[Event introductif] To good at goodbyes

« Merde ! » Figé au milieu de la pièce, le regard fou, Wilhelmina prit une longue inspiration. « Merde, merde, merde ! » Enfin elle se remit en marche, fouilla une énième fois sous son oreiller et sa couette avant de s’asseoir sur son lit en étouffant sa rage entre les paumes de ses deux mains ouvertes, plaquées contre son visage. Machinalement ses doigts s’enroulèrent autour de son lobe d’oreille, comme si miraculeusement, la petite perle qu’elle y avait accroché avait pu retrouver sa place. Mais le cadeau que lui avait fait Layla avait disparu, comme si l’univers voulait lui adresser un message. Oui, ni plus ni moins, l’univers ! Comment justifier qu’elle perde un objet si précieux le jour même ou elle voulait honorer la mémoire de celle qui lui avait offert.

Elle n’abandonna qu’au bout de longues minutes, imaginant que la boucle avait dû tomber ce matin et qu’il serait inutile d’espérer la retrouver. Elle retira alors sa sœur, observa la perle au creux de sa main, destiné à ne plus jamais être porté, et la rangea tout au fond de la poche de son uniforme. Elle se sentait vide d’un coup.

Elle y était. Ce jour, tant d’élèves ici le redoutait. Cela faisait trois ans, trois ans et l’incompréhension demeurait la même, le choc ne faiblissait pas. Comme un coup de tonnerre assourdissant, cette date venait leur rappeler que rien n’avait plus été pareil depuis l’attaque, qu’ils vivaient dans « l’après », qu’ils avaient cette terrible chance d’avoir vécu et le devoir de faire face à l’avenir terrifiant qui leur avait été présenté dés lors.

Machinalement, Wilhelmina attrapa son téléphone etcomposa le numéro le plus familier de son répertoire. « Ace ? » À peine avait il répondu à son appel qu’elle avait prononcé son nom. « Je ne veux pas y aller toute seule. Tu m’attends ? Je n'en ai pas pour longtemps, je suis au bout du couloir d'ici deux minutes. » Poursuivit t'elle en enfilant ses chaussures. Ils n'avaient jusqu'alors pas convenu de se rendre ensemble au mémorial, peut être parce que ni l'un, ni l'autre, n'avaient eu envie d'évoquer cette journée jusqu’alors.

Aujourd'hui était un jour particulier... Je m'en souviendrais comme si c'était hier... Je me trouvais à l'extérieur du Garden de Balamb en compagnie de mon fils lorsque des missiles se sont pointé sur le dôme protecteur avant de faire des ricocher aux alentours... Il y avait eu des victimes parmi les civils et j'avais fait mon possible sur place pour aider en employant ma Griever avec qui j'avais un lien particulier depuis longtemps même si actuellement... Je ne ressentais plus vraiment ce lien.

Lors de l'attaque sur le Garden de Trabia, des amis s'y trouvaient... Ils ont péri, notamment Selena qui se trouvait sur place et qui était une amie proche de moi... Je savais que suite à cette attaque mes parents ainsi que mes beaux-parents du côté de ma défunte femme s'étaient rendu dans la ville ou nous étions actuellement pour se refaire malgré le danger qui s'y trouvait aussi. Je devais les abandonné pour la journée comme Kramer voulait que nous soyons présent à la BGU.

Je me trouvais dans un costard sombre pour faire honneur aux défunts qui sont mort pour le bien de tous ... Je décidais de laisser Daiki entre les mains de ses grands-parents pour sortir et me rentre dans une boutique de fleurs afin d'acheté quelques bouquets pour les poser au moment venu, puis je me rendais en direction de la BGU... Je faisais le chemin sans un bruit, puis j'arrivais à destination pour voir ce qu'il en était... Je voyais à quel point c'était magnifique ce que Kramer avait fait faire. C'était digne des personnes qui n'étaient plus des nôtres.

