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Sujet: De fiction à réalité ☼ Léandre P. Ravenel 07.02.18 13:38
De fiction à réalité
Fureur & Inspiration
Le syndrome de la page blanche. Le pire des désastres pour une écrivaine en herbe. Ce matin-là, ce n’était pas une panne d’inspiration, mais tout autre chose. Merrick était furieuse, et était incapable de canaliser sa colère en quelque chose de plus positif. Elle détestait ces fichus templiers. Pour qui se prenaient-ils ? Un petit creux se devait d’être honoré, et respecté, mais ça ils s’en fichaient visiblement. Oui, la nuit d’avant, quelques instants avant l’ouverture de ce superbe couvre-feu, Merrick s’était sentie si affamée qu’elle aurait été prête à tout et n’importe quoi pour manger. Ne trouvant aucune cochonnerie dans ses affaires, ni dans celles de sa pauvre colocataire, l’adolescente se décida à foncer à la cafétéria. Une chance pour elle, la faim lui donnait comme des pouvoirs surnaturels, et la demoiselle avait pu on ne sait trop comment dégoter un sandwich juste avant la fermeture. Malheureusement, la jeune femme s’était perdue au retour, bien trop obnubilée par le bon sandwich qu’elle allait pouvoir dévorer. Sans même s’en rendre compte, marchant au hasard, de nombreuses minutes passèrent, des minutes de trop. Sortie de sa transe par les cris furieux de ces stupides gardes, Merrick dût rentrer bredouille dans sa chambre, son sandwich confisqué par-dessus tout !
Pensant qu’écrire une nouvelle page de sa torride et sensuelle histoire suffirait à lui remonter le moral, la cadette s’était rendue dès l’aube à la bibliothèque, ordinateur portable en main. Ce n’était pas les idées qui lui manquait et pourtant, elle se trouvait là, comme une idiote, toute seule, et incapable de faire quoi que ce soit. Dans ce genre de moment, elle aurait voulu une cible, quelqu’un, n’importe qui. Juste une personne sur qui elle pourrait déverser son impromptu flot de parole. Merrick s’était cruellement trompée en cette matinée, et maintenant qu’elle était fourrée ici, elle vaquait entre ennui et colère. Un long soupir s’échappa d’entre ses lèvres, complimentant avec merveille la scène qu’offrait la jeune fille à son inexistant public. Elle laissa tomber sa tête contre son clavier, extenuée et franchement agacée, incapable de se décider. Après tout, il n’aurait pas été bien difficile de quitter les lieux, agresser un templier dans les couloirs, agacer sa colocataire avec ses jérémiades, juste faire quelque chose. Mais non, Merrick boudait, était en colère, et à ce moment-là, elle ne disposait plus d’aucune once d’intelligence. Pauvre gamine.
9h05. Cela faisait seulement 5 minutes qu’elle tergiversait ainsi ? Bon sang. La matinée s’annonçait longue, extrêmement longue, pourtant un bruit strident retentit dans toute la bibliothèque, signe miraculeux que les choses s’apprêtaient à changer. La sonnerie de son téléphone retentissait avec férocité, gênant les rares élèves étant enfin arrivés pour travailler. Ce ne fût qu’au second appel que la demoiselle se décida de sortir de sa torpeur. Cela devait être important. Sérieusement important. Répondant enfin au téléphone, sans aucune gêne, il ne fallut pas bien longtemps pour que le visage morose de l’enfant se transforme. L’une de ses bonnes amies lui racontait avec passion que de superbes images DU Léandre Ravenel avait été posté sur l’un des forums de la BGU, celui où, à charge de revanche, les demoiselles de l’académie discutaient sans une once de remord des beaux hommes du coin. S’il y avait bien quelqu’un dans le top 3 de la plupart des cadettes, c’était peut-être LE Léandre Ravenel. Il n’en fallut pas plus pour que l’adolescente tapote avec fureur son clavier, bien décidée à voir cette merveille. Peu déçue, croyez-moi, c’est ce qu’elle fût l’instant d’après.
D’une humeur massacrante à un plaisir qu’elle dissimulait difficilement, la situation se transforma en un simple claquement de doigt. Rien de mieux pour se remontrer le moral qu’une vision de pur bonheur. Et le mieux, dans tout ça, c’était que Léandre jouait un rôle très important dans son dernier récit. Avec plein de nouvelles idées fourmillant à travers son étrange esprit, Merrick commença enfin à écrire, plus satisfaite que jamais. Sans même s’en rendre compte, tout le déplaisir, toute l’angoisse, tout s’était envolé. Il n’y avait plus qu’elle, sa passion, son ordinateur et… peut-être une toute petite faim qui se profilait à l’horizon. Et en cet instant, l’adolescente était rayonnante. Elle semblait si heureuse que cela en était presque contagieux. Ce qui était sûr, c’est qu’elle ne manquait pas de se faire remarquer. Trépignant sur sa chaise, murmurant des paroles d’une chanson d’amour à la mode qui lui restait dans la tête, c’est tout un spectacle qu’elle offrait à son public plus qu’existant cette fois-là ! Certains personnes pouvaient bien penser qu’elle surjouait, mais il n’y avait rien de plus faux. Merrick était naturellement quelqu’un d’enjouée, d’adorable, passionnée. Au contraire, elle était presque inoffensive en cet instant lorsqu’on savait les degrés de folie qu’elle pouvait atteindre. Dans tous les cas, elle s’amusait, et rien ne semblait pouvoir la sortir de sa transe. Ou presque ?
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Léandre P. Ravenel
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Sujet: Re: De fiction à réalité ☼ Léandre P. Ravenel 07.02.18 21:11
De fiction à réalité
Confortablement assis depuis 5 minutes dans un des fauteuils du fond de la Bibliothèque de la BGU, Léandre, pensif, venait de quitter la lecture d’un livre sur les pensées d’un célèbre explorateurs Estharien. Un livre plutôt ancien donc. Le jeune homme aimait beaucoup lire et lorsqu’il avait un moment de répit, il appréciait se rendre à la bibliothèque, au calme pour satisfaire sa passion qu’était la lecture. En l’occurrence, son livre était très intéressant mais il n’arrivait pas vraiment à se concentrer. La veille, sous les conseils de Nova, le médecin de la BGU, Léandre était parti sur la côte de Balamb faire un petit bain de mer. Apparemment entre des séances de rééducation, l’effet eau salée pouvait lui faire du bien et l’aider à récupérer plus facilement de sa dernière blessure au bras. Décidément, sa dernière mission dans les Montagnes Viennes de Trabia lui avait laissé un joli souvenir, une belle déchirure musculaire des biceps gauche dont la douleur remontait jusqu’à l’épaule. Comme s’il avait besoin de ça sérieux. Quoi qu’il en soit, Nova connaissait son boulot donc Léandre n’avait aucune raison d’aller contre ses conseils prodigués et avait décidé d’aller faire quelques mouvements dans l’eau. Il fut bien obligé de constater que cette chère Nova avait raison et que ce petit bain de mer improvisé avait été une bonne chose pour lui et son corps. C’est alors qu’il sortait de l’eau et qu’il rejoignait sa serviette que le Seed avait repéré un flash et quelqu’un courir pour s’enfuir. Léandre n’avait pas trop compris ce qu’il se passait à ce moment là mais en y repensant ce matin, il s’interrogeait quand même un peu. Depuis l’histoire de la cafétéria avec Joris, il avait hérité des paillettes du garçon et se retrouvait propulsé au cœur de rumeurs, toutes aussi loufoques les unes que les autres. Qu’est-ce que ça allait être encore ?
Si seulement son manque de concentration venait que de ses pensées. Non, il fallait qu’un téléphone se mette également à sonner non loin de lui dans l’enceinte de la pièce et deux fois en plus. Ce n’était peut-être pas assez répétés et martelés par des affichettes aux différents recoins de la salle ? « Téléphone en sourdine » « Respectez la tranquillité de chacun », ce n’était pourtant pas pour les Pampas non ? Poussé par la curiosité des petits bruits de claviers redondants et frénétiques accompagnés des murmures chantonnant qu’il entendait de l’autre côté de la rangée, Léandre referma son livre et se leva pour découvrir quel était l’origine de ce mini grabuge. De toute façon, il n’arrivait pas à lire alors autant arrêter maintenant le massacre non ? L’ouvrage bien calé sous son bras, le jeune homme se posta avec discrétion derrière l’étudiante penchée sur son ordinateur. C’est là qu’il lu à la volée un extrait de son texte. Sans vraiment comprendre de quoi il s’agissait, ses yeux butèrent sur un seul mot…. « Léandre ». A ce moment, le Seed eut un petit mouvement de recul toujours aussi discret. La discrétion, il savait en faire preuve quand le besoin s’en faisait sentir et là c’était apparemment le cas. La jeune fille continuait à marteler son clavier, prise d’une frénésie d’idées comme si elle écrivait l’histoire de sa vie pendant que Léandre lisait par-dessus son épaule avec un sourire qui s’élargissait de plus en plus. Et puis n’y tenant plus, il se décida à intervenir :
« Très intéressant ce que tu écris mais c’est de moi que tu parles là ? »
C’était limite s’il n’avait pas envie de rire en repensant à l’extrait qu’il avait pu lire du personnage qui portait par une curieuse coïncidence le même patronyme que lui et à la tête que tirait la jeune écrivaine. Cette dernière était prise la main dans le sac. Comment allait-elle s’en sortir ? Elle avait été si prise dans son récit qu’elle n’avait même pas remarqué la présence du Seed derrière elle.
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Merrick Disraeli
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Sujet: Re: De fiction à réalité ☼ Léandre P. Ravenel 07.02.18 22:38
De fiction à réalité
Démasquée
Ces délicieuses photos dénudées étaient d’une si belle qualité que la jeune fille ne savait plus ou donner de la tête. Tant d’idées, si peu de temps, de matériel, et des doigts tapant bien trop lentement à son goût. Ce dont Merrick avait réellement besoin, c’était une équipe entière pour mettre sur papier toutes les trames qui défilaient dans son esprit. La demoiselle aurait pu se sentir coupable de tirer son inspiration de quelque chose d’aussi dégoûtant. Après tout, ces photos étaient toujours prises contre le gré des victimes, et pire que tout, dans le cas de Léandre, les clichés se révélaient parfois être « risqués ». Que du bonus pour s’imaginer la parfaite scène romantique sur le bord de mer, malheureusement, tout le monde n’avait pas l’esprit aussi délicat que celui de Merrick. Oh, elle n’était pas ignare, ni inconsciente. Elle avait choisi l’amour, le romantisme, plutôt que.. hm.. tout le reste. Honteuse, elle ne se le sentait même pas un tout petit peu. Et puis quand on était aussi mignon que Léandre, on pouvait bien partager avec le reste du monde. Non ? Dans tous les cas, avec ce soudain éclair de génie, le chapitre de la cadette avançait drôlement bien. Avec un peu de chance, elle serait libre dès 11h pour un pré-déjeuner. Ah… Une si belle journée.
Lorsqu’une voix masculine vint la stopper dans ses réflexions, Merrick ne put s’empêcher de ressentir une profonde aversion pour cet idiot qui osait venir la déranger dans un moment aussi sacré. Ne daignant même pas se retourner, l’adolescente laissa un long soupir s’échapper, décortiquant comme elle le pouvait les quelques mots de son interlocuteur. Que Léandre lui-même la surprenne dans une telle position était impossible. C’était trop bête. Saugrenu. Elle ne savait pas qui était cet inconnu pensant que l’histoire pouvait être sur lui, mais des Léandre, il n’y en avait pas 46 000 à la BGU. Quel abruti. Merrick était plutôt polie d’habitude, mais elle était si énervée qu’on la coupe ainsi dans son élan qu’elle ne pouvait pas se contrôler. Elle ne voulait même pas se retourner, faire face au petit rigolo. Si elle le faisait, ses écrits s’achèveraient ici pour aujourd’hui. Et franchement, tout ce qu’elle voulait, c’était continuer toujours et encore à pianoter sur son clavier comme une forcenée. Il suffisait de la chasser promptement et avec confiance. Oui ! C’était la meilleure des idées ! Elle ne lui laisserait pas la possibilité de mettre en péril tout ce pourquoi elle avait… hm.. travaillé ? Non. Stalké ? Plus approprié.
- Je ne sais pas qui tu penses être mais tu n’es clairement pas Léandre. Tu ne vois pas ? L-E-A-N-D-R-E
Tout en laissant tomber ces quelques mots acerbes, trop acerbe pour une fille habituellement si adorable qu’elle en était presque indisposée, Merrick tapota sur son écran, montrant clairement qu’il était écrit « Léandre » sur son traitement de texte. La culpabilité, immédiatement, revint au grand galop. Elle était mieux élevée que ça. Quelle suffisance. Quelle stupidité. Cet inconnu ne venait pas au bon moment mais ce n’était pas une raison. Si ? Alors qu’elle menait un vrai combat dans son esprit, le temps défilait, et elle passait pour une véritable folle. Petit rictus, mouvement de tête brusque, froncement de sourcil. Cela semblait lui travailler. Une seule solution restait toutefois au final : s’excuser. Personne ne méritait un tel traitement.
- Dé…
Et alors qu’elle se retournait pour présenter ses excuses à son interlocuteur, le choc. Léandre P. Ravenel. Ce foutu Léandre P. Ravenel était vraiment là. En un battement de cil, le visage angélique de la jeune fille s’empourpra d’un rouge si carmin que même son alcoolique de père en aurait pris pour son grade. D’un vif réflexe, Merrick referma brusquement l’écran de son ordinateur portable, cherchant à dissimuler au plus vite les preuves accablantes de son forfait. Petit détail. Elle avait oublié l’une de ses délicates mains sur le clavier, sa main directrice, toujours prête à écrire de nouvelles inepties. Le choc fût si brusque que la gamine poussa un cri strident. De douleur, de toute évidence. Et sa tête, elle, prenait des couleurs surhumaines. Habituellement, la honte aurait figé sur place la cadette, ses yeux auraient caressé le sol, ses jambes auraient tremblé. Mais là, l’occasion était beaucoup trop bonne pour la rater. Semblant canaliser toute la dignité qui restait en elle, Merrick releva la tête et planta son regard sur le SeeD. L’effort fût dûment récompensé. Bon dieu. Ce qu’il était beau. Et de si près. Un rire un peu bête s’échappa d’entre ses lèvres alors qu’elle examinait son interlocuteur, fascinée visiblement. Elle semblait tout à la fois adorable et franchement stupide.
- Wow.
Retirant avec difficulté sa main de sous son écran, la demoiselle gardait son regard sur le bel homme, obnubilée. La douleur, la honte, tout cela se dissipait peu à peu. Il ne restait plus que le charmant Léandre et elle, cette petite sotte qui ne pensait jamais avoir l’occasion un jour de discuter avec lui. Elle se serait bien excusée, justifiée pour ce qu’il venait de voir, subir. Mais elle en était incapable. Tout ce dont elle était capable, en cet instant, c’était de se faire plaisir aux yeux. Plus un seul son ne sortait de sa bouche. Merrick s’était mise dans de beaux draps, encore une fois.
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Léandre P. Ravenel
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Sujet: Re: De fiction à réalité ☼ Léandre P. Ravenel 23.02.18 14:39
De fiction à réalité
« Je ne sais pas qui tu penses être mais tu n’es clairement pas Léandre. Tu ne vois pas ? L-E-A-N-D-R-E »
Cette gamine faisait preuve d’une telle insolence que cela le consternait presque. La moindre des choses était quand même de se retourner pour lui répondre en face ce qu’elle avait à lui dire. Bon, il était vrai que Léandre avait lui aussi manqué de politesse en venant l’interrompre en pleine concentration active de l’écriture de son… Qu’est-ce que c’était d’ailleurs ? Un Roman ? Un article de blog ? Peu importe en réalité, elle avait l’air vraiment très absorbée par ce qu’elle était en train de faire et cela semblait même relever de l’importance vitale pour qu’elle ait besoin de le snober. Mais qui avait commencé dans cette histoire hein ? Devait-il lui rappeler qu’à la base c’était à cause de son boucan que Léandre n’avait pas pu poursuivre la lecture de son livre passionnant ? Etonnant que la bibliothécaire n’ait même pas cherché à la foutre dehors tellement c’était dérangeant. A croire que cette jeune fille avait un statut privilégié.
Enfin quoi qu’il en soit, si elle avait eu la convenance de se tourner vers lui alors elle se serait bien rendu compte que la seule personne portant effectivement ce prénom à la BGU se trouvait bien derrière elle. Mais c’est con, elle ne l’avait pas fait et se contentait de pointer du doigt avec insistance le prénom écrit sur l’écran de son ordinateur, pensant lui rabattre le caquet. Bonjour la situation gênante lorsque le pot au rose serait découvert n’est-ce pas mais cette effrontée l’aurait bien cherchée. Le Seed, lui, s’était contenté de garder le silence, un sourire sardonique sur les lèvres. C’est alors que souffrant de son silence, l’adolescente se tourna enfin vers lui pour se rendre compte de sa bêtise. Le sourire du jeune homme s’élargit alors qu’il croisait déjà les bras d’un air inquisiteur pendant que la fautive passait par tous les états de couleurs qu’il n’en fallait pour dépeindre la honte et le malaise. Sans parler de sa rapidité d’action lorsqu’il avait fallu dissimuler ces méfaits qui lui valut de se coincer maladroitement la main sous le capot de son écran d’ordinateur portable. Laissant alors échapper une plainte de douleur dont il fallait se douter que cela arriverait, Léandre ne put s’empêcher de quitter sa position pour s’approcher d’elle et tenter de dégager sa main de son « piège à louve » mais celle-ci le fut bien avant qu’il puisse faire quoi que ce soit, laissant même un rire nerveux s’échapper de ses lèvres. Très étrange cette fille mais elle avait une rapidité d’action surprenante. Cela devait sûrement bien lui servir pendant ses entraînements. Un très bon point se disait Priam.
« Hey, fais attention ! Ça va ? »
Léandre se pencha vers elle pour regarder rapidement l’état de la main de la jeune fille. Bon en l’occurrence, elle s’était déjà fait mal donc il voulait bien croire que cela pouvait être désagréable. Articulant sa main par moment pour voir si elle réagissait, c’est en levant légèrement les yeux vers elle qu’il dû bien se rendre compte que celle-ci le fixait étrangement sans piper un seul mot.
« Bon ca à l’air d’aller. A mon avis, tu risques juste un gros bleu mais passe quand même à l’infirmerie tout à l’heure ne serait-ce que pour passer de la crème anti-inflammatoire sinon ça risque de gonfler. »
Lui avait-il répondu en libérant sa main de son emprise. Le regard du Seed se porta alors sur l’ordinateur posé sur la table derrière elle. Ce n’était pas ça mais elle n’avait toujours pas répondu à sa question et Léandre n’avait eu le droit qu’à un bout du texte sorti de son contexte. Ca donnait quoi dans son intégralité ?
« Et donc, tu aimes écrire alors ? »
Son sourire moqueur venait de réapparaître. Exit, le Léandre protecteur et bienveillant. Bonjour le Léandre taquin. Cela lui rappelait son enfance lorsqu’il s’était un jour pointé à l’entrée de la piaule de sa sœur Freya et qu’il l’avait surpris en train de refermer un livre dans la précipitation. Il n’avait jamais su ce que c’était réellement mais aujourd’hui, il pourrait croire que c’était une sorte de Journal Intime. Cette scène l’avait tellement fait rire à l’époque. Il n’avait pas pu s’empêcher de la vanner sur ses amoureux secrets et la voir râler et lui balancer des peluches - qu’il esquivait toujours bien entendu – l’avait amusé au plus haut point. Ainsi, surprendre la jeune cadette aujourd’hui, lui donnait bien envie de satisfaire sa curiosité, étant donné qu’il n’avait pas pu le faire à l’époque avec Freya. Léandre contourna légèrement l’aspirante Seed pour se rapprocher de la table :
« J’en ai déjà lu une partie, au point où tu en es, on en est plus à ça près non ? »
En général, Léandre se foutait des commérages mais là à cet instant, il était assez curieux de savoir ce qu’on pourrait raconter sur lui lorsqu’il avait le dos tourné. Surtout lorsque cela était écrit par de petites minettes telles que Merrick. Cela ne devait pas être bien méchant non ?
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Sujet: Re: De fiction à réalité ☼ Léandre P. Ravenel 24.02.18 14:58
De fiction à réalité
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Léandre était un véritable prince charmant. En plus d’être franchement beau, sa personnalité dépassait toutes les attentes de la demoiselle. Elle venait de l’offenser et pourtant, tout ce à quoi il était capable de penser, c’était au bien être de son interlocutrice. Merrick se serait bien jetée dans les bras d’une personne aussi adorable, mais bon… Elle passait déjà pour une vraie folle, alors si en plus elle se mettait à l’agresser. Un sourire niais sur le bout des lèvres, Merrick se contentait donc de le fixer bêtement. Ses copines n’allaient jamais la croire ! Avoir la chance de croiser le beau SeeD, mais en plus de lui adresser la parole ? Elle espérait que quelqu’un immortaliserait ce moment. Mimi s’en serait bien chargée elle-même, mais demander un selfie en ce instant aurait paru franchement incongru. Vu la popularité du jeune homme, au final, il était plus que probable que quelqu’un remarque ce.. tumultueux échange ? Ce n’était pas le bon mot, très clairement, pourtant la cadette savait que ses petits camarades déformerait au mieux toute la situation. Merrick ne pouvait que se réjouir d’être ainsi associée à la star du campus. Ah… Quelle merveilleuse journée.
Et quand l’adolescente pensait être au comble du bonheur, Léandre continuait à la surprendre. Ne demandant même pas son autorisation, il attrapa avec douceur la main de l’enfant, l’examinant avec attention. Ça c’était un homme, un vrai ! Merrick sentit son cœur s’arrêter pour un instant. Il lui tenait la main. Il lui tenait vraiment la main. Son air idiot fût alors remplacé par une mine choquée, la bouche entrouverte, les yeux écarquillés. Au fond, le SeeD agissait simplement avec bienveillance, mais l’esprit créatif de la demoiselle s’imaginait tout autre chose. Léandre devait être fou amoureux d’elle. Quel garçon se montrait si tendre, si attentionné ? Le peu d’expérience dont Merrick disposait vis-à-vis des garçons était franchement mauvaise. Il fallait avouer que de toute façon, les garçons de son âge n’étaient pas les plus brillants. Elle se fourvoyait terriblement et au plus profond de son cœur, elle le savait mieux que quiconque. Mais elle voulait rêver, encore quelques instants. Au moins jusqu’à ce qu’il se décide à desserrer son emprise sur sa main. Et cela arriva, bien entendu. Trop tôt, trop brusquement. Mais la magicienne était tout de même comblée. Elle n’était plus capable de penser, le visage fin de son interlocuteur lui faisait perdre tous ses moyens. Malheureusement pour elle, ses moyens, elle allait devoir les récupérer très rapidement !
-J’ai ce qu’il faut chez moi… Madame Eirena m’a dit qu’elle ne voulait pas me voir plus de 4 fois par semaine à l’infirmerie alors bon.
Sans même s’en rendre compte, elle révélait à son interlocuteur le pire de ses traits : sa maladresse. L’infirmerie était presque devenue sa seconde chambre, au plus grand déplaisir du personnel médical. Ils ne devaient vraiment plus la supporter là-bas. Au point ou elle en était, de toute façon, Merrick se fichait bien de se ridiculiser encore un peu plus. Elle était incapable de mettre sur pied une quelconque défense, alors elle réagissait instinctivement aux tirades du mercenaire. Mais au milieu de cette scène follement romantique, la malice du jeune homme vint briser ce superbe moment. Puisque Merrick, hypnotisée comme elle était, ne pouvait que remarquer les subtils changements sur ce visage qu’elle ne pouvait cesser d’admirer. Se moquait-il d’elle, maintenant ? Leur échange langoureux avait été merveilleux jusqu’à ce qu’il se termine. Désormais, l’étudiante était renvoyée sauvagement jusqu’à la réalité, et ses forces, elle dût les rassembler presque instantanément. Elle s’était foutue la honte, tout simplement. Et maintenant qu’il n’y avait plus rien à tirer de cet étrange accident, la demoiselle devait se protéger ! Elle se sentait encore toute chose, mais aucun autre choix ne s’offrait à elle.
-Oh… Oui ? Oui oui ! C’est le meilleur moyen de se détendre entre deux séances à la Serre ! Franchement franchement cool !
Et voilà qu’elle se ridiculisait, toujours un peu plus. Un rire bête s’échappa d’entre ses lèvres alors qu’elle prononçait sa stupide tirade. Léandre voulait savoir ce qu’il se racontait sur lui, mais il en était hors de question. C’était embarrassant, beaucoup trop embarrassant. Et puis Merrick ne pouvait trahir ses sœurs ainsi. Si elle coulait, elle devait couler seule. Cette perspective était terrifiante. Se relevant avec maladresse, la magicenne s’assit sur son ordinateur, s’assurant qu’il ne puisse mettre la main dessus. Léandre était un gentleman, il n’oserait jamais porter l’une de ses mains jusqu’au fessier de l’enfant juste par curiosité, si ?
-Je ne sais pas ce que tu penses avoir lu, mais ce n’est rien de spécial. Juste une histoire. Une simple histoire. Le personnage s’appelle Léandre oui, comme toi mais… C’est juste parce que je trouve ton prénom vraiment sympa. Ce Léandre, dans l’histoire, ce n’est pas toi. Aucune raison de s’y intéresser alors !
Second rire idiot. Elle n’était franchement pas crédible. Surtout vis-à-vis de ses discours précédents, la gamine ne faisait que de se contredire. Prise de court ainsi, Merrick était incapable de monter un plan en béton pour se défendre. Son interlocuteur ne démordrait. Quelle angoisse !
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Léandre P. Ravenel
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Sujet: Re: De fiction à réalité ☼ Léandre P. Ravenel 27.05.18 23:06
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« J’ai ce qu’il faut chez moi… Madame Eirena m’a dit qu’elle ne voulait pas me voir plus de 4 fois par semaine à l’infirmerie alors bon. »
Le Seed arqua un sourcil. La jeune fille semblait aller beaucoup trop souvent à l'infirmerie que la normale. Était-elle si maladroite que ça ? Léandre se demandait ce que donnait ses entrainements avec ses camarades. Cela pouvait être un réel problème pour elle mais aussi pour les autres. Enfin, ce n'est pas comme si cela ne pouvait pas être amélioré.
« Huuuum... Je pense qu'Eirena comprendra. Enfin, comme tu veux mais tu ne diras pas que je ne t'aurais pas prévenu. A moins que tu veuilles que je t'accompagne ? »
Léandre ne savait pas du tout pourquoi il s'était proposé d'escorter la petite maladroite qu'elle était jusqu'à l'infirmerie de l'académie. Elle avait des jambes et pouvait s'y rendre seule mais vu son enthousiasme à y aller, il savait qu'elle esquiverait sa visite. Ce n'était pas non plus « la mer à boire ». Assumer sa maladresse était donc la meilleure chose à faire selon lui. Et sérieusement, Eirena n'était pas un dragon non ? Priam aurait compris s'il s'agissait de la mère Blackstone mais là on parlait tout de même de la petite Eirena... Quelle douce plaisanterie. Quoi qu'il ne l'eût jamais encore vu se mettre en colère. Peut-être avait-il eu affaire qu'à la face angélique de la jeune femme. Cette réflexion serait à méditer à l'avenir. En attendant, le jeune homme avait activé son air joueur et semblait très intéressé par les talents d'écriture de son interlocutrice mais cette dernière n'avait pas l'air très ouverte à partager sa prose avec lui à la vue de sa réaction. La gamine s'assied aussitôt sur son ordinateur. Mais à quoi elle jouait ? Aucun risque qu'il ne tente quoi que ce soit. Le Seed n'avait pas envie qu'on lui prête des tentatives de harcèlement sexuels sur une cadette. Et puis quoi encore ?
« Je ne sais pas ce que tu penses avoir lu, mais ce n’est rien de spécial. Juste une histoire. Une simple histoire. Le personnage s’appelle Léandre oui, comme toi mais… C’est juste parce que je trouve ton prénom vraiment sympa. Ce Léandre, dans l’histoire, ce n’est pas toi. Aucune raison de s’y intéresser alors ! »
« Huuum... Vraiment ? Si tu le dis. »
Priam capitula un sourire au coin de ses lèvres. Il n'avait eu qu'un aperçu du texte mais il avait très bien lu ce qu'il avait lu. La pauvre fille riait nerveusement et ne cessait de se contredire depuis le début de leur entrevue. Soit, il ne voulait pas plus la mettre mal à l'aise qu'elle ne l'était déjà et la laisserait penser qu'il n'insistait pas et qu'il ne savait pas de quoi il s'agissait. Quelle belle âme n'est-ce pas.
« Enfin, utiliser mon prénom pour l'un des protagonistes de ta nouvelle, je prends ça comme un compliment. J'espère que tu lui réserves de belles choses à ton personnage ! »
Lui avait-il répondu tout en lui faisant un clin d'œil complice. Léandre avait beau la taquiner, il trouvait cette petite vraiment amusante. Elle avait du caractère et de la répartie mais dès qu'on la prenait sur le fait, tout s'envolait derrière une cascade de timidité. Cette rencontre fortuite à la bibliothèque était vraiment intéressante, se disait-il.
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Sujet: Re: De fiction à réalité ☼ Léandre P. Ravenel 27.06.18 16:09
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No Scrubs
Est-ce que Léandre lui proposait vraiment de l’accompagner jusqu’à l’infirmerie ? Merrick était encore sous le choc. Se retrouver en compagnie du jeune homme était déjà quelque chose de surprenant mais en plus de tout cela, il se montrait vraiment sympathique. La demoiselle ne le connaissait pas plus que ça auparavant mais elle pouvait désormais annoncer fièrement que le SEED était quelqu’un de remarquable. Elle se serait bien jetée sur sa proposition, histoire de prolonger ce moment magique, mais il était hors de question de se rendre à l’infirmerie. Madame Eirena faisait presque peur à la cadette. Il faut dire qu’à se retrouver dans son lieu de travail à pleurnicher plusieurs fois par semaine, la SEED chargée des soins devait avoir atteint son seuil de tolérance. Merrick était presque sûre qu’elle allait devoir refaire un tour dans son coin préféré la semaine qui suivait alors autant un peu ménager sa sauveuse. Et puis la blessure qu’elle s’était infligée elle-même bêtement ne faisait pas si mal que ça. Le choc l’avait surpris, bien sûr, mais un coup d’ordinateur ne pouvait pas si faire mal que ça. Avec sa maladresse légendaire, les coups n’étaient au fond que de vieux amis.
Le problème était ailleurs, de toute façon. Léandre était à deux doigts de comprendre le subterfuge de son interlocutrice et il était hors de question de perdre la face ainsi. Elle s’était bien assez ridiculisée comme cela. Elle essaya bien de se défendre comme elle le pouvait, sortant les excuses les plus stupides qui existaient, mais rien n’y faisait. Merrick était persuadée d’être dans de sales draps. Quand le SEED décida de lâcher prise aussi vite qu’il était apparu, l’adolescente ne put cacher sa surprise. Et franchement, elle avait l’air bien stupide avec sa bouche entrouverte et ses yeux sortant presque de leurs orbites. Pourquoi était-ce aussi facile ? S’en fichait-il vraiment, que son nom apparaisse un peu partout sur tous les blogs de la BGU ? Merrick ne savait pas trop si elle devait se sentir vexée ou soulagée. Ne pouvait-il pas s’être entêté ? Elle qui s’inquiétait d’être découverte ne rêvait désormais plus que de l’être. Tout simplement incapable de contrôler les muscles de son visage, son air étonné se transforma bientôt en une moue boudeuse. Léandre allait devoir bien s’accrocher. Il venait de monter sur une montagne russe bien spéciale et le tribut pour s’en sortir ne serait pas si agréable que ça. -Un compliment un compliment… je ne sais pas. Tu ne te sens pas gêné, vexé ? Tu es sûr ? Tu ne veux pas savoir ? Pas du tout ?
Les idioties s’échappaient de manière incontrôlée de sa bouche. Quand une idée surgissait soudainement dans sa petite tête, il lui était tout simplement impossible de se contrôler. Bon, Merrick n’était pas si folle que ça dans la vie de tous les jours mais lorsqu’il était question de garçon… Par-dessus tout, Léandre n’était pas n’importe quel garçon. C’était LE Léandre. Le monsieur mystère avec les abdos en acier et le sourire charmeur. Le ténébreux faisant rêver toutes les jeunes filles de l’école. Il fallait à tout prix que la cadette parvienne à garder son interlocuteur entre ses griffes crochues. L’occasion était trop belle, et sans réfléchir ne serait qu’un instant de plus, elle se relança à la charge. Elle espérait pouvoir profiter encore un peu de son temps. Ce n’était pas tous les jours qu’on côtoyait quelqu’un comme lui. Merrick ferait des jalouses en racontant cette rencontre digne de la plus saugrenue des histoires. Elle jubilait déjà en imaginant les visages de ses petites camarades. L’âge d’or de Merrick Disraeli commençait, enfin ! -Je ne suis pas trop sûre pour la suite… J’avais comme idée de faire du personnage un go-go dancer pour mettre à profit son corps sculpté par Hyne mais… Je ne sais pas. Tu as une idée ? Tu as le même nom alors peut-être que tu pourrais te mettre… à la place du personnage ?
Bon sang. Aussitôt qu’elle s’était mise à parler, Merrick avait senti qu’elle allait le regretter. Go-go dancer ? Mais pourquoi donc avait-elle dit ça ? Etait-ce vraiment le moment de sortir une telle sottise ? En essayant bêtement de manipuler son interlocuteur pour qu’il reste un peu plus longtemps, elle avait sans même s’en rendre compte dit quelque chose d’extrêmement gênant. De nouveau rouge écarlate, la demoiselle rêvait de se cacher. Son ordinateur était à proximité, elle aurait pu fourrer sa tête entre le clavier et l’écran. Oui, elle aurait pu, mais elle n’était pas assez désespérée. Pas encore.
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Léandre P. Ravenel
(Modo) ϟ SEED de rang A spécialiste du combat
Date d'inscription : 23/08/2016 Messages : 287 Avatar : Gaspard Ulliel Crédits : Shiya (avatar)Âge du perso : 32 ans (31 Octobre)
Objets équipés (3 max. en plus des armes): Equipements et objets achetés:
Sujet: Re: De fiction à réalité ☼ Léandre P. Ravenel 09.09.18 16:40
De fiction à réalité
La jeune fille semblait étonnée de voir Léandre lâcher aussi facilement l’affaire. Ce n’est pas ce qu’elle souhaitait ? Le Seed ne voulait pas l’importuner davantage sur un sujet qui paraissait sensible. Ou bien, était-ce simplement une technique pour la forcer à en parler davantage. C’est ce qu’il fallait parfois faire avec le sexe opposé pour avoir les réponses espérées sans heurter leur fierté. Les pousser à se dévoiler elles-mêmes. En tout cas, ça marchait avec sa “soeur” dans leur enfance et c’est comme ça qu’il avait eu accès à une mine d’informations la concernant. Une jeune adolescente comme la petite brunette devant lui ne pouvait pas être bien différente en termes de psychologie. Le piège se refermait sur elle alors que son expression faciale se transformait en une moue boudeuse et qu’elle tentait déjà de faire naître en lui de la curiosité. Se sentir gêné, lui ? Pas du tout. Vexé ? Encore moins. Pourquoi l’être ? Il n’avait rien à se reprocher alors que l’on parle de lui dans une nouvelle ou un roman, le flattait plus qu’autre chose quels que soit les propos qui y étaient rapportés. Enfin, l’idée du Gogo Dancer, le fit rire doucement. Alors CE Léandre-là serait un sexe symbole pour les jeunes lectrices ? A moins que cela soit pour l’écrivaine, elle-même ? Excellent. Et maintenant, elle le mettait à contribution en lui demandant conseil et lui proposait de se mettre à la place du personnage. Ce n’était pas une si mauvaise idée. C’était même amusant de participer à l’ébauche du background du personnage principal de l’écrivaine en herbe.
« Gogo Dancer ? Tu fais dans le comique ? »
Un sourire au coin des lèvres, il prit son menton entre son pouce et son index et fit mine de réfléchir :
« Hum... Quel est le public réellement visé ? Si tu cherches à attirer des adolescentes en chaleur, ça peut le faire je pense. Mais si tu veux vraiment mettre en valeur le corps sculpté de ton personnage, fais de lui un sportif par exemple ou prête-lui un métier qui lui donne de l’importance ou du pouvoir. Ca fait moins vulgaire et en même temps, ça attise l’imagination. »
Léandre prit une chaise et s’installa à la table où travaillait jusqu’à présent la jeune fille. Il lui fit signe de se rassoir aussi. Il n’aurait jamais pensé faire ça avant mais il y avait une première à tout. Le jeune homme n’avait pas par habitude de se prendre la tête alors aujourd’hui place à la détente. La lecture était sa passion alors il était ravi de discuter avec une passionnée d'écriture même si son sujet paraissait atypique. Peut-être le laisserait-elle enfin lire son manuscrit ?
« Tu as en face de toi, un passionné de lecture. Comme tu le sais déjà, je m'appelle Léandre mais je ne connais pas ton nom, jeune écrivaine... »
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Sujet: Re: De fiction à réalité ☼ Léandre P. Ravenel