui alors ? Décidez vous ! Sinon j'habite juste là bas

Déclarais je en pointant du doigt le bout de la rue. Megara m'en voudrais pas d'avoir improviser une petite fête chez son père. Bon le mien risquerait de débarquer avec un marteau mais bon...

Cette intervention manquait sérieusement d’organisation. Clairement, nous avions affaire à des cadets qui vivait là leur première expérience de mission réelle. Pour avoir côtoyé (et de très près) un SEED ces derniers mois, je savais qu’en règle générale, ils étaient bien plus organisé que ça. Bien que résolu, les cadets semblaient un peu dépassés par l’ampleur de la tâche, chacun partant un peu dans tous les sens. Même si, pour une première, c’était compréhensible, ce n’était pourtant clairement pas le moment de jouer la bleusaille. J’espérai que l’un d’eux arrive bientôt à la brillante conclusion qu’il fallait sortir d’ici. Alors que je m’apprêtai à le leur faire remarqué, ils s’en rendirent enfin compte. Et bien, ce n’était pas trop tôt ! Dans d’autres circonstances, j’aurai sans doute gouté les échanges de piques entre eux, voir même laissé échappé un sourire complice. Mais le combat emportait toute mon attention. Loveless disparaissait pour laisser la place à Aileen. La chanteuse s’effaçait devant la digne fille du plus grand tueur à gage que Dol ait porté. Mon enfance m’avait formé à cela, mon adolescence me l’avait arraché et j’avais organisé toute ma vie d’adulte de façon à le cacher au monde. Et pourtant… rien ne me semblait plus juste ou plus naturel que d’être là, au cœur de l’action, mon arme à la main. Etrange non ?

Les choses commençaient enfin à s’organiser et un plan se dessinait. Même si personne n’avait encore convenu de l’endroit exact, nous nous dirigions allions donc nous diriger vers le quartier résidentiel. Ayant saisi les discussions du petit groupe, je ne pu m’empêcher de lâcher un petit commentaire à voix basse, plus pour moi même que pour les autres.

« Toutes les mères sont donc infirmières dans ce village ? »

Car oui, pour quelqu’un ayant vécu si longtemps à Deling, une toute petite ville portuaire comme Balamb faisait office de village. A croire que j’avais oublié que j’étais née au Village Glaçon dans les montagnes trabiennes.

Le petit blond taciturne à l’air revêche ayant ouvert la voie, je couvrais la sortie de quelques personnes avant de prendre la suite, faisant attention de ne pas m’écorcher avec les bris de verre. Une fois dehors, la lutte repris de plus belle jusqu’à ce que tout le monde soit sorti. De façon à économiser mes balles, je me plaçais avec les autres civils au centre de la formation, ne tirant qu’en cas d’extrême nécessité. Les cadets sécurisaient notre formation tandis que nous avancions jusqu’à ce que nous nous arrêtions devant une grande maison. Apparemment, les têtes de files avaient décidées que notre épopée s’arrêterait là.

Pas une seule réponse à ma salutation, bien sûr que le moment était mal choisi pour les politesses et les ronds de jambes. Mais je me sentais pas très bien de me prendre une veste, un vent. Quel était le mot exact encore. L'ignorance. Peut-être, mais c'était trop fort comme mot. Je respirai à fond, alors que les apprentis Seed sûrement s'amusait à faire démonstration de leur force. J'étais un peu admiratifs de ces jeunes. Et un peu désolé pour eux. Choisir ce mode de vie était à double tranchant. Pour l'aventure, c'était sympa. Pour le calme, ce n'était pas ça. Je regardais autour de moi. Je ne sais pas quoi faire. Sauf me défendre contre les monstres qui s'avançait doucement, c'était ironique, vers moi. Je n'ai jamais boxé de ma vie. Mais, je pense que j'ai envoyé une bonne droite à un insecte géant. Bon, ma main est dégoûtante. La case douche après sera des plus utile. Si j'étais inutile pour le combat général. Je ne resterai pas un boulet. Je suis un civil, mais comme les bestioles sont là. Je dois protéger mon havre de paix. Mon cocon précieux avec Pauris et Joris. Oui, le chaton avait fini par rentrer dans mon cœur trop tendre. Je suis faible. Malgré que mes dégâts sont raisonnable pour un civil, je suppose. Aish, je ne sais plus.

Dois-je me mêler aux soldats ? Dois-je rester dans mon coin. Je n'ai pas le temps de me prendre la tête avec tout ça. Ce qui comptait, c'était que je reste vivant après tout ça. Je pouvais déjà entendre le sermon de mon squatteur. Ça avait le don de me redonner un fin sourire. Alors que me défendait avec mes poings pas très entraînés. Un tour à l’infirmerie ne serait pas de refus. Il y avait des blessés. Du naturel bienveillant, je voulais les soigner. Mais apparemment, il y avait des mamans infirmières. Je n'allais pas me plaindre.

« Si un de vos blessé est mal au point, je pourrai le porter. J'ai l'habitude des charges assez lourdes entre guillemets. Ce n'est pas point une insulte pour qui que ce soit... »

Je pense que déjà là, j'enfonçais le clou de ma propre inutilité. Argumenter que les arbres pouvaient être lourd ne servirai à rien.  Rester attentif, chaque moment d'inattention pouvait mener à une blessure. Ou pire. Je sentais de la détermination, de la peur, de la résignation et d'autres émotions. L'adrénaline devait en apporter certaines d'entre elles.

Le café est à présent bien derrière vous tandis que vous arpentez les rues du quartier résidentiel en position défensive. La maison des Hepburn, juste en face de celle des Valentine est la plus proche. Pourtant, à peine arrivé devant le portail, les monstres se jettent sur vous. A la lumière extérieure, vous remarquez enfin ce qui vous avait échappé jusque là, le reflet rouge de leurs iris. Les ennemis sont sous le coup de la magie furie, ce qiu explique leur agressivité et le fait qu'ils ne fuient pas.

Il vous appartiendra de faire un choix, rester les combattre ou vous frayer un chemin jusqu'à la maison pour protéger les civils dont certains sont blessés.

Dans un cas comme dans l'autre, vous finirez à terme par entrer à l'intérieur pour découvrir un petit groupe de réfugiés et ce qui ressemble à un centre de soins de fortune.

Un grand fracas finira par se faire entendre à l'extérieur.

Vous êtes arrivés devant la maison des Hepburn et aurez le choix de combattre les monstres ou de mettre au plus vite les blessés à l'abri. Dans tous les cas, vous finirez par devoir vous réfugier à l'intérieur où un groupe de civil tente déjà de soigner les quelques blessures superficielles de ses membres. A la fin du tour, un énorme bruit suivi d'un grognement sourd se fera entendre en direction de la place centrale.

Vos familles pour les Balambiens peuvent d'une façon ou d'une autre s'être retrouvé dans la maison.

Au prochain tour, cadets et civils seront séparés en deux groupes.

Spoiler:

Du désordre émergea un plan sur lequel tous s'accordèrent en silence. Se frayant un chemin vers la sortie en suivant les instructions d'Ezekiel, la petite troupe fondit vers l'extérieur en distribuant des coups, à bout de souffle, mais déterminé. Leur énergie cependant viendrait bientôt à manquer, les poings sur les hanches, Marcy reprit bruyamment sa respiration alors qu’on se concertait sur la suite. Quel que soit la maison qu'ils s'en allaient rejoindre maintenant - et tout le monde y allait de son commentaire pour proposer son chez soi - quelqu'un à l'intérieur serait en mesure d'aider les blessés. La perspective était rassurante, mais il n'était pas question de baisser sa vigilance sur les derniers mètres.

Alexiel soulevait un autre point, la bizarrerie du comportement de l'ensemble des monstres. Tous semblaient enragé, bien plus fort que ceux que Marcy avait été amené à combattre dans la serre de la BGU. Rien de tout cela n'était normal et la rouquine fut rassuré qu'on le remarque à voix haute. Envoyant valser une créature isolée qui fonçait vers les civils, elle grimaça en constatant que sa force de frappe s'affaiblissait. C'était stupide de sa part d'avoir voulu tout donner à l'intérieur du café, un choix qu'elle regrettait déjà.

Un des civils se proposa pour porter les blessés et un homme qui avait besoin d'appuie accepta l'offre en entourant son bras autour des épaules du garçon. Le malheureux boitait, du sang s'écoulait d'une blessure assez impressionnante qu’un monstre lui avait faite à la jambe.

« La première de vos maisons qui sera sur notre route fera l'affaire, perdons pas plus de temps. »

Lança Marcy en se redressant. Qu'ils s'engouffreraient dans la plus proche sans plus longtemps tergiverser ! On détermina rapidement qu’il s’agissait de celle de sa camarade de chambre et leur petite troupe, sur la défensive, s’attela à la rejoindre. Il lui paraissait maintenant impossible que la BGU ait pris réellement connaissance de ce qu’il se tramait à Balamb. Quoi qu’ils en pensent, ils ne faisaient pas le poids, la menace qui planait sur le petit port de pèche semblait bien plus écrasante que ce à quoi ils avaient été confrontés jusqu’alors. Ils étaient cinq à couvrir toute la ville. Cinq. Ils n’avaient croisé aucuns camarades, pas plus cadets que SEEDs, alors ils avaient plutôt intérêt à communiquer convenablement et établir un plan clair une fois qu’ils auraient regagné le futur camp de fortune pour cadriller la suite.

Marcy avait traversé la rue la tête haute, trop fougueuse sans doute, car une fois arrivé à la hauteur du portail de la maison des Hepburn, une larva se jeta sur elle. Son corps emporté heurta violement le sol, elle en eut le souffle coupé alors qu’elle lâchait sa batte. Il lui fallut quelques secondes de trop pour riposter et envoyer un coup de poing à l’affreuse bête qui gesticulait furieusement sur elle. Ce n’est qu’au moment ou elle arriva à lui en donner un second pour tenter de se défaire de son emprise qu’elle remarqua une lueur rouge au fond de son regard fou. Seulement, elle n'était pour l'heure pas spécialement en posture de commenter cette étrange découverte.

Bien que les paroles de Pearson aient atteint les oreilles de la reine des abeilles, Aya ne se contenta que d'un sourire en coin, comme réaction. Même si elle avait voulu répliquer, le combat devenait beaucoup trop intense pour qu'elle décide de recracher du venin vers sa camarade. Et puis, au fond, elle ne voulait que la faire réagir, comme elle avait vu qu'elle était à cran et c'était réussit. Même que le commentaire de son ainée lui apporta un petit rire qu'elle camoufla en foutant une raclée à une des créature qui envahissait rapidement l'établissement. Au fond, elle aimait beaucoup Alexe, même qu'elle la respectait, chose qu'elle ne lui avouerait jamais. Mais elle aimait surtout la voir réagir; bien que son amie n'était pas du genre à lui hurler dessus bêtement, le moindre changement dans son comportement, elle le remarquait et se faisait un malin plaisir de répéter l'opération.

Vint ensuite l'arrivé du plan, et la mention par tout le monde que leur mère était infirmière; Aya s'en voulait presque de ne pas s'être cassé le bras plus souvent étant enfant, ignorant qu'elle aurait été si bien entouré. Heureusement qu'elle et Zeke n'avait pas été plus casse-cou qu'il ne le fallait, étant plus jeune. Provenant donc de la tête de Zeke qui avait usurpé le rôle de leader à Alexiel, qui elle l'avait pris de la jeune Hepburn, il y avait enfin une voie et une chance de suivre de plus. Il était cependant évident, même pour Aya, que leur organisation manquait visiblement de travail et qu'aucun d'eux n'était vraiment prêt à coopérer, personne ne voulant laisser la place de chef à un autre; elle la première.

Suivant la formation qui lui avait été attitré, Aya resta en retrait, aidant les civils à se lever, les dirigeant vers Lena qui les aidait à sortir puis, une fois la formation débuté, Aya grimpa hors de la fenêtre, ses talons craquant le verre qui jonchait partout sur sa route. Se retournant vers le café, et s'assurant q'il n'y avait plus personne à l'intérieur, Aya lança un sort Foudre + sur l'édifice, provoquant un éboulement, empêchant ainsi les monstres du café de les suivre. Rejoignant le groupe, Aya lança des sorts de protection sur les membres de l'équipe qui n'en avait toujours pas eu puis, une fois tous prêt, le groupe se mit en route.

En route, Aya profita de l'espace qu'elle avait pour se laisser aller! Un sort Rafale envoya valser quelques Elmideas s'enfoncer dans quelques parois rocheuses, un sort Brasier s'occupa d'une Larva qui s'était approche trop prêt d'un civil et sa Hallebarde, qu'elle utilisait du côté lance, servait à garder les ennemis loin du groupe, transperçant plus d'un monstre qu'elle immobilisait pour ensuite s'en débarrassé. Bien qu'elle n'avait eu qu'un rôle de soutien, dans la prison qu'était le café, Aya était bien plus en possession de ses moyens, avec l'espace qui s'offrait à elle et devenait un bien plus grand atout; ses sorts offensifs étaient beaucoup plus efficaces que ses sorts de soutiens, il fallait l'avouer.

"Peut-être qu'ils sont ici pour les soldes ? À Deling sa ressemblait un peu à sa, quand il y en avait dans le centre commercial. Je ne peux même pas compter le nombre de fois que j'ai faillit ne pas me remettre d'une jambe brisée ou d'un coup de talon aiguille dans l'oeil!" Son commentaire, à propos du comportement étrange des monstres était dirigé vers Alexiel, qu'elle regardait avec un petit sourire narquois.

La résidence Hepburn se dessinait tranquillement devant le groupe; mentionnant se fait, Aya cru remarquer le groupe accélérer, probablement inconsciemment. Se rapprochant, Aya sentait son coeur se serrer; elle ne voulait que voir sa mère, savoir qu'elle allait bien. C'est probablement cette anticipation qui lui fit baisser sa garde, manquant la venu d'un Larva qui se précipita sur la rouquine qui avait les devant. Inconsciemment, Aya hurla le nom de sa camarade de chambre avant de balancer le manche de sa Hallebarde dans la figure de l'insecte qui laissa tomber sa proie pour se recroqueviller; Aya en profiter pour le poignarder avec le côté plus tranchant de son arme, lui enlevant la vie, remarquant à peine que le sang du monstre l'avait éclaboussé. "Tout va bien, gamine ?" L'inquiétude était pesante dans sa voix et devait sonner étrangère aux oreilles de ceux qui la connaissait.

Une fois Marcy remise sur pied, Aya se dirigea vers la porte pour y entrer le code que sa mère utilisait en cas d'urgence. Laissant les gens entrer, Aya repris sa place à l'arrière du groupe, bien avec mécontentement, puis referma la porte une fois le groupe à l'intérieur.

Grimpant les escaliers aussi rapidement qu'elle devait le faire dans ses cours de sports, la cadet scruta les environs pour poser ses yeux sur la femme qui l'avait mit au monde, qui était au côté de la mère de Zeke. Bousculant certains de ses équipiers au passage, non pas pour les embêter mais bien à cause de l'émotion, Aya se précipita dans les bras de sa mère, la serrant fort et reproduisant le même geste avec la matrone de la famille Valentine; la jeune Hepburn était certaine que sa mère ferait de même avec Ezekiel, puisqu'elle le considérait un peu comme un fils, depuis le temps. Quelques larmes de joie s'échappèrent de l'étudiante qui le cachait tant bien que mal, profitant plutôt du moment; sa mère allait bien, après tout.

A ma plus grande surprise, tout le monde avait suivi mon idée sans broncher. Je n’avais pas l’habitude de me poser en décisionnaire, préférant le rôle bien plus confortable de suiveur mais, la situation ne m’avait guère laissé le choix. Une fois dehors je m’étais presque attendu à me retrouver seul contre la marée de monstres, mais no, mes compagnons et les civils n’avaient pas tardé à suivre.

Nous avions ensuite tracé notre route à travers les rues de Balamb jusqu’au quartier résidentiel. Mes lames se tachant de plus en plus du sang poisseux des ennemis. Pour maintenir leur efficacité, j’allais bientôt devoir les nettoyer. A force de découper nos ennemis, je ne ressemblais plus à rien. Ma tenue serait bonne à jeter une fois de retour à la BGU. Je comptais bien adresser à NORG une sacrée note de frais. La magie n’étant clairement pas mon fort, je laissais les filles s’en occuper, me concentrant sur les attaques physiques. Concentré et efficace, je ne répondis pas à la conversation des jeunes femmes. Le problème avec mon trouble de l’attention, c’est qu’il ne me permettait pas de me concentrer sur plusieurs choses à la fois. Ce n’est plus que je faisais la gueule, vu les événements, je laissais ca de côté pour y revenir plus tard. Juste que je préférais me focaliser sur l’essentiel : exterminer du monstre.

Enfin, mon quartier se dessinait et je reconnaissais la maison des Hepburn ainsi que la mienne, bien plus modeste, juste en face. Même si nos relations étaient loin d’être au beau fixe, j’espérais que ma mère allait bien. Le cri de Marcy m’obligea à me reconcentrer sur mes camarades. Heureusement, Aya avait volé au secours de sa camarade de chambre. Sans même nous consulter, il apparaissait évident qu’il nous fallait trouver un abri le temps de réfléchir à une stratégie plus efficace et surtout, protéger les civils.

Une fois en haut des marches, je me fis bousculer par une Aya surexcitée. Elle avait vu sa mère après tout, cela pouvait se comprendre. C’était la réaction normale dans ce genre de situation. A l’opposé de la mienne. Remettant un semblant d’ordre dans ma tenue (même si c’était peine perdue), je me laissais étreindre par Madame Hepburn. Du coin de l’œil, je pouvais voir ma mère sonder du regard le petit groupe. Pas besoin d’être devin pour savoir qu’elle cherchait mon frère. Ce qui ne fit que me crisper un peu plus. C’est donc avec froideur que je me dirigeais vers elle, content néanmoins qu’elle n’ait rien.

« Maman. »

Au lieu de m’étreindre comme elle l’avait fait avec Aya, elle se contenta de poser une main hésitante sur mon épaule. Si nos cheveux n’avaient pas été radicalement identiques, on aurait presque pu se demander qui était la mère de qui.

« Nous avons des blessés. Madame Crownguard est le médecin de la BGU. Elle aurait besoin de matériel… et d’assistance. »

Ma mère hocha la tête avant de reculer de quelques mètres pour revenir avec une mallette. Pas toute récente, certes mais je savais qu’elle renouvelait régulièrement le matériel à l’intérieur en cas de coup dur. Elle proposa ensuite son aide à Nova que je lui avais indiquée d'un signe du menton. De mon côté, je me tournais vers mes camarades.

« Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Ces monstres ont l’air complètement furieux. C’est pas normal. Il faut faire quelque chose avant qu’ils se décident à détruire tout Balamb. »

Alors que chacun essaie de faire sortir une stratégie du chaos ambiant, des bruits monstrueux, pareils à des grognements mais bien trop fort pour provenir des petits monstres que nous avons affrontés jusque-là se fait entendre. D’instinct, je dirais qu’ils proviennent du Nord-Ouest. Qu’est-ce que c’est encore que tout ça ?

Sans cesser de couvrir ses camarades (principalement avec son fusil, mais elle tâchait aussi de temps en temps de faire barrage avec un nouveau brasier, la magie étant plus efficace sur ces monstres que ses balles), elle répondit à Loveless : « Dans une ville pleine de mercenaires, il y a toujours besoin de personnel soignant qualifié. » Elle ré-arma son arme sans regarder la jeune femme blonde, elle ne pouvait pas se permettre de lâcher ses cibles des yeux. Comme précédemment, bien qu’elle évoqua sa famille, plus précisément sa mère, sa voix était dépourvue d’émotion. Elle n’avait rien de spécial à dire de plus, toutefois, la partie d’elle qui avait besoin d’alléger en permanence les ambiances avait préféré répondre. Paradoxalement, elle s’abstint de répondre à Aya, son commentaire sur les soldes étant bien trop débile pour qu’elle perde son temps à l’envoyer paître une fois de plus. Ils étaient face à un vrai problème : les monstres étaient barges ! Et elle, elle parlait des soldes ! Non mais vraiment… quelle idée ! Heureusement qu’elle se montra plus utile quand il fallut venir en aide à leur cadette. Alex’ comprenait qu’on les envoie, eux, les plus âgés, mais pour ce qui était de Marcy, vu comment les choses tournaient, elle était plus que dubitative...

Ils entrèrent finalement chez Aya, ce qui leur permettait au moins de remettre les civils entre de bonnes mains. En effet, les parents d’Alexiel étaient tous les deux présents aussi, avec son petit frère, Cole. « Cole ! » Lança-t-elle en voyant son jeune frère, oubliant momentanément la situation compliquée dans laquelle ils étaient et le fait que Marcy avait été attaquée. Son petit frère s’approcha d’elle mais se stoppa avant d’arriver dans ses bras, sûrement à cause de son état : elle était sale (mais ça, encore…), et armée. Ses parents s’étaient approchés aussi, ne sachant trop quelle attitude adopter vis à vis de leur aînée. « Maman, tu peux aller aider à t’occuper des blessés s’il te plaît ? Et papa, si tu as une idée géniale pour tenir un siège, ce serait chouette. » Ils ne s’étreignirent pas, normal, ses parents détestaient la formation que suivait leur fille, en revanche, ils se sourirent dans une seconde de connivence. Ils n’avaient pas les mêmes méthodes, ni les mêmes qualités, mais ils formaient une famille unie. Alex’ savait que ses parents et son frère se débrouilleraient très bien. D’ailleurs, sa mère était déjà partie en renfort auprès des blessés… Alexiel, de son côté, avait une autre tâche qui l’attendait.

C’est pourquoi, très vite, elle retourna s’occuper du problème plus urgent de ce qu’ils allaient devoir faire maintenant. Pour cela, elle se mêla à la conversation de ses pairs. « Vu que nous sommes bien d’accord pour dire que les monstres ne se comportent pas normalement, peut-être que nous n’avons pas pris cette mission dans le bon sens. Il ne faut peut-être pas nettoyer la ville, mais trouver ce qui fait qu’ils ont débloqué au point de venir jusqu’ici ? » Non que cela soit de leur faute, l’ordre de mission n’avait pas brillé par ses explications. Mais là, il devenait évident que leur petit groupe allait devoir s’attaquer à la source du problème plutôt que de seulement continuer à essayer de garder tout le monde en vie.

« Dans tous les cas, nous, on ne peut pas rester ici. On doit faire en sorte qu’ils s’occupent plus de nous et qu’ils laissent cet endroit tranquille... » Plus facile à dire qu’à faire. Soit. Alex’ le savait bien, tout comme elle savait qu’il fallait qu’ils se coordonnent beaucoup plus ! Oui, ils étaient des bleus : était-ce une raison pour que les civils s’en rendent compte ?

Bon, le scan était une perte de temps et de magie, mais au moins cela ne pris pas longtemps et je pus rapidement me rapprocha du groupe que nous formions, civil et cadets. Malheureusement avec cette petit écart je ne pouvais pas bien entendre se qu'il se disait, mais au je pouvais m'occuper des monstres en arrière, cette fois ci je m'en occupais en lançant quelque sort, même si je restais très avare en dépense de magie.

Je décide de rester derrière pour m'assurait que tout les civils suivait le mouvement, je ne cherchais pas spécialement à abattre le plus de monstre possible, mais cela est suffisant. Malgré tout mes efforts pour ne pas dépenser toute mon énergie je dois bien avouer que je fatigue, mais nous arrivons assez rapidement à destination, un endroit où les civils pourraient être mis en sécurité.

Dans la maison de Aya, il eu des petits moment de tendresse entre les différents membre de même famille, mais rien de trop grand, ni qui ne dure trop longtemps. Pour ma part, je n'avais personne pour qui je pourrais avoir une telle inquiétude. Je chercha donc à me montrais utile, guidant des civils blesser vers les "mamans" infirmières.

Mais rapidement et naturellement entre cadets, nous formmame un petit groupe. Réunion stratégique.

C'est Valentine qui commença à nous parler, c'est vrai que nous devions nous mettre en mouvement pour essayer vraiment et ce de façon plus organisé. Nous avions un peu de répit assez pour reprendre un peu de souffle et organiser nos penser.

En tout cas oui, nous étions tous d'accord à propos des monstres, leurs attitudes n'était pas normal, mais cela était du à quoi. Ce que disais Alex' était une bonne idée, mais a par un sort je voyais mal se que pouvais bien avoir provoquer la colère des monstres et puis cela m'étonnerais aussi que se soit un simple humain.

- Cela pourrais être bien, mais laisser les civils tous es que leurs défense ici et assez "bonne" ?

J'étais septique, j'avais la sensation que toute cette journée n'avait était que de doute et de bataille. Cela n'allait certainement pas s'arranger avec le temps.
Mes doutes était tout de même fonder, les civils que nous avions vue, aucun n'avait vraiment briller au corps à corps, même si je suis sur d'en avoir vue un avec un manche de balai dans les mains, pleins de bonne volonté, mais pas ce qui est des plus efficaces. Après il y avait bien la chanteuse, mais les balles ne sont pas non plus limiter, cela voudrait dire que nous jouirons littéralement contre la montre.

- En tout cas, nous, il ne faut que l'on se sépare.

Pour moi c'était une évidence, il fallait que l'ont se serre les coudes, bien plus que on ne pourrais s'attendre normalement.

Après quelque échange entre nous, un grand fracas se fit entre, ce n'était pas tout près mais c'était clairement en ville. Je me tourna naturellement vers le bruit.

C'était la première fois que je voyais de la paramagie. Jusqu'à maintenant je ne m'étais jamais retrouvé au coeur d'une action du Seed - ou des ses apprentis. Même si ils restaient des élèves, c'était tout de même impressionnant les sorts que la jeune brune aux yeux bridés pouvait lancer. Ah si j'avais été capable d'une telle prouesse, j'aurai pu mieux défendre Timber plutôt que de fuir comme un lâche avec mon père et ma cousine à Balamb. Si ça n'avait tenu qu'à moi, je serai d'ailleurs resté là bas, caché avec les résistants. Hélas, on ne pouvait pas refaire le passé et je n'étais donc qu'un pêcheur en ce jour.
Le jeune homme qui était entré en saluant tout le monde, se proposait pour aider à porter les blessés. Si tout à l'heure, personne ne lui avait répondu, sa proposition là, ne tombait pas du tout à l'eau. Je n'avais pas pu m'empêcher de rigoler à sa tentative de rattrapage. J'aurai aussi bien volontiers aidé aussi mais me sachant maladroit, je ne voulais pas aggraver la blessure de quelqu'un en tombant. Je faisais cependant attention à ce que personne ne soit laissé derrière, à marcher trop lentement par exemple. J'avais fini par prendre un petit garçon dans mes bras, sa mère avait les siens en sang. Elle m'avait gratifié d'un sourire reconnaissant que je lui avais rendu. En ce moment j'aurai bien aimé être dans ceux de mon père. J'espérais vraiment qu'il n'avait pas fait de folie de son côté en essayant de me retrouver ou quoi. J'étais donc un peu déçu lorsque la maison à laquelle on s'était arrêté, n'était pas celle de Megara.
Marcy s'était fait sauter dessus par un monstre, mais heureusement l'un de ses camarades était venu l'aider. J'étais soulagé que l'adolescente s'en soit sortie. La voie étant libre à présent, on avait pu entrer dans le bâtiment. Je posais l'enfant par terre, le laissant suivre sa mère vers le groupe des blessés. Il y avait déjà pas mal de civils ici.

- Zael !

Je sursautais, me retournant avant de sourire en apercevant mon père et Flora. Je ne perdais pas une seconde de plus, accourant vers eux pour un câlin familial.

- Tu va bien ? Tu n'es pas blessé ?

Mon père m'avait lâché, m'inspectant sous tous les angles, inquiet. Je n'avais rien du tout mais lui en tout les cas, il avait une vilaine balafre sur la joue.

- Ce n'est rien, j'ai eu une discussion mouvementée avec un monstre

M'expliqua t-il avant de me serrer à nouveau dans ses bras. Flora me souriait et me tendit une sacoche. Celle dans laquelle j'avais rangé tous les artefacts qui m'aurais bien été utile sur la route. Mon portable aussi ne tardait pas à réintégré la poche de mon pantalon. A cause d'un oubli aussi ridicule, mon père avait été mort d'inquiétude. Je me sentais désolé mais en même temps, il avait l'habitude.

- J'étais dans un café avec d'autres civils et des...Seeds sont arrivés pour venir nous aider

Expliquais je, en préférant mentir sur le statut de nos sauveurs. Je ne voulais pas créer un débat, ce n'était pas le moment. Un énorme bruit se faisait soudainement entendre, venant en direction de la place centrale. Cette histoire n'était pas du tout normale. Même Timber ne s'était pas fait attaqué ainsi. Et puis j'avais entendu les cadets parler de regards étranges. Dans les livres, souvent, c'était parce que les créatures étaient envoûtés. Peut être que c'était le cas ? Il existait un sort pareil ? Je n'étais pas un Seed alors je ne connaissais pas tout ça par coeur. Je n'avais cependant pas le temps de me poser plus de questions. Vu le nombre de blessés, ils avaient besoin d'aide pour les pansements.
Je retrouvais le porteur de charges lourdes et constatait l'état de ses mains. Un bandage dans une main et un désinfectant dans l'autre.

- Et biens dis donc, ta petite amie ne va pas être très contente

M'exclamais je avec un sourire. Bon en même temps il en avait peut être pas mais c'était pour détendre l'atmosphère. Vu ce qu'on avait vécu ensemble, je m'étais aussi permis de le tutoyer.

- Je suis Zael et toi ? Même si Mr Muscle c'est cool


Demandais je tout en soignant ses mains. Il fallait avouer que mes cours de soins c'était loin derrière moi, et que j'étais un peu une quiche d'ailleurs en la matière. Mes cobayes avaient tous finis en momie tellement j'étais pas doué pour bander quelque chose.

La petite tête blonde n’avait pas tort. Là ou il y avait des mercenaires, il fallait des soigneurs de qualité. En tout cas quand on en faisait une organisation aussi imposante que le SEED. Mon père lui-même avait parmi ses relations de nombreux médecins et chirurgiens pour les jours ou tout ne se passait pas comme il le fallait. Je ne les avais cependant jamais rencontrés. Il était homme à cacher ses faiblesses aux yeux du monde. Vu le rythme de vie de mon cher et tendre, c’était plutôt rassurant de savoir qu’il pourrait toujours trouver quelqu’un à même de le soigner. Je savais faire beaucoup de choses mais malheureusement, jouer les infirmières n’était pas dans ma palette de compétences.

Nous étions tous pressés de nous mettre à l’abri, tant et si bien qu’une Larva agressa la plus jeune des cadets. Leur comportement ne cessait pas de m’étonner. Certes, les monstres étaient toujours agressifs mais cela venait surtout du fait qu’ils étaient farouchement territoriaux. Là, ils étaient en dehors de leur zone de chasse et se comportaient comme si on les attaquait personnellement. Ils ne semblaient pas obéir à un plan, mais simplement rester dans l’action et surtout la réaction. Etrange, vraiment étrange.

Pas le temps de s’appesantir sur la situation, nous nous étions retrouvé manu militari parqués dans une maison avec les fameuses mamans infirmières. Il y avait là tout un groupe de gens et voilà que chacun s’en allait d’une étreinte à une autre. Et bien, et bien… si la moitié du quartier s’était réfugiée ici, heureusement que nous n’étions pas allés tambouriner à toutes les autres portes. Mon esprit se mit temporairement en pause tandis qu’on prenait des nouvelles des uns et des autres jusqu’à envoyer les infirmières à la rescousse des blessés. De mon côté, consciencieuse, je profitais de l’accalmie pour nettoyer mon arme. Les monstres allaient surement revenir à l’assaut et il serait terrible qu’elle s’enraille en pleine bataille. Surtout, cela occupait mes mains. Je n’étais pas quelqu’un de stressé de nature. En réalité, sauf situations extrêmes, j’avais plutôt un sang-froid impressionnant. Ce que je n’aimais pas, c’était l’inconnu. Les variables manquantes qui m’empêchaient de saisir pleinement les couts et avantages d’une situation et donc, ne permettant pas de prendre la décision la plus rentable pour moi.

Les cadets discutaient de la stratégie à adopter et j’étais plutôt d’accord avec eux, il fallait trouver la source du problème plutôt que de se contenter de réagir bêtement. De mon côté, j’étais bien meilleure à agir cachée et à protéger de loin, il était donc hors de question que je quitte la maison. Et si les autres civils n’étaient pas complètement idiot, ils feraient de même. Les cadets avaient beau se montre forts, ils étaient stressés et semblaient devoir porter un costume trop grand pour eux. Ce qu’il leur fallait, c’était de prendre confiance. Ils ne s’en sortiraient pas sinon.

« Ne vous en faites pas pour nous. On fera en sorte de se barricader dès votre sortie. J’ai vu que la maison avait des fenêtres donnant sur la rue. Les monstres flottent mais ne volent pas, elles sont suffisamment hautes pour je puisse les éliminer d’une balle dans la tête. Tant que le siège ne dure pas trop longtemps, on s’en sortira. »

Je sondais le salon du regard, notant de gros meubles qu’on pourrait éventuellement déplacer. Y avait-il des armes dans cette maison ? J’en doutais, mais on pouvait parfois être surpris. Enfin, en état de siège, tout pouvait être bon à prendre.

Leur affichant un sourire encourageant, je poursuivais.

« Protéger le monde et faire le tri entre les menaces secondaires et immédiates, c’est à ça qu’on vous prépare donc faites-vous confiance. A vous-même et entre vous. »

Bon, à quel moment est-ce que j’avais commencé à verser dans le sentimentalisme moi ? Ah oui… Quand j’avais senti que notre sort à tous était entre les mains de gamins qui, bien que prêts à tout pour mener à bien leur mission, se retrouvaient plutôt démunis face à l’ampleur du chaos ambiant.

Comment dire ? Je me suis retrouvé porteur, la joie intense d'être utile en fin de compte. Même si ce n'était pas facile. Comme si se sauver de monstre difforme était quelque chose de simple. Sûrement que non. Qui était-je pour juger ? Pas un de ces combattants en herbe, ça c'est sûr. En parlant de ça, pas une verdure à l'horizon. Je ne sais pas si je dois en être heureux ou l'inverse. Je préfère laisser ses pensées pour un moment de repos. Et je ne sais pas quand ça arrivera, pas dans les secondes qui suivait, ça c'est sûr.

Le chaos, c'était le chaos, il n'y avait pas vraiment d'autres mots. Je suis là à me dire qu'est-ce qui va nous arriver ensuite. Un raz-de-marée ? Un tremblement de terre ? Non, je dois penser positif. Penser au meilleur. Pour rire, sûrement, un type fait une vanne sur une éventuelle petite amie. Je sentais déjà mes joues se chauffer...

« Il ne va pas être très heureux de toute façon, même si je ne pense pas qu'il se considère comme ma petite amie...ou sa petite amie d'ailleurs... »

Je restai un moment silencieux, histoire de calmer mon cœur qui battait beaucoup trop fort, je pouvais l'entendre dans mes oreilles. Plus que l'adrénaline, c'est la a gêne qui me faisait faire des palpitation.

« Mr Muscle ? Je ne suis pas si costaud... Même si, j'avoue avoir de la force, ce n'est pas à ce point... Paul, enchanté de te faire ta connaissance Zael, très original comme prénom, on dirait une fleur, mais je m'égare... »

Entre ça et le fait que notre ancien abri était à présent envahi. Je me demandais si mes mains garderont des séquelles, elles sont déjà dans un état pas top à la base. Là ce n'était guerre mieux. Je lui faisait un sourire timide. Je ne pouvais pas faire mieux.

« Ce n'est pas quelques égratignures qui vont me tuer. Donc je reste à disposition pour la suite des opérations. »

Se déplacer d'un endroit à un autre allait vite être fatiguant. Pas spécialement pour moi, mais pour les blessé, généralement, on conseille assez peu de le faire. Avec ces bandages sur les mains, je ressemblait très vaguement à un boxeur. Sauf que je suis un novice dans ce sport. Je marche plus que je cogne, normalement. Cette invasion est tout sauf ordinaire de toute façon. Le fait que les seeds soient absents est bizarre. Il y avait les combattants en formation, heureusement. C'est déjà un bon point.

Les cadets ont fini par vous laisser pour aller s'occuper de la source des problèmes de la ville. En attendant leur retour pour vous annoncer que la voie est libre, il vous faudra vous mettre en état de siège et protéger votre refuge.

Pour cela, vous pourrez barricader les portes. D'autres pourront aider à soigner les blesser ou encore calmer les jeunes enfants.

N'hésitez pas à échanger vos théories sur les événements et à échanger sur l'intervention des jeunes cadets.

A l'extérieur, les monstres sont toujours aussi agités, il est donc fortement déconseillé de tenter de sortir.

Spoiler:

Il ? Oh, je ne m'étais pas du tout attendu à ça. Je savais que deux hommes pouvaient s'aimer mais j'en avais jamais rencontré avant. Enfin sa vie amoureuse avait l'air plutôt compliqué vu que manifestement le petit ami en question ne l'était pas. En plus avec ce qui était en train de se passer, il devait être inquiet non ? Même si je ne le connaissais pas j'espérais que le garçon était en sécurité. Il n'y avait rien de plus affreux que de perdre un proche. Je ne sais pas ce que j'aurais fait si il serait arrivé malheur à mon père ou à Flora. Surement que je me serai jeté comme un fou sur les monstres pour les venger.

- C'est qu'une question de temps ! Tu m'a l'air très gentil alors je ne vois pas pourquoi ça bloquerait

J'essayais de le rassurer, même si je n'y connaissais rien. Mais j'avais souvent entendu ma tante dire ce genre de choses à ma cousine : trouve toi un gentil garçon. Donc voilà ! Paul était le parfait petit ami pour toutes les mères.

- Une fleur ? Haha c'est plutôt ma cousine ça, elle s'appelle Flora

Déclarais je en montrant la jeune fille brune qui était en train d'aider elle aussi au soin pas loin. Je finissais de bander les mains de Paul. Vu comment elles étaient rugueuses, il devait faire un travail manuel. Les miennes étaient pas très douces non plus et en plus devaient sentir le poisson.

- On aura besoin de plus de gens possibles pour tenir le château

Je lui tapotais doucement l'épaule. Au même moment les cadets avaient décidé de sortir pour aller s'occuper de quelque chose dehors. Et à mon avis il s'agissait de l'origine du cri horrible qu'on avait entendu. J'espérais qu'ils allaient réussir à s'en sortir ou au moins avoir des vrais renforts. Que se passait il donc à la BGU pour ne pas avoir des mercenaires certifiés depuis le temps qu'on était là ?
Je sursautai lorsque une grosse larve venait de s'écraser contre une fenêtre. Elle se n'était pas brisé mais il y avait un petit impact tout de même sur la vitre. Comme on était plus que livré à nous même, j'entendais la voix de mon père s'élever pour mener une équipe de barricades.

- Que tous ceux qui peuvent porter des choses lourdes aillent chercher de quoi protéger les fenêtres. Table, bibliothèque, canapé, fauteuil...Il ne faut pas laisser les monstres rentrer. Les autres occupez vous des blessés et des enfants

J'aurai presque ri à son enthousiasme. Ce jeune garçon ne savait sûrement quel genre de personnage était mon squatteur. C'était peut-être mieux comme ça. Lui comme moi, on se bloquait stupidement, le pire c'est que je me rendais compte des mes erreurs souvent trop tard. Ces pensées n'avait pas vraiment leur place. Elles allaient gonfler mon inquiétude pour Joris. Un mannequin aussi célèbre. Il pouvait être bien loin de la ville. Je me rassurai comme je pouvais.

Alors qu'il me montrait sa cousine au nom fleuri, je ne pouvais pas m'empêcher de sourire. Ce garçon avait un coté simple. Il était plus facile à approcher. Même si je ne rechigne pas devant la difficulté. Mes mains bien bandées, il ne restait qu'à continuer à être utile à ma façon. Je sentais sa main me frapper avec gentillesse. En tout cas c'était moins fort que certains coups que j'avais pu recevoir.

« Je t'aiderai, toi, ta cousine et tes parents, si j'ai compris... Mes muscles vont servir. »

Je dis ça sans trop y croire. Alors que le père du jeune demandait de renforcer les sorties. Je me tournais un peu vers le jeune homme.

« Je vais te laisser les blessés, tu sera bien utile que moi pour ça. Je vais déplacer les tables et les canapés que je peux déplacer... »

Prenant mon courage à deux mains, je m'exclamai dans une voix forte. Pas très naturelle. Un poil trop aiguë pour un homme.

« Je vais m'occuper de ça, Monsieur. Et ne vous en faites pas pour mes mains. Votre fils, je crois a été efficace... »

Je sentais déjà mes joues se chauffer. Comme à leur habitude quand j'osais des choses pas habituelles. Elles finiront par s'y faire. Du moins je l'espère. Alors que les apprentis combattants s'affairait dehors, nous étions entre civils. Des victimes collatérales de cette absence de seeds. Et vu ma galère avec Pauris, les enfants n'allait pas trop m'aimer. Je regardais autour de moi pour trouver un meuble que je pouvais prendre.

Je riait amèrement en le soulevant. Il était moins lourd de ce qu'il en avait l'air. Par contre, niveau volume, je n'avais pas choisi le plus évident. Qu'importe, je continue ma bonne action. Enfin je crois que s'en est une. J'espère que nous cloîtrer ainsi est vraiment un bon plan. Je me contente de le suivre. On se débrouillera si quelque chose arrive. Il faut pas sous-estimer les civils. Même si moi, niveau idées, je ne vole pas haut.

La résistance s'organise petit à petit dans la maison. Les civils s'agitent, inquiets de la tournure que prennent les événements. Maintenant que la porte est bien cloisonnée, beaucoup sont montés à l'étage dans l'espoir d'apercevoir ce qui se trame à travers une fenêtre.

Les raclements des griffes des monstres se font entendre contre les portes, ils ne semblent pas avoir décidé d'abandonner. Une chance qu'aucun d'entre eux n'ai encore pensé à utiliser la magie.

Spoiler:

Il allait falloir pas mal de muscles pour bouger les meubles et renforcer la porte. Ca allait être plus compliqué de protéger les fenêtres par contre. Paul n'était pas du tout un feignant et malgré ses mains blessés, il s'était porté volontaire suite à l'annonce de mon père. Sa voix était partie dans un étrange aiguë et je me mordais les lèvres pour ne pas rire. Ses joues s'étaient aussi colorés, me confirmant le fait que ce gars là ne devait pas avoir l'habitude de parler devant des gens. Il me faisait penser un peu à un enfant. Son compliment envers moi m'avais cela dit fait plaisir et j'avais souri avant de reprendre mes soins.
Certains civiles n'arrivaient pas à rester tranquille malgré le fait que l'on était en sécurité, du moins pour le moment. Il y en avait qui avait eu l'idée de monter pour aller voir ce qui se passait dehors. En tant que résistant, si il y avait bien une chose que j'avais retenu c'était de rester éloigné des fenêtres. Les monstres n'allaient pas partir si ils continuaient de nous voir. On pouvait toujours entendre des raclements contre la porte. Je ne connaissais pas tout ce dont ces bestioles étaient capables, mais pour le moment aucunes n'avaient eu l'idée de lancer un sort quelconque qui nous poserait des graves problèmes. Je laissai le reste des soins aux mères des deux cadets et m'approchai de Paul qui avait terminé de déménager.

- Viens avec moi s'il te plaît

Je n'allai pas pouvoir gérer les curieux à moi tout seul. Je repérais Loveless, qui dégageait toujours un charisme de dingue même dans une maison assiégé par des monstres. Elle serait surement très utile pour convaincre les civiles. Je venais donc la rejoindre pour lui faire part de mon idée, en espérant qu'elle accepterait de m'aider. Après tout elle était une super star et moi, un simple pêcheur.

- Mademoiselle Loveless ? J'aurai besoin de votre aide ! Je pense qu'on devrais tout clore. Peut être que les monstres finiraient ainsi par partir en pensant qu'il n'y a plus personne ?

Peut être qu'elle allait me rire au nez. En tout les cas, j'étais très sérieux.

Clairement, je n’allais pas être très utile pour porter de lourdes charges. A part embêter tout le monde et me ridiculiser cela n’avancerait en rien notre petite compagnie. Je me contentais donc de continuer de nettoyer mon arme et de la remonter. Elle était prête à l’emploi si jamais les monstres se décidait à forcer le passage. J’analysais également la maison pour repérer les failles de sécurité potentielle et par où nous pourrions fuir. J’avais appris ça presque en même temps que de marcher. Honnêtement, je ne voyais pas bien à quoi paniquer pourrait bien nous servir, je m’étais donc contentée de chantonner gaiement tout en faisant mon petit trafic dans mon coin. Il y avait 3 entrées possibles par lesquelles un monstre particulièrement virulent pourrait vouloir passer. L’une d’elle était barricadée, l’autre se présentait sous la forme d’une grande fenêtre qui bien que les volets soient baissés présentait des signes d’usure et la dernière était la porte arrière. Les fenêtres ne me faisaient pas trop peur car elles étaient renforcées. Enfin bon, si ça permettait les gens de s’occuper grand bien leur fasse.

Le jeune homme aux cheveux bouclés du café se présenta face à moi. Charmant, poli mais aussi visiblement dépassé par la situation.

« Malheureusement, comme l’ont dit les cadets, le comportement de ces monstres est anormal. Ils n’auraient même pas dû s’aventurer si loin en ville. Tant que l’équipe de la BGU n’aura pas trouvé la cause de cet acharnement, je doute qu’ils se lassent. A moins de les effrayer. »

Je soupirai, ce n’était pas ainsi que j’avais prévu de passer mon après-midi. En fait, j’avais un peu de mal à m’adapter à ma nouvelle vie sédentaire à Balamb. Surtout les périodes où j’étais seule.

« Je vais organiser les troupes et ensuite, j’essaierai de les faire partir. »

Souriant à mon admirateur, je me dirigeais ensuite avec confiance vers les civils qui n’avaient pas encore été mis à contribution, usant de tout mon charme pour les calmer et les envoyer sécuriser le bâtiment.

« Faites attention de ne pas trop charger la porte arrière. Dans le pire des cas, il nous faudra un moyen de sortir. »

Une fois tout ce petit monde empli de motivation, je pris le chemin de l’étage et d’une fenêtre donnant sur la rue. Ni une ni d’eux, je l’ouvrais avant de me positionner. Ils étaient nombreux. J’attrapais un silencieux dans mon sac à main (sous l’œil abasourdi d’une adolescente qui s’était réfugié à l’étage) puis vint le festival de la gâchette tandis que j’essayais de purifier au maximum la rue. Pourtant, cela n'effrayait pas le moins du monde les monstres. Pourtant, comme ça, je me sentais utile.

Après avoir fini de protéger les points d'entrée possible, la plupart d'entre vous se dirigeront vers l'étage de façon à mettre le plus de distance possible entre les monstres et vous mais aussi et surtout, pour pouvoir continuer à voir ce qu'il se passe à l'extérieur.

D'un côté, vous pouvez voir les cadavres de monstres jalonnant la rue tandis que leurs congénères leurs marches dessus tout en griffant portes et fenêtres du rez de chaussée. De l'autre, vous appercevez au loin la place et la queue d'un monstre dont la taille ne vous dit rien qui vaille. Il est cependant trop loin pour que vous puissiez vous faire une réelle idée de la situation.

Soudain, les monstres s'arrêtent et leur furie se dissipe. Le temps et l'éloignement d'avec Fabryce leur a rendu leur raison. Alors qu'une lueur éblouissante semble venir de la place, les monstres terrifiés s'enfuient tout à coup.

Qu'est-ce qui peut bien leur avoir fait peur à ce point? Vous être trop loin pour réellement comprendre ce qu'il se passe mais quitter la sécurité de la maison ne semble pas une bonne idée.

Spoiler:

Ils étaient pas dans leur état normal ? Oui il me semblait avoir entendu les cadets dire ça mais ce n'était pas comme si, pour moi, les monstres avaient quelque chose de normal. Ils ne pouvait même pas se transformer en animal de compagnie. Ils étaient juste là pour tuer des innocents. La magnifique Loveless connaissait bien plus de truc que moi là dessus. Bien évidemment j'avais été à l'école mais pas un élève des plus attentifs. J'aurai surement dû faire plus attention au cours sur les monstres en voyant la situation actuelle. Mon idée était donc tombé à l'eau, et il n'y avait plus qu'à espérer que les cadets se débarrasserait rapidement du responsable. Quelques civils en avaient déjà assez de rester enfermer ici. Et surement que de voir d'autres personnes barricader la maison, n'aidaient pas à les calmer.

- Vous n'êtes pas qu'une simple chanteuse hein ?

Non parce que elle avait un langage de guerre un peu. De ce que j'avais vu dans les films et tout ça. Et puis aussi de la part des soldats Galbadiens ou tout simplement de la résistance. En même temps, rien que le fait qu'elle savait se servir d'une arme à feu, pouvait mettre la puce à l'oreille. J'avais pas l'habitude de mener quoique se soit, du coup je laissais l'experte faire. En cours de route, elle conseillait à ceux qui fortifiaient les entrées de ne pas trop bloquer une sortie de secours. Paul la rassurait sur ce point et je me disais qu'il aurait des choses à raconter à son petit ami. Car il était impensable de ne pas en sortir vivant de ce foutoir.

- Oui, ça devrait suffire

J'entendais mon père répondre à la question puis s'ensuivit des coups de feu. Loveless était monté à l'étage, ça devait donc être elle l'origine des tirs. Hélas, ça ne semblait même pas les effrayer car on entendait toujours les bruits des griffes sur la porte et les fenêtres. Je me demandais d'ailleurs si ce n'était pas encore plus qu'avant ?

- Il vaudrait mieux monter

Songeais je à voix haute. Je n'étais manifestement pas le seul. Mon père m’entraîna avec Flora.  Arrivé à l'étage, j'arrivais à me faire une place pour regarder à travers la vitre. Je ne m'occupais pas des monstres devant le bâtiment mais plutôt de celui à qui on voyait la queue au loin. Je n'aimerai pas me retrouver en face de lui. Je lançais une petite prière pour les cadets, espérant qu'il n'arriverait rien de grave à Marcy. Je rejoignais Paul qui devait être encore plus mort d'inquiétude pour sa moitié. Je pouvais compatir, je m'étais fais un sang d'encre pour ma famille avant de les retrouver par hasard ici. Je n'avais cela dit pas assez de mots assez fort pour encourager Paul. Je ne pouvais que lui offrir un sourire qui se voulait rassurant.

- Regardez ils se sont arrêtés !

S'écriais une jeune femme. En effet, les monstres avaient cessés d'attaquer. Une lueur étrange était ensuite venu de la place et puis les créatures s'étaient enfuis en courant, se dispersant dans les rues de Balamb. Il n'en avait pas fallu plus pour que certains civils se mettent soudainement à courir vers les escaliers. Mais qu'est ce qu'ils foutaient ? Il ne fallait pas sortir !

- Hé restez ici !

Evidemment, personne ne m'écoutait. C'était avec désespoir que j'entendais le bruit des meubles qu'on déplace.

- Personne ne sortira de cette maison !

Je n'avais même pas vu que mon père était descendu. Il avait pris sa grosse voix, celle quand il me grondait. Brrr, je sentais tous mes poils se dresser. Mon père pouvait se montrer terrifiant quand il s'y mettait mais pas sur que cela suffise à contenir les protestataires.

Avant que je ne monte faire leur fête aux monstres, le jeune homme à la chevelure ridiculement duveteuse avait soutenu que je n’étais pas une simple chanteuse. J’avais souris en lui répondant. « Il n’y a rien de simple dans le fait d’être chanteuse. » Je lui avais ensuite adressé un clin d’œil taquin. « Mais effectivement, j’ai plus d’un tour dans mon sac. » En fait, j’étais une experte dans divers domaines. Donner des ordres, les armes à feu et rendre fou mon entourage par exemple. J’exposai deux de ces talents depuis mon arrivée dans cette maison mais, je préférais m’abstenir du troisième. Je le réserverais pour Mateusz quand il rentrerait à la maison. S’il pouvait ne pas trop tarder une fois cette mésaventure terminée pour que je puisse encore profiter de l’adrénaline… Enfin, je m’égare.

Alors que je rechargeai mon arme une nouvelle fois, des bruits de pas résonnèrent dans l’escalier. Mes camarades d’infortune avaient privilégié la sécurité de l’étage et c’était plutôt une bonne idée. Et puis je dois dire qu’exposer mes talents flattait mon égo. Je me mettais donc à fredonner gaiement tout en tirant sur les monstres à ma portée.

Quand l’étrange lueur avait baigné la place au loin, les monstres s’étaient figés avant de fuir la queue entre les jambes. Bon, et bien cela sonnait la fin de mon divertissement. Rejetant mes cheveux en arrière, je sortais la tête à l’extérieur pour mieux apprécier la situation. Dommage qu’on ne puisse pas voir exactement ce qu’il se passait avec les petits cadets. Surtout le petit taciturne, je ne sais pas pourquoi mais il m’avait intrigué.

Puis, ce fut la débandade. Tout le monde voulait sortir. Je suivais le mouvement jusqu’au rez-de-chaussée avant de pousser un profond soupir. Ils étaient donc idiots à ce point. M’installant sur une table afin de gêner leur progression, je pianotais violemment de mes doigts sur le bois.

« Mais oui, bien sûr. Allez vous jeter dans la gueule de la grosse bête ou du je-ne-sais-quoi qui à fait peut au monstre. C’est tellement plus logique que d’attendre que les petits SEED reviennent nous dire que la voie est libre. »

Je soupirais à nouveau.

« Et dire que j’avais même penser à vous chanter un petit quelque chose en attendant. Tant pis. »

C’était un sacré coup de bluff, mais il semblait fonctionner. Les civils avaient lâchés les meubles et semblaient peser le pour et le contre.

C'était peut être du au coup de gueule de Papa Alvein, à la proposition de Loveless ou à un savant mélange de ces deux éléments mais les réfugiés de votre abri de fortune avaient fini par reposer les meubles et s'installer dans le salon. S'ils ne semblent toujours pas rassurés, la terreur frénétique a fait place à un intérêt curieux alors que la chanteuse prend place et se prépare à commencer son concert improvisé.

Que vous profitiez de l'accalmie pour profiter du spectacle ou vous remettre de vos émotions, attendre semble pour le moment la seule option possible. Une chose est sure, pour le meilleur comme pour le pire, vous avez pris conscience qu'il y avait des choses en ce monde qui vous dépassent.

Spoiler:

J'entendais Paul se joindre au parole de mon père. Je l'aimais bien le paysagiste. Il était un peu étrange mais adorable, et surtout pas idiot.

- Appelle moi Duke

Loveless était ensuite venu apporter son grain de sel. En plus d'être une jeune femme charismatique, la chanteuse savait aussi se faire entendre par son public. Ou peut être qu'ils avaient pas eu envie d'en découdre avec mon père ? Bref, ce n'était pas important qui avait le plus d'autorité sur les civils mais que aucun d'eux ne soit sortie. Par miracle, ils avaient tous laissé tombés les meubles, et pris place dans le salon. Les yeux rivés sur Loveless qui leur avait promis une chanson. Il en fallait manifestement peu parfois pour soulever l'intérêt des personnes..J'aimais bien aussi sa musique mais de là à...et bien à attendre. Même si il n'y avait plus que ça à faire. Je jetais un coup d'oeil en direction de la porte, comme si je pouvais voir à travers et savoir où en était les cadets. Sain et sauf, j'espérais de tout mon coeur. Après tout c'était pour cette ville qu'ils étaient en train de mettre leur vie en danger. Je savais bien que le pire rôle dans ces situations c'était celui de ne rien pouvoir faire. Même si il n'y avait plus de monstres autour de la maison, ce n'était pas du tout prudent d'en sortir. Seules quelques personnes avaient captés ça, le reste...était resté suspendu à la carotte que la chanteuse avait lancé au bout d'un fil.

- J'aimerai trop qu'elle chante I'm still Here

Me souffla Flora à l'oreille. Oh oui, c'était son dernier tube. Je l'avais entendu beaucoup de fois - par ma cousine ou par son téléphone. J'en connaissais surement d'autres de ses chansons mais j'étais incapable de retenir les titres. Personnellement, je n'avais aucun rythme dans la peau et je chantais aussi très faux. Par contre, je sifflais très bien. J'avais appris pour imiter mon père quand il travaillait. Ce n'était pas comme Flora. D'ailleurs celle-ci avait commencé à chantonner le refrain du titre dont elle avait parlé plus tôt. Elle n'avait décidément aucune réserve.