Cela faisait déjà trois ans, et il me semblait que c'était juste hier que le tragique était arrivé. Qu'un missile était tombé près de notre tête alors qu'un autre réduisait en cendre la Garden de Trabia. Des pertes encore sanglantes et inoubliables. J'avais bien évidemment aidé de mon mieux à sauver les survivants, dégager les blessés qui s'était retrouvé au nord de la ville de Balamb ce jour là. Comme tout le monde, la nouvelle concernant notre école sur le continent froid m'avait aussi choqué. Comment pouvait on être aussi inhumaine - quoique c'était une sorcière alors au fond, elle n'était pas comme les autres - et appuyer sur un bouton sans aucun scrupule. Anéantir des vies, des adolescentes même qui avait encore toute la vie devant eux. Dont il ne restait plus rien. Si c'était arrivé à Sithmaith, je ne m'en serai surement pas remis.

C'était donc un devoir de mémoire que de me rendre dans le hall de la BGU, pour faire honneur aux proches des disparus et rendre hommage à ces derniers. Leurs morts ne serait pas sans rancune, car je ne comptais pas rester les bras croisés et pardonner à cette sorcière. Il fallait d'abord devenir plus fort, analyser les failles, pour frapper fort au moment opportun. J'avais revêtu une chemise noire contrairement à d'habitude et embarquer le bouquet de rose blanche. Même si je n'avais pas foi envers tout mes camarades, malgré tout, la BGU était en quelque sorte une famille. Je ne savais pas si Sithmaith comptait venir, je lui avais envoyé un message en tout les cas pour la prévenir que je me rendais à la cérémonie.

Lorsque j'arrivais dans le hall, il y avait déjà quelque personnes. Je saluai silencieusement Daisuke avant d'aller déposer mes fleurs sur chaque personne. Eirena se trouvait juste à côté de moi, je prenais sa tristesse en pleine face et posais une main qui se voulait réconfortante sur son épaule. C'était elle qui avait vu le pire, senti ses vies partir sous ses soins. Je ne voulais pas qu'elle se sente coupable, car la seule qui l'était se trouvait à des kilomètres de nous. Jubilant surement autour d'un verre de vin tous les ans, tandis que nous, nous pleurions nos frères et soeurs d'armes.

Un trait. Deux traits. Un léger gloss passant sur mes lèvres pour donner un air plus "jolie" à mon visage marqué par le temps qui s'était rapproché de ce jour. Le mois d'octobre n'était définitivement pas mon préféré. Deux jours de deuil, deux jours que j'allai détester. Un de plus, même si celui ci était moins douloureux que l'autre. Ca pouvait paraître sans cœur, mais perdre un ami ce n'était pas la même chose que de perdre un frère. Certes Cain n'avait pas perdu la vie ce mois ci, mais en pleine Eté. Seulement nous étions né le même jour et le fêter sans lui n'avait plus aucun sens depuis sa disparition.
Honnêtement, je n'avais pas vraiment très envie d'aller au rassemblement. Voir du monde, faire comme si j'étais social et partager des anecdotes ou autres sujets superflus avec les présents. Ce n'était pas comme si je les avaient tous bien connus au fond. La seule c'était Serena. J'avais gardé son secret d'intellectuelle avec moi. Elle était morte en génie caché. Bien sur la perte de Lucian m'avait aussi touché, on avait mangé beaucoup de muffins ensemble...et c'était tout. Pour le reste des victimes, c'était un peu mes héroïnes d'un jour comme Freya par exemple. Je me souviendrai toujours du moment au festival, où elle était venu m'aider. Cela dit, je ne voyais pas ce qu'elle faisait dans cette cérémonie vu qu'elle était morte d'une maladie. Je supposais que ça comptait comme un acte héroïque. Je n'avais pas mis souvent les pieds à une commémoration. Je m'étais simplement rendu sur la tombe de Selena pour y mettre des fleurs ainsi que sur celle de Lucian. Ce qui m'avait fait le plus mal, était la destruction de la Garden de Trabia. C'était plutôt là bas que je désirais me rendre et non dans le hall de la BGU.

Je soupirai et sortait enfin de la salle de bain, après avoir vérifié que j'avais bien mis mon eye-liner. Il n'était pas du tout voyant, simplement pour appuyer un peu mon regard chocolaté. J'attrapais ensuite ma veste rose qui allait avec le pantalon de la même couleur, pour l'enfiler par dessus un tee-shirt blanc. Tout le monde allait être habillé en noir et cette non couleur me donnait un air cadavérique. Ce qui en soit, était un peu le reflet de mon âme. Même si la présence de Paul à mes côtés m'avait donné en quelque sorte un nouveau souffle, je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir ce vide.
N'ayant pas vraiment étudié les fleurs, après tout c'était le domaine de mon petit ami, j'avais simplement opté pour une plante que j'avais trouvé jolie. De la lavande. Leur couleur violette m'avait tout de suite attiré et quand Kramer avait déclaré qu'on devait apporter une fleur pour les défunts. J'avais pensé à celle là, cherchant ensuite leur signification : la tendresse. Ok. J'avais pas vraiment fait de câlin à Lucien & Selena de leur vivant mais je leur vouais tout de même du respect et une amitié sincère. Pas une violente et sauvage. Ca pouvait donc faire l'affaire. Je quittais donc mes quartiers pour me diriger vers le hall, apercevant déjà la légère masse qui était regroupé autour d'une stèle. Kramer était définitivement un petit cachotier, et ça avait le don de m'horripiler depuis qu'il avait annoncé le vrai but de la BGU. J'avais encore du mal à faire passer l'information. Cependant je n'étais pas venu là pour maudire intérieurement le vieux.

je rejoignais mes camarades, saluant Daisuke, Léandre & Megara avant d'apercevoir Paul qui avait l'air perdu. Tenant encore dans ses mains ses fleurs. Visiblement, il ne savait pas quoi en faire, et en voyant les bouquets qui étaient en train de se former devant chaque nom, la réponse était simple. Mais en y pensant, Paul n'avait pas vraiment connu les Seeds & cadets inscrit sur ce cristal. Il n'était arrivé qu'après la catastrophe pour devenir infirmier. C'était donc adorable de sa part au fond d'être venu rendre hommage à des inconnus.

- Paul...Viens, on va les poser ensemble

Déclarais je avant d'attraper mon petit ami par la manche. Je nous approchais ensuite du monument et déposais une lavande pour Selena & Lucian. Finalement, j'en déposai une aussi pour Freya. Je laissais Paul en faire de même si il le voulait. Peut être que plus tard, je lui expliquerait qui était ces personnes pour moi.

Trois années. Trois longues années de douleur. Et voilà qu’il fallait célébrer ce moment ? Merrick ne comprenait pas la nécessité de se recueillir en un si sombre jour. Tout cela à cause de cette moribonde sorcière. Il était déjà si dur au quotidien de survivre aux séquelles que les bombardements avaient ancré au plus profond de son cœur, mais dédier tout un jour à cela était de trop pour l’étudiante. Si cela ne tenait qu’à elle, elle se serait enfermée chez son père, aurait joué toute la journée avec ses neveux pour oublier l’espace d’un instant ce qu’était devenue sa morne vie. Mais comment aurait-elle pu manquer de respect à tous ceux qui étaient tombés ? A ses frères d’armes encore vivants, qui avaient eux aussi perdus de nombreux compagnons depuis que cette guerre avait éclaté ? Si Merrick ne pensait pas avoir besoin de se recueillir, elle se devait au moins de se présenter, par respect, par amour, par fidélité à son institut.

Ne possédant rien de vraiment formel dans ses affaires, l’apprentie mercenaire dut ressortir une tenue qu’elle avait espéré ne jamais revoir : celle qu’elle s’était forcée à porter à la mort de son frère. Un tailleur noir élégant, des escarpins dans lesquels elle était incapable de marcher. Elle était devenue la matriarche. La dame Disraeli. La mère de substitutions de toutes les âmes perdues de sa famille. Elle qui était si perdue, si détruite, avait dû porter la douleur du monde entier sur ses frêles épaules. Des larmes vinrent perler au coin de ses yeux alors qu’elle attrapait avec déplaisir le tailleur. Chose qu’elle choisit d’ignorer, comme toutes autres formes de sentiments qui tentaient vainement de gagner son cœur depuis tout ce temps. Comme ses camarades seraient étonnés, de voir la distante et froide Merrick, habituellement toute dépareillée, débarquer dans l’enceinte de l’école habillée d’une telle façon.

Son frère était parti sans elle jusqu’à la BGU. Ils ne se parlaient plus depuis plusieurs mois. Il lui en voulait. Il lui en voulait d’être devenue cette femme sombre, froide, odieusement ambitieuse. Ou du moins c’est ce qu’il croyait voir en sa petite sœur. Merrick avait été tout simplement incapable d’offrir le moindre mot de réconfort à son frère et il ne lui avait jamais pardonné. Comment panser les plaies d’un autre quand on était incapable de se tenir debout ? Elle aurait aimé lui faire comprendre cela, mais perdre inutilement son temps n’était plus permis. Il comprendrait, un jour. Rien ne pouvait venir en travers de son entrainement. Cydaée devait mourir. Dans tout cela, il restait un problème. Merrick n’avait personne à qui dédier une fleur. Son bref moment de sociabilité avait rapidement été rattrapé par les affres de la guerre. Que faire ?

Finalement, la jeune femme était arrivée jusqu’au mémorial, une fleur de pavot nichée entre les bras. Le pavot, cette plante dangereuse, aux vertus engourdissantes et somnifères. Puisse cette fleur apaiser les maux qui tourmentaient son cœur, mais aussi apaiser l’esprit de la pauvre âme qu’elle déciderait de célébrer en ce jour. Merrick s’avança au hasard jusqu’à l’un des noms et y déposa sa fleur. Quel nom ? Etait-ce important ? L’étudiante ne souhaitait pas honorer une seule personne seulement. Elle voulait les honorer tous, tous ceux qui étaient morts, tous ceux qui n’avaient jamais été retrouvés. Sans nom, sans la moindre considération pour la personne, Merrick pouvait voir le groupe. Et c’était au groupe, qu’elle souhaitait penser. Si de tumultueuses émotions lui faisaient chavirer le cœur et lui donnaient envie de pleurer, elle gardait le cap, contenait ses émotions. Est-ce que cela durerait ? Pas sûr.

HRP:

Liam s'était joint à Eirena et moi, posant à son tour sa main sur l'autre épaule de la jeune fille. Je regardais mon vieil ami qui était aussi une victime de cette guerre, ayant perdu son fils. Lorsque j'avais appris sa disparition, ça m'avait fait aussi mal. Je connaissais Zach depuis qu'il était petit, et c'était toujours étrange de ne plus le croiser dans les couloirs même après tout ce temps. Il y avait certaines choses qu'on avait du mal à accepter, tourner la page sur des personnes qui nous sont chères.

Je ne savait pas vraiment quel mot prononcer pour réconforter Eirena. Surement n'y en avait il même pas. Seulement la laisser tranquillement se recueillir auprès des disparus, et la soutenir de son mieux. C'était ce que je faisais depuis que je la connaissais. Devenue une adulte, une acharnée du travail. J'étais fier d'elle, et j'étais persuadé qu'il en était de même pour Selena, Lucian et même sa mère. Même si celle ci lui avait mené la vie dure, au fond j'étais certains qu'elle l'avait toujours été.

- Ils sont là...dans nos souvenirs, dans nos coeurs...il ne faut pas oublier tout ces moments, se rappeler les bons...

Bon avec sa mère ça allait être un peu compliqué, je ne savais même pas si il y en avait eu un seul. Anastasia n'avait pas vraiment été d'une grande tendresse maternelle envers sa fille et j'avais pas vraiment souvenir d'avoir entendu parler de moment joyeux entre les deux jeunes femmes. <.blockquote>

Mille et une pensées flottaient dans l’esprit de la jeune femme. Chaque jour depuis ces deux ans défilaient sous ses yeux tandis qu’elle essayait d’enterrer tant bien que mal toute cette douleur. Mais ce qui accaparait vraiment toute son attention, c’était l’avenir avant tout. Merrick avait de grands projets. Devenir la magicienne la plus féroce de toute l’histoire de la BGU. Tuer Cydaée, aussi. Avec tous ses sous-fifres, tous les idiots qui lui avaient offert l’opportunité de répandre le mal à travers tout Héra. Le chemin serait encore long, bien long, mais la cadette ne désespérait. Sa vengeance prendrait forme en temps et en heure. Qu’importe si le bouquet final arrivait une éternité plus tard. A fleur de peau et extrêmement fatiguée, la moindre remarque, la moindre bouscule aurait pu tout détruire. Et Merrick n’était pas prête, pas encore. Elle ne pouvait pas se permettre de faiblir, d’ainsi s’exposer auprès de ses camarades. Pouvait-elle faire confiance à tous ces gens ? Sans aucune exception ? Sa quête de vengeance était une route plus que solitaire et l’émotion n’y avait pas sa place. Et surtout pas l’émotion et quelqu’un tout à la fois !

Alors qu’elle s’apprêtait à quitter les lieux, satisfaite d’être venue se recueillir au moins en apparence sur le monument érigé pour tous ceux qui étaient morts, une voix plus que familière l’interpella. On appelait son nom. Se retournant vers la source de cette nuisance, Merrick ne fût aucunement surprise de tomber nez à nez avec ce cher Léandre. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas posé les yeux sur sa si charmante enveloppe et pourtant, elle se rappelait de lui dans les moindres détails. Ce jeune homme était l’horripilante incarnation de son passé. Sa bêtise, son étourderie, son penchant pour les écrits douteux et franchement vulgaires. Merrick avait fait disparaitre tout cela de sa vie le jour où son frère était mort. La demoiselle était même surprise qu’on puisse la reconnaitre. Elle avait tant changé en ces quelques années seulement. Ses joues s’étaient creusées. Son carré vert émeraude tranchait nettement avec ses boucles d’antan. L’air espiègle et jovial qui l’environnait autrefois n’était plus qu’un lointain souvenir, remplacé par une étrange mélancolie, une sombre aura. Que voulait-il, celui-là ? Faire la discussion ? Et pour quoi faire ? Merrick ne voulait pas perdre de temps, mais les quelques notions de respect qu’on lui avait inculqué au fil des ans restaient.

-Bonjour M. Ravenel.

Rien de plus, pas de formule de politesse, le néant. Elle fixait froidement son interlocuteur avec des yeux sombres, vides. Merrick n’avait franchement pas envie de discuter avec lui. Pour ce qui était de sa question plus qu’incongrue, il aurait bien vite une réponse. Transformée ou non, son visage restait le même. Il ne pouvait y avoir aucun doute quant à son identité. Se trouvait devant lui Merrick Disraeli, créature triste et furieuse, prête à tout pour détruire ses ennemis. Une jeune femme qui n’avait plus la place pour l’oisiveté, pour la mollesse. Jetant des regards tout autour d’elle, la cadette priait que quelqu’un vienne lui prendre Léandre. Sans plus aucun ami, sans aucun allié non plus, Merrick ne pouvait pas franchement compter sur qui que ce soit. Elle espérait que Léandre soit resté cet aimant, même après tout ce temps. Une jeune demoiselle finirait bien par se frotter à lui, comme elle il y a deux ans de cela ? Peut-être que son évidente froideur suffirait à lui faire peur. Les hommes étaient tous des incapables face à la peine. Où du moins c’était ce que Merrick pensait. Qu’allait-il donc faire cette fois-ci, celui-là ?