[Garden Festival] Music Is All Around

En sortant avec Sithmaith, peut être que je devrais me tenir au courant de ce qui était à la mode en ce moment niveau musique ou film. Ce n'était pas vraiment des domaines dans lesquels j'étais bon. J'avais donc proposer à ma petite amie d'aller voir la fameuse Loveless vu qu'elle avait l'air ravie de sa présence. Elle avait refusé ma proposition, prétextant que la chanteuse devait surement être en train de se préparer pour monter sur scène. Et Selena renchérissait derrière en rajoutant qu'elle était occupée avec Mateusz. Oh. Alors ce n'était pas du tout une blague. Le petit Bishop cachait bien son jeu derrière ses airs d'homme solitaire. Il était en fait le premier à craquer pour une jolie blonde. Tant que ce n'était pas sur Eirena...

- Il vaut mieux en effet que tu restes là alors

Soufflais je avec un petit sourire. Vu qu'elle ne portait pas le Seed dans son coeur, Sithmaith ne devait surement pas avoir envie de le voir en train de batifoler. Lucian avait ensuite reçu un message, animant la curiosité de tout le monde. Comme si c'était extraordinaire que quelqu'un lui ait envoyé un texto. En entendant que cela venait de Joris, j'étais plus étonné de l'expéditeur en fait. Je l'avais eu en tant qu'élève et je ne gardais pas vraiment un bon souvenir de celui là. En y pensant il me rappelait Ezekiel, ce dernier n'hésitait pas à sécher mes cours soi disant parce qu'ils étaient ennuyeux. Pendant que Lucian était partie dans la fosse aux lions, Loveless était monté sur scène avant d'être interrompu par Kramer. Mon petit doigt me soufflait que ça n'annonçait rien de bon. Et je n'avais pas tort. J'avais l'impression d'avoir reçu un coup de massue suite à la révélation sur l’origine de la BGU et du Seed. Comment avait il pu lancer ainsi des personnes dans la gueule du loup simplement pour tester en quelque sorte les pouvoirs de Cydaée ? J'avais serré les poings, me retenant de prendre mon flingue pour lui tirer dessus. Je ne sortais jamais sans mon arme, finement caché sous ma veste. Je regrettais la non présence d'alcool dans ce festival car j'avais vraiment besoin d'un verre actuellement.

Je n’étais pas surpris d’apprendre qu’Aya partageait mon appréciation du physique ravageur de la chanteuse.

Puis les filles commencèrent à parler type d’hommes et, pour le coup, j’avais de plus en plus envie de fuir. Je n’avais aucun avis sur la question et, franchement, il était évident que les jeunes femmes ne m’attendaient pas dans cette discussion non plus. Mon regard avait donc dérivé jusqu’à ce que je repère Robin dans la foule. Je me dépêchais de lui faire signe dans l’espoir qu’elle vienne me sauver.

Heureusement, le sujet dériva rapidement, m’empêchant ainsi de périr d’ennui. Aya s’amusait de ne pas avoir reçu de Loveless un ordre d’éloignement. Je pouvais penser ce que je voulais de mon ancienne amie, on ne pouvait pas lui reprocher un manque d’humour.

Alors que Robin s’approchait de nous, me rappelant soudain qu’elle faisait quand même partie du personnel de l’établissement, je faisais disparaitre ma flasque comme par magie. Des années de pratique du G-Garden qui, étonnamment vu notre réputation, avait une politique anti-alcool plus stricte que la BGU. Je n’avais pas envie de mettre mon amie en porta faux par rapport à son travail. Il faudrait juste que son nez n’approche pas trop de ma boisson. Non pas qu’elle se fasse beaucoup d’illusions à mon sujet je suppose… Robin salua mes acolytes de la soirée avant de se tourner vers moi. Je lui adressais un sourire radieux, qui risquait de profondément perturber les autres cadets peu habitués à ce genre de marques de bonne humeur. Préférant masquer la tentative presque gênante d’Aya pour faire un compliment à mon amie, j’enchainais donc.

« Kramer t’as libéré pour la soirée ? » Puis, j’enchainais après avoir vainement tenté de conserver une certaine dignité. « Alors, Loveless, elle est comment en vrai ? »

Aya, consciente du malaise proposa qu’on se déplace un petit peu dans le festival. J’hochais la tête. Pourtant alors qu’on commençait à peine à s’éloigner, Loveless se dirigea vers la scène, captant mon regard… Avant de se faire chaparder son micro par Kramer. Je grommelais. « Qu’est-ce qu’il veut lui encore ? » Mais mes plaintes moururent bientôt dans ma gorge alors qu’il commençait son discours qui m’anesthésia un peu plus au fur et à mesure. Dooooonc… si le but du SEED était de vaincre cette fameuse sorcière, si par miracle les SEED en place y parvenaient, qu’est ce qui allait advenir de l’organisation ? Allait-elle être dissoute ou continuer sous sa forme actuelle ? Pour les jeunes SEED et les cadets comme moi, c’était tout notre avenir qui prenait une nouvelle teinte avec les révélations du Directeur. Comme tout le monde alors qu’il s’excusait envers les SOLDATs, je regardais dans leur direction. Et voilà qu’il nous parlait d’Esthariens en planque à côté de la BGU. De mieux en mieux. Laissant passer un petit silence, je me tournais ensuite vers Aya, commentant d’un ton pince sans rire :

« Et bien Kramer sait comment mettre l’ambiance. J’espère que Loveless va réussir à sauver ton festival. »

On meublait le silence comme on pouvait. Même si, clairement, il s’agissait là d’un moment historique.

Megara avait l’impression qu’on lui avait donné un coup de poing dans l’estomac, elle avait beaucoup de mal à respirer en dépit du conseil de Joris. Elle ne perdait pourtant pas son calme, pas tout à fait, la partie rationnelle de son esprit, qui dominait en général chacun de ses actes, l’obligeait à rester relativement stoïque. Mais le fait était que le souvenir de la torture l’avait frappé brutalement et qu’elle était pâle comme un linge.

Ayant été plus vite remise que Zachary et Lucian – surtout Lucian -, elle avait vite repris sa vie normale, d’avant sa captivité. Elle avait passé haut la main les tests psychologiques, car elle n’était pas plus étrange que d’habitude. Les souvenirs étaient pourtant plus forts que le reste. Ils l’assaillaient sans prévenir. Et elle les refoulait. C’était devenu une sorte de bataille intérieure… mais à la décharge de Megara pour ce qui était du lieu où ils se trouvaient actuellement, elle n’avait jamais été très à l’aise dans la foule. Trop de monde l’empêchait d’analyser correctement une situation et de savoir à quoi s’en tenir, quelle posture adopter. Bref, c’était la configuration idéale pour que son corps lui rappelle son traumatisme le plus récent… un parmi d’autres.

Lucian arriva, Meg’ était toujours dans l’incapacité de parler, toute son énergie étant dévolue à suivre le conseil de Joris et à respirer. Quant à son cerveau, il tentait de remettre de l’ordre et du calme. Son gardien était nerveux, lui non plus ne s’était pas franchement bien remis de ce qu’ils avaient subis, même si globalement, tout était revenu dans l’ordre entre eux deux. * Calme toi gamine, tu n’es pas faite pour les émotions fortes. * C’était peu de le dire : si Meg’ était aussi opaque, c’était parce qu’elle ne savait pas gérer ce qu’elle ne connaissait pas. Elle aurait pu éprouvé des sentiments « normaux » si elle avait été correctement prise en charge dans son enfance, mais ses amis d’enfance, Lucian et Zael, savaient que ça n’avait pas été le cas. Abandonnée à elle-même, Megara n’avait jamais été soignée, et elle était presque adolescente quand son père avait commencé à s’occuper d’elle. Trop tard, elle avait déjà fait taire en elle toute trace de souffrance et d’empathie, faisant de sa vie un modèle de pragmatisme.

Elle se laissa entraîner par Lucian, se rapprochant de lui comme s’il pouvait faire barrage entre sa douleur psychologique et elle comme il le faisait physiquement. Quand ils furent à l’écart, elle resta silencieuse, encore. On ne l’avait jamais taxé de bavarde, mais ce silence était très inhabituel en présence de ses amis (incluons Joris pour la forme).

Heureusement, ou non, Kramer prit la parole, accaparant toute l’attention. Cela sortit quelque peu Megara de la torpeur dans laquelle elle était plongée, entre autre parce qu’elle faisait partie des « valeureux SOLDATs qui ont tant soufferts aux mains de l’ennemi ». Elle fixait du regard le directeur, et même une fois qu’il eut quitté les lieux, elle regardait encore la scène, sans vraiment la voir. Machinalement, elle avait enregistré chacune des paroles du directeur pour y réfléchir plus tard. Quelques très longues supplémentaires avec une Megara apparemment hors service passèrent. Puis, elle prit la parole, à haute voix et clairement, mais le regard toujours aussi étrangement vide et comme un air d’absence sur ses traits : « La prochaine fois, nous tuerons la sorcière et nous libérerons ses sbires de son emprise. » A qui s’adressait-elle ? Parlait-elle vraiment à Lucian et Joris ? Rien n’était moins sûr… Car personne ne l’avait encore vu dans cet état…

{Robe de Megara : http://i.dailymail.co.uk/i/pix/2015/05/10/20/2888469A00000578-3075878-Maisie_Williams_stunned_in_a_lilac_crochet_dress_and_white_sanda-m-70_1431286126372.jpg
La coiffure est celle du gif des précédents postes !}

Inquiet, je gardais un œil sur Megara. Elle avait l'air de faire une crise de panique ou quelque chose dans le genre. Je n'étais pas du tout diplômé pour intervenir sur ça. Tout ce que je pouvais faire c'était rester près d'elle, en espérant que ma présence la rassurait. Je comptais ensuite sur Lucian pour se dépêcher de venir. Car oui, il allait débarquer. Ce n'était pas pour rien que les autres l'appelait mon prince charmant non ? Si ça permettait de sortir Megara de la foule je pouvais bien croire un instant que le Soldat était bien cet homme tout droit sortie des contes de fées. Mais sans le cheval blanc. D'ailleurs lorsqu'il avait enfin fini par arriver, c'était bien sans une quelconque monture. Face à son aura glaciale, les personnes s'étaient éloignés d'eux mêmes de nous et il s'était fait facilement un passage. Ah, qu'est ce que j'aimerai aussi que les gens se poussent de mon chemin en un claquement de doigt tiens. J'haussai les épaules à la question de Lucian, ne sachant pas moi même comment l'handicapé des émotions s'était mise dans cet état. Ca serait plutôt à moi d'être comme ça non ? Ca aurait étonné moins.

- Je sais pas, elle dansait tranquillement et puis d'un coup elle s'est arrêté pour je ne sais quelle raison...Peut être que d'être ainsi clôturé de monde lui a rappelé de mauvais souvenirs ?

Après tout j'étais le roi des souvenirs. Mais ce n'était qu'une supposition. Les festivaliers s'étaient arrêté de danser, un moment de calme qui était bien profitable pour pouvoir partir avant que ça dégénère avec l'apparition de Loveless. Je comprendrais jamais l'engouement que les humains avaient pour elle. Et la voir se faire arracher le micro ensuite par Kramer avait quelque chose de drôle. Pas pour elle, la connaissant le directeur allait surement passer un mauvais quart d'heure plus tard. Le fait que le vieux était monté sur scène d'ailleurs n'augurait rien de bon. Et je crois bien que si Lucian ne m'avait pas embarqué avec lui et Megara, je serai resté cloué au même endroit. C'était simple, tout ce pour quoi je m'étais battu, tout ce en quoi mon frère avait cru, tout avait été réduit en cendres suite à la révélation de Kramer. Cain était mort parce qu'une sorcière avait eu une vision ? Non mais la bonne blague ! J'avais envie de crier et de pleurer en même temps. Et le fait que Kramer ait envoyé les Soldats comme ça, pour jauger Cydaée ne faisait qu'accroître la haine qui était né à l'instant précis où tout s'était écroulé. Que Cydaée détruise donc la planète si ça pouvait lui faire plaisir ! Qu'est ce que j'en avais à faire maintenant ? Je devais surement être le seul à penser ça. Etre aussi le seul à me sentir mal. Mon cœur battait follement dans sa poitrine et je retenais avec peine les larmes de couler. Tout ce à quoi je pensais c'était à Cain. Son excitation la première fois qu'il avait foulé les pieds de la Trabia Garden, sa force de persuasion quand j'en avais marre et que je voulais rentrer à la maison. Il avait mît sa vie en jeu pour un rêve....qui n'existais même pas. Un haut le cœur me prenais et je m'éloignais rapidement du groupe pour aller rendre le peu que j'avais mangé de la journée dans un coin.

J’étais montée sur scène de la meilleure humeur qui soit. Prête à tout donner et à enflammer la BGU. Sauf qu’encore une fois, c’était sans compter sur l’empêcheur de tourner en rond qui leur servait de Directeur. D’un geste impérieux, il avait réclamé mon micro. Intérieurement, je le lui avais fracassé sur le crâne mais, en vérité, je m’étais contentée de le lui tendre avec un sourire factice. J’étais sure que le petit renard sournois s’en délectait en plus ! Et voilà qu’il se lançait dans un discours long comme le bras sur l’avenir du SEED tandis que je restais plantée là comme une potiche. Pourtant, je ne perdais pas une miette du discours. Préférant observer les réactions de la foule que le Directeur lui-même. Je n’étais pas sûre que partager ses secrets avec la terre entière était une bonne idée. Kramer me paraissait pour le coup un peu trop idéaliste. Mais, peut-être était-il seulement aux abois. Le petit voyou avait été marié avec une Sorcière ? Et bien, et bien. Il cachait bien son jeu le Papy. Dommage que sa fin ai été aussi tragique. En apprendre plus sur le SEED et la fondation des Gardens étaient certes intéressant, mais en observant que la plupart du personnel avait disparu et que j’étais la seule civile à ne pas travailler pour la BGU encore présence, je me demandais clairement ce que je fichais là. Etait-ce encore un genre de vengeance ? En tout cas, le SEED n’était pas ce que j’avais imaginé. Je pensais qu’ils étaient des mercenaires cherchant une vie de frisson et de profit, comme mon père. Et peut-être était-ce le cas pour certains. Mais en fait, Kramer préparait les futurs héros d’une guerre sanglante. Je n’aimerai pas vraiment être à leur place tout à coup. Les plus jeunes dans l’assistance semblaient tour à tour perdus et exaltés. Les pauvres chéris. Vint ensuite le description de la tentative d’assassinat de Cydaée. Vivant à Deling City, j’avais eu une version tout à fait différente des événements. Et voilà qu’il avait invité Esthar à la BGU maintenant. Je retenais de justesse un mouvement visant à me passer la main devant le visage, agacée. Mais dans quoi est-ce que je m’étais encore fourrée ? Comme si un tueur psychopathe ne suffisait pas voilà maintenant que je me retrouvais en plein milieu d’une guerre mondiale. Etonnament dramatique, Kramer laissa passer un silence pour marquer son effet avant de me rendre la parole. Super. Et j’étais sensée leur changer les idées ? Magnifique. Merci Kramer. Si j’arrivais à les faire sortir de leur apathie ce serait déjà pas mal. Faire un concert après une telle annonce ? Je n’étais pas magicienne par Hyne ! Enfin, s’il le fallait. Je récupérais donc le micro et me jetait dans la fosse aux lions.

« Et bien, et bien. Que de révélations. J’avais prévu d’attaquer la soirée fort avec une chanson que vous connaissez tous mais… Je pense qu’un changement de programme s’impose. Sachez d’abord que je suis ravie de me trouver parmi vous. Certains d’entre vous l’on sans doute deviné mais le SEED tient une place toute particulière dans mon cœur. D’où ma présence ici ce soir. Je vais donc vous présenter une nouvelle chanson qui me parait de circonstance. En espérant qu’elle vous plaise. »

J’indiquais aux techniciens (enfin aux cadets chargés de ce rôle) le chiffre 3 avec mes doigts afin qu’ils lancent la bonne piste instrumentale. Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait un concert avec si peu de moyens. C’était un peu un retour aux sources. Et oui, bien entendu je ne parlais pas forcément du SEED en général lors de ma petite tirade. La musique emplit alors la scène et je prenais une grande inspiration avant de redevenir la Loveless de scène et chanter sans toutes les fioritures desquelles je m’entourais habituellement.


Etonnant comme ces paroles que j’avais pourtant écrites il y a plusieurs mois maintenant collaient à la situation du directeur Kramer. Il avait gardé le silence pendant tant d’années avant de tout déballer en un grandiloquent discours.
Il était à present trop tard pour que le SEED fasse demi tour. Ils allaient devoir se battre et, espérons le, vaincre la menace ou mourir. Il n’y avait plus d’alternative possible.

On dit toujours que la vérité libère. Je n’étais pas convaincue mais j’espérais vraiment pour tous ces SEED rassemblés que cela allait leur permettre de donner le meilleur d’eux-mêmes face à ce qui les attendaient.

HRP : et voilà ce que ma jolie Loveless porte. Pas voyant du tout surtout au mois de mars hein? https://i.servimg.com/u/f11/19/57/18/28/90894b10.jpg

Sithmaith avait espéré que sa chanteuse préférée passerait vite en scène, mais elle dut bien admettre que l’intervention de Kramer lança un froid à la fois dans son esprit et dans son coeur. Peu de personnes le savaient et encore moins dans ceux qui étaient avec elle pour l’instant, car elle n’était pas très proche de Zach et Selena, mais les parents de Sith’ étaient des SEEDs, ils avaient été dans les premiers à le devenir, et ils étaient morts dans un piège dont Sithmaith ignorait les détails. Elle n’avait que six ans à l’époque. La seule chose qu’elle savait en dehors des circonstances tragiques du décès de ses parents, c’était qu’ensuite quelqu’un avait fait son possible pour la décourager d’entrer à la BGU. Il faut dire qu’elle avait de bons gênes : même si elle n’avait pas le niveau d’un SEED de rang A, elle n’avait pas grand-chose à envier à la plupart de ses collègues du même domaine qu’elle sur le terrain. Il faut dire aussi qu’elle ne manquait pas de confiance en elle et qu’elle était particulièrement insensible à ce qui pouvait lui arriver… car mourir pour la BGU, c’était honorable. Normal, presque. Et c’était aussi l’un des sujets de tension dans son couple tout frais, même si elle se gardait bien de le formuler aussi clairement, Sun n’était pas totalement dupe des pulsions auto-destructrices de sa compagne.

Les prunelles noisettes de la rouquine restaient étrangement fixes. Ainsi donc, Cyadée en avait après eux et après leurs gardiens. Adrammelech émergea alors dans son esprit car Sithmaith était très proche de lui. « Quelle présomption, même pour une sorcière. Nous sommes des entités quasi-divine, qu’espère-t-elle pouvoir nous faire ? Nous détruire ? » Sithmaith fronça les sourcils et serra les poings. Elle détestait déjà Cyadée pour ce qu’elle avait vu à Timber et pour ce qui était arrivé lors de l’examen d’Eirena et lors de la mission de Lucian. Oui, elle la détestait. Mais Sithmaith avait la colère facile, et en cet instant, elle grondait en son sein sans avoir de cible à frapper.

Lucian étant parti secourir quelqu’un (elle n’avait pas bien compris), aux premières notes de musique, elle se dit qu’il était temps de laisser Selena et Zach en tête à tête. En dehors du fait que ça ne pouvait pas leur faire de mal si on en croyait certains échos, Sith’ avait urgemment besoin d’un moment avec Sun. Le prétexte d’aller danser sur le son de sa chanteuse favorite était socialement acceptable, encore qu’elle se ficha comme de sa première chaussette de l’opinion de ses collègues. n’oublions pas que Sith’ brilla par ses qualités d’empathie pour tout ceux qui n’étaient pas de son cercle proche.

« Allons danser Sun. » Elle le prit par la main et l’entraîna sans attendre de réponse. Quand les premières notes s’égrainèrent, elle fut contente que cela soit une ballade car cela permettait de faire un slow, une danse pratique pour parler en même temps. « Je ne sais pas quoi penser de ce que vient de révéler Kramer. » Finit-elle par confier à l’oreille de son petit ami, le front presque posé sur son épaule. Oui. Elle détestait Cyadée. Parce qu’elle menaçait ses proches. Et Sithmaith ne supporterait pas de perdre de nouveau quelqu’un.

{Robe de Sithmaith : http://www.doctorwhotv.co.uk/wp-content/uploads/karen_gillan_BBC_photoshoot-3.jpg }

« Elle m’a surtout l’air d’être le genre à enfreindre le règlement juste pour le sport. Un peu comme Selena finalement. C’est quelque chose que je ne comprendrais jamais, ce besoin de tester les limites… alors qu’elles sont si claires. » Il y avait un règlement, ce n’était pas pour les chiens tout de même ! Mais non ! Jamais des filles comme Aya ne s’en contentaient ! Cela continuait de laisser Aiden perplexe, mais il avait arrêté de chercher à comprendre ceux qui étaient différents de lui : du moment qu’il n’était pas obligé de faire comme eux après tout, ce n’était pas vraiment son problème.

« C’est bien… je crois. Mais Selena a tord, il y a cinq ans, tu étais trop jeune pour boire. » Rigide vous avez dit ? Bah c’était Aiden quoi. Même en plein festival, il n’arrivait pas à se détendre. Et il ne put qu’approuver d’un signe de la tête les paroles de Lena sur le côté un peu trop festif de Selena, quand bien même il éprouva une amitié certaine pour sa camarade archère. En toute chose, il fallait de la mesure : était-il le seul à appliquer cette méthode dans la vie de tous les jours ? Passons. En effet, le directeur montait sur scène alors que tout le monde attendait plutôt la venue de la belle chanteuse blonde – notons qu’on lui avait dit qu’elle était belle, il n’avait pas vraiment d’avis sur la question -. Et il se figea encore plus, ses traits se fermant alors qu’il assimilait chaque mot prononcé par leur directeur.

Il ne trouva pas le plan choquant en soi. Vu l’ampleur de ce que Cyadée avait fait durant l’année écoulée, ça ne lui paraissait pas plus étrange que ça que leur formation ait eu dès le départ pour objectif de détruire quelqu’un avec ses capacités. Sûrement que si Cyadée avait été une gentille sorcière comme celle qu’il avait rencontré lors de sa mission diplomatique, Kramer n’aurait jamais eu à mettre à exécution ses plans fomentés depuis longtemps. Sauf qu’il avait toujours su que ce ne serait pas simple et qu’ils devraient intervenir. Toutefois, une partie d’Aiden, celle qui n’était pas très sûr de lui, se disait que si des Soldats n’avaient pas réussi, lui, simple SEED, n’était pas prêt de faire le poids.

« Je crois que c’est exactement ce que ça veut dire. » Répondit-il à Lena pour briser le silence qui s’était installé dans leur petite groupe. Loveless arriva ensuite sur scène pour chanter mais Aiden écoutait à peine la musique. Il pensait à la jeune femme qu’il avait rencontré à Esthar, sur qui on avait testé des armes, tout ça pour que finalement ça échoue… elle devait être vraiment déçue maintenant, non ?

« Si ça a échoué une fois, je ne vois pas comment on pourra y arriver à l’avenir, à moins d’entrer littéralement en guerre contre l’armée de Cyadée… et qu’est-ce qu’elle peut bien vouloir à nos gardiens ? » Il serra le tissu à l'endroit de sa poitrine, un battement de coeur répondant à la présence de son gardien, très silencieux, presque solennel. Ni lui, ni son colocataire d’inconscient ne pensait plus à flirter avec Eirena – même sans le vouloir -, les paroles de Kramer tournant et retournant dans son esprit...

Même si Alexiel avait été mise mal à l’aise par le gros lourd de service, elle resta dans une ambiance à peu près joyeuse, souriant à son amie Aya et lui répondant du tac-au-tac : « Ce n’est pas parce que je ne cours pas après tous les garçons de l’école que je n’ai pas de type d’homme. Enfin… cela dit, le problème est en général plutôt que je ne sois pas le type de fille qui corresponde. » Et elle le disait toujours en souriant car elle avait bien conscience de ne pas être aussi drôle, belle et rayonnante que son amie Aya. Quoique, elle rayonnait peut-être à sa manière, mais elle était du genre à finir en friendzone en moins de temps qu’il n’en fallait pour dire « gardien ».

Ensuite, Robin les rejoignit. Il y eut comme un coup de vent qui passa dans le petit groupe. Alex’ en déduisit que la relation entre la présidente du comité des fêtes et la secrétaire de leur directeur ne devait pas être au beau fixe. Elle apprécia cependant en connaisseuse les efforts de sa camarade pour ne pas sauter à la gorge de Robin : elle-même aimait beaucoup la secrétaire avec qui elle partageait pas mal de choses alors ça l’aurait embêtée de devoir canaliser Aya à son sujet.

« On bouge ! De toute façon, je n’ai plus tellement envie de danser. » Un peu trop empressée pour être honnête peut-être mais en même temps, plus elle serait loin de la foule, plus elle serait loin des quelques pervers qui salissaient les rangs de leur glorieuse institution.

Et puisqu’on parlait de la BGU, Kramer ne laissa pas Loveless chanter tout de suite, préférant faire avant ça un discours des plus solennels. Elle n’en perdit pas une miette mais elle avait du mal à saisir en quoi ça allait les concerner, eux, les Cadets. Ils pouvaient, à la limite, faire de la chair à canon honorable, mais ils n’avaient aucune chance de réussir là où des Soldats avaient échoués. Machinalement, le regard d’Alex suivit celui de la foule en direction de ceux qui avaient été séquestrés et qui étaient revenus. La plus jeune d’entre eux paraissaient d’ailleurs encore plus fermée que d’habitude… Joris était avec elle et il ne rayonnait pas de joie non plus. Peut-être faudrait-il qu’elle aille lui parler à l’occasion ?

Puis, Loveless se mit à chanter. Alexiel retrouva son sourire, du moins celui qu’elle arborait en permanence comme un masque bien rôdé, et elle se tourna vers ses camarades : « Cette chanson est géniale ! Et très appropriée avec ça ! Il n’y avait vraiment qu’elle pour sauver la situation ! Même si certains ont encore l’air un peu heu… bizarre. » Et, là encore, elle coula un regard en direction de l'emplacement où se trouvait Joris juste avant... mais il n'était plus là ! Devait-elle aller le chercher pour vérifier qu'il allait bien ? Hum… l’ennui c’était qu’elle ne connaissait pas les deux Soldats pour leur demander où était parti le mage. Mieux valait remettre ça à plus tard, en plus, si c’était pour encore s’entendre dire qu’elle ne servait à rien, mieux valait rester avec ses compagnons actuels, au moins Aya n’allait pas la repousser et elle était une valeur fiable contre la morosité qui avait gagné la salle.

L'annonce du Directeur avait laissé un froid. Fort heureusement, la présence d'esprit de l'invité vedette de la soirée avait permis que le festival retrouve un petit peu de sa légèreté. Bien sur, les coeurs étaient toujours lourds et certains s'étaient empressés de quitter les festivités. Globalement pourtant, le tour de scène de la petite fiancée de Dol se passait plutôt bien, ce qui aurait été inimaginable quelques instants plus tôt. On pouvait mettre cela sur l'enthousiasme que mettait les cadets à se mouvoir au rythme de ses chansons qui se faisaient de plus en plus endiablées. Les SEED n'étaient pas en reste non plus, après tout, ils avaient des choses à évacuer.

La soirée avait tant bien que mal suivi son cours mais... personne n'avait oublié si bien qu'au moment ou la diva rendit son micro, les troupes se dispersèrent bien vite.

Vous pouvez choisir de quitter la soirée précipitamment suite au discours de Kramer ou rester jusqu'à la fin de l'événement. A partir de ce post, vous pouvez choisir comment se déroulera le reste de votre soirée en un ou plisuers posts

Je n'avais pas du tout le coeur à danser mais bon...Si ça faisait plaisir à Sith je n'allai pas le lui refuser. Je l'avais donc suivi au milieu des autres danseurs. Posant mes mains sur ses hanches en m'apercevant que c'était une musique plutôt douce. Vu la tenue de la chanteuse je m'attendais à quelque chose de plus...excentrique ? Cela dit ça m'arrangeait bien. Je n'aimais pas trop danser à la base, mais avec ma jolie petite amie serrée contre moi c'était différent. Elle me confiait ne pas trop savoir quoi penser de l'annonce de Kramer. Moi j'avais bien ma petite idée là dessus mais je me souvenais encore de la première fois où je lui avais confié mes soupçons. Et disons que la jeune Seed ne m'avais pas vraiment rejointe là dessus. Est ce que j'avais affaire à deux menaces ? Une seule m'empêchait déjà de dormir alors je n'osai pas imaginer les nuits que j'allai passer. Cydaée était un ennemi pour tout le monde ici cela dit. J'avais mon mien, que j'étais le seul à voir. Pour le moment je ne pouvais que protéger les personnes auxquelles je tenais loin de cette satanée sorcière. Dire que c'était l'une de ces sordides créatures qui avait fondé la BGU avec Kramer...On marchait la tête à l'envers.

- On verra ça demain...profite de cette soirée

Lui soufflais je avant de l'embrasser doucement sur les lèvres, me moquant bien du fait que l'on n'était pas seul. De toute façon, on avait jamais dit que notre relation devait être platonique en public.
J'accompagnais ensuite Sith deux -trois chansons avant de lui murmurer à l'oreille que je rentrais. Je n'avais plus vingt ans et la musique devenait un peu trop bougeante pour moi. Je l'embrassai à nouveau, lui souhaitant une bonne nuit et prenais congé avec un dernier petit sourire en sa direction. Une fois loin du bruit de la cour et enfermé à nouveau entre les murs du bâtiment, mon visage reprenait un air las et fatigué. Oh je sentais que j'allai finir cette nuit sans fermer l'oeil.

Après une annonce comme celle que venait de faire le Directeur Kramer, Léandre n’était pas sûr que la soirée se finissent aussi bien que ce qui était prévu. Les visages de certains étaient décomposés quand d’autres affichaient un air déterminé à en découdre avec la « team Sorcière ». D’ailleurs le jeune Seed auquel Freya avait porté secours plus tôt dans la soirée venait de passer devant eux en hâte et il ne semblait vraiment pas bien émotionnellement. Léandre qui se trouvait toujours aussi proche de sa sœur, lui donna un coup de coude pour lui faire remarquer :


Disant ses mots, il commençait à la tirer par le bras pour qu’elle le suive mais il stoppa net son mouvement. Apparemment, il n’avait pas été le seul à avoir remarqué l’air bouleversé du garçon. Lucian avait emboité son pas et semblait vouloir le rejoindre. Bon bah c’était bon, il était entre de bonnes mains. L’annonce de Kramer ayant fait son effet, ce dernier reparti en laissant chacune des personnes présentes digérer les informations apprises. Loveless récupéra le micro et pu enfin prendre vraiment possession de la scène. La chanson qu’elle avait choisi de chanter concordait vraiment avec l’atmosphère actuelle et le tempo était idéal pour danser. Il tourna la tête vers Freya alors qu’il prenait sa main dans la sienne et avec un grand sourire sur les lèvres, il lui proposa :


Pendant qu’il attendait sa réponse, d’autres duo de Seeds commençaient à rejoindre la piste. Loveless avait réussi à convaincre une bonne partie des invités à profiter de la fin du Festival en sa compagnie même si une autre partie avait préféré quitter le lieu de fête. Sans doute pour faire le point sur les dernières révélations. Léandre n’avait pas envie d’y penser maintenant. Il désirait juste profiter d’un moment avec celle qu’il aimait par-dessus tout sur une musique qui s’y prêtait à merveille. Profiter des occasions qui s’offraient à lui sans vraiment penser aux conséquences.

J’avais toujours aimé passé du tout avec Léandre. Petite déjà, je le suivais comme son ombre. J’étais une enfant hyperactive qui avait besoin de se canalyser. Il l’avait compris très tôt et m’avait enseigné le lancer de couteaux. Il avait de toute façon toujours été celui qui m’apaisait. Celui qui me connaissait le mieux. Et puis tous ces sentiments étaient apparus et j’avais pris la fuite. Même sans la proposition du SOLDAT je ne serais sans doute pas restée. Tous ces sentiments pour mon frère rendaient cela bien trop difficile. Mais même maintenant que je savais que nous n’avions aps de lien de sang, tout restait assez confus. Alors de simples petits moment d’intimité comme une accolade, un calin ou n’importe quel contact physique était précieux.

Bien malgré moi, je frisonnais tandis qu’il jouait avec ma perruque et j’aurais presque juré que lui aussi même si cela ne dura qu’un court instant. Peut être que je prenais mes désirs pour des réalités. C’était tellement difficile de savoir si quelqu’un qui avait été toute votre vie votre frère pouvait en définitive partager vos sentiments.

« Ca ne devrait pas. Tu sais mieux que quiconque de quoi je suis capable. »

Je lui adressais ensuite un clin d’œil complice. Et tandis que nous poursuivions notre conversation, le Directeur fit sa grande entrée sur scène. Son discours tint toute l’assistance en haleine. Certains semblaient s’être décomposés tandis que d’autres étaient gonflés de fierté. De mon côté tout cela ne me surprenait pas plus que ça. Après tout, on ne nous apprenait pas la paramagie pour le plaisir non ? Et puis, plus que quiconque, les SOLDAT savaient que le SEED visait plus loin que la simple réalisation de mission contre paiement. Toutes ses expériences, toutes ces recherches, il y avait bien un but derrière tout ça. Et, si ce but était de protéger le monde et bien… je leur en voulais un peu moins pour tout ce qu’ils m’avaient fait. Non, les seules annonces véritablement frappantes, c’était que la femme de Kramer avait été une Sorcière mais surtout qu’Esthar était enfin sortie de sa léthargie après des dizaines d’années. Clairement, la guerre était à nos portes. Je jettais un bref regard vers Zachary. J’avais été très inquiète de son sort pendant qu’il était prisonnier. De celui de Megara aussi. Je ne connaissais pas bien le troisième SOLDAT mais mes pensées les avaient accompagnés. Dans d’autres circonstances, j’aurai pu me trouver avec eux.

« Oui. Pas si surprenante ceci dit. »

Loveless était ensuite montée sur scène, réclamant son empire. Cette femme captait tout naturellement l’attention. Pas étonnant qu’elle ai un tel succès. Un magnétisme de ce genre ça ne s’inventait pas. Et puis sa voix avait quelque chose d’attirant, presque mystique. Léandre attira mon attention sur Joris et alors que je faisais mine d’aller vers lui, nous fûmes devancés par Lucian. AU moins Joris serait-il bien entouré. Léandre me proposa ensuite une petite danse.

« Avec plaisir ! »

Je me rapprochais de Léandre pour profiter de ce morceau plus doux pour danser la tête contre son épaule. Au fur et à mesure, les chansons de la diva gagnèrent en énergie nous transformant tous en masses sautillantes et essoufflées mais c’était pour le mieux car nous avions tous besoin de décompresser au maximum.

Lucian était parti à la rescousse de Joris et Megara. Et voilà que je me retrouvais seule avec Zack, l’Instructeur Nanoo et Sithmaith. J’aimais bien Sithmaith surtout depuis notre mission ensemble à Timber. Elle était toujours de compagnie agréable mais pour les deux autres… Avec Zack la situation était toujours tendue et jamais le désagréable sentiment que l’instructeur ne me portait pas dans son cœur. J’avais très envie de trouver une excuse pour m’éclipser. Mais évidemment, soufflant le chaud et le froid comme à son habitude, Zack en avait décidé autrement. Un peu plus tôt, il m’avait demandé si je souhaitais le voir plus tard dans la soirée. La vérité c’est que j’appréhendais toujours autant de me retrouver seule avec lui et qu’il me brise de nouveau le cœur. Mais, je ne pouvais pas non plus lui mettre une veste monumentale donc je m’étais contenté de murmurer « Heu… Oui. D’accord. Mais je suis dans le comité d’organisation donc je dois aider à ranger après la fête. » On verrait bien comment les choses se dérouleraient. Je ne voulais pas non plus lui donner l’impression de guetter le moindre signe de sa part pour revenir ramper à ses pieds. J’avais un peu trop d’orgueil pour ça. Mais je n’excluais pas non plus tout dialogue. De toute façon, la conversation tourna court entre les velléités chevaleresques de Lucian et Kramer qui s’imaginait que c’était le bon moment pour déballer tous les secrets de la BGU. Enfin tous… il n’avait pas balancé le plus dérangeant, à savoir qu’il envoyait de tout jeunes ados se faire inonder le cerveau de paramagie afin d’essayer de faire avancer la science des G-Forces et accessoirement en faire des machines de guerre. Non parce que tant qu’à être honnête et foutre en l’air des semaines de préparation, autant y aller franco non ? Non !? Il y avait toujours deux poids deux mesures avec cet homme de toute façon. C’était un véritable serpent. Je ne lui avais toujours pas pardonné d’avoir envoyé mes amis dans la gueule du loup. Pour avoir vu Cydaée et son gardien ainsi l’état dans lequel mes amis étaient revenus j’admettais qu’elle était dangereuse et qu’une telle menace ne pouvait être ignorée mais l’assassinat… C’était vraiment la seule solution ? Peut-être si elle était aussi fanatique que ce que l’on disait mais en tant que spécialiste de l’espionnage, je trouvais qu’avant de penser à l’attaquer de front, il aurait surtout fallu en savoir plus sur elle. Connais ton ennemi. C’était la meilleure façon de vaincre. Mais peut être que le Directeur avait associé la Sorcière malveillante cause des visions de sa femme à son décès. Peut-être qu’en fait tout ça n’était qu’une immense vengeance personnelle près tout. Ou peut-être aussi qu’il était sincère dans son souhait de protéger le monde. C’était difficile à affirmer avec certitude.

Bien que Loveless avait un réel talent pour chasser les nuages noirs d’au-dessus de nos têtes, j’étais bien trop en colère pour réellement pouvoir en profiter et danser. J’avais plutôt besoin de noyer ma colère et mes idées noires dans une boisson magique quelconque. Je fouillais donc l’assistance du regard à la recherche de ma salvation mais tous les serveurs semblaient avoir été congédiés avant que Kramer ne fasse son petit discours. Il avait vraiment l’art de tout gâcher.

Apparemment j’étais la seule à me sentir concernée par les possibles agissements contraires au règlement d’Aya. Peut être auraient-ils réagi différemment si nous avions su à quel petit trafic illicite d’alcool se livraient les cadets à quelques mètres seulement de nous. Mais voilà, j’avais tendance à croire mes amis et Lena et Aiden étaient ceux qui étaient les plus proches de moi. Je tiquais néanmoins sur le fait que mon ami semblait connaître la cadette. Je connaissais son attitude aguicheuse mais ce n’était pas le moment de laisser l’ombre de la jalousie planer au dessus de moi. J’haussais donc les épaules avant de changer de sujet. Bon, ce n’était visiblement pas le meilleur. Mais mieux valait ça plutôt que de penser à Aya Hepburn. Cependant, ils n’avaient pas tord, Selena avait commis son lot de frasques mais elle n’en restait pas moins responsable. La plupart du temps. Elle semblait surtout avoir besoin d’évasion. J’étais persuadé que ses besoins de sortie de même que ses sautes d’humeur se calmeraient d’elle-même si sa vie sentimentale se calmait un peu.

« Même si j’avais pu sortir à l’époque, franchement, je ne pense pas que je l’aurais fait. Et puis… C’est une expérience mais je suis loin d’avoir son côté fêtarde. »

Mauvaise amie que j’étais, la proximité d’Aiden me perturbait suffisamment pour ne pas que je remarque directement le trouble de mon amie. Seulement voilà, au moment où elle avait pâli j’étais perdue dans les beaux yeux de mon archer tandis qu’il me parlait. Et puis ensuite, il fut trop tard. Le Directeur Kramer montait sur scène et la vie de tous les SEED présents ce soir allait changer. Je n’étais pas plus choquée que ça par ce que le Directeur avait à nous annoncer. Bien sûr, le côté secret de tout ça était déroutant mais… Il y avait bien une raison pour laquelle nous étions les seuls à pouvoir utiliser la paramagie non ? Bien sur, la magie naturelle était une menace en soi. Et, utiliser entre de mauvaises mains, elle pourrait détruire le monde. Donc non, ce n’était pas choquant qu’une force militaire indépendante existe au cas ou les choses tourneraient mal et que notre entrainement serve à des fins différentes en attendant. Kramer cachait des choses. En plus de ce secret, j’en mettrais ma main à couper. Il était un mystère enveloppé dans une énigme.

Digérant la chose je restais un moment silencieuse tandis que Lena et Aiden s’exprimaient.

« Oui. Nous avons été formés pour combattre une menace magique. Mais d’un côté… On aurait peut être dû s’en douter non ? La paramagie, les Gardiens… Pour du mercenariat standard, c’était très utile mais pas forcément nécessaire. »

J’écoutais à nouveau Aiden tout en hochant la tête. Il avait raison, comme d’habitude. Je ne pouvais émettre que des suppositions.

« De toute façon, je suivrai les ordres quels qu’ils soient. Je commence à comprendre pourquoi Kramer a choisi de lancer la section médicale. Et pour les Gardiens… Peut être qu’ils lui font peur ? »

Je cherchais Anima on fond de mon esprit. Elle ne semblait pas particulièrement inquiète. Mais je savais que ma gardienne était douée pour masquer ses émotions lorsqu’elle savait que cela pourrait m’inquiéter. En tout cas, j’avais perdu toute motivation festive pour le reste de la soirée.

Lucian étant parti sur le conseil de Selena secourir Megara et Joris, il les avait laissés entre eux. Zack regardait avec insistance Selena sans piper mot mais celle-ci paraissait ailleurs car elle tardait un peu pour répondre à sa proposition. Reprenant ses esprits, elle fini par accepter en spécifiant que faisant partie du Comité des Fêtes, elle était tenue de rester à la fin de la soirée pour aider à ranger. Un sourire franc sur les lèvres, le SOLDAT répondit :


Le jeune homme était sincère. Il désirait passer plus de temps avec Selena et s’il fallait pour cela proposer une aide ponctuelle pour nettoyer la cour alors il était disposé à le faire pour montrer sa bonne volonté. L’attention de tout le monde fut alors captée par l’apparition de Kramer sur la scène qui appris à tous la vérité sur la raison de la création du SEED. Entendre les excuses de Cid Kramer à l’égard de Megara, Lucian et lui-même lui fit détourner le regard. Il sentait le poids des yeux de toute l’assistance sur lui et ça le dérangeait. Tous savaient à présent les raisons pour lesquels lui et ses compagnons étaient rentrés dans un sale état il y a quelques mois, même son père le regardait d’un air appuyé. Il avait respecté sa part du contrat en restant discret sur le contenu de sa mission et le voile était levé. Malgré tout, Zack n’en voulait pas au Directeur Kramer d’avoir pris cette décision de les envoyer en mission pour tenter de décimer Cydaée en mode « Quitte ou Double ». Il lui avait toujours fais confiance car ses décisions avaient toujours été posées et réfléchies. Ainsi, si c’était à refaire, Zack aurait quand même accepté la mission. Il aurait juste voulu être au courant de tout avant, voilà tout. C’était un idéaliste et s’il était entré au sein du SOLDAT c’était bel et bien pour contribuer à la protection du monde dans lequel il vivait. Il vit alors Joris s’éloigner au pas de course pour vider son estomac dans un coin suivi de Lucian. Enfin Kramer fini par laisser la place à Loveless qui entama son concert. Sithmaith et Sun se rendirent sur la piste de danse comme d’autres couples de la soirée. Zack ne voulant pas rentrer tout de suite dans sa piaule après toute cette agitation, se retrouvait seul devant une Selena mal à l’aise. Avant même qu’elle ne puisse décider de le planter là pour rejoindre un quelconque buffet et se servir à boire, il inclina la tête sur le côté et tendit la main vers elle :


Oui ceci était une invitation. Zachary ne l’avait pas réellement formulé comme telle mais il espérait que sa gestuelle soit assez convaincante pour que son âme-sœur daigne accepter cette seconde chance.

Sithmaith n’était pas convaincue qu’attendre demain y changerait quelque chose, pourtant, elle ne protesta pas. Après tout, si même Sun – qui avait toujours tendance à voir le mal partout – pouvait différer, elle devait en être capable aussi. Pourtant, dans un coin de son esprit, il y avait l’image persistante de la dernière fois qu’elle avait vu ses parents biologiques ensemble. Ils partaient en mission pour la BGU, à l’époque l’organisation était jeune, et ils étaient surtout d’anciens très bons mercenaires formés aux dernières techniques sur le tas. Mais sa mère avait très vite appris la para-magie, cette science toute neuve. Pas comme sa fille qui pouvait seulement envoyer quelques sorts de foudre par ci, par là. Ils avaient sacrifié leur vie et leur avenir, pour faire honneur à leur mémoire, Sithmaith avait toujours été prête à faire pareil. Sauf que maintenant elle avait l’impression d’être prise dans une vendetta personnelle de leur directeur. Une partie d’elle comprenait, se disait que ça ne changeait pas grand-chose, et puis une autre se disait que c’était injuste car quand elle, elle avait voulu venger ses parents, on l’en avait empêché.

Elle se rapprocha de Sun pour danser, le front baissé pour toucher l’épaule de son petit ami. Sûrement qu’elle ne pouvait pas obtenir de réponse, elle avait toujours plus été une femme d’action que de réflexion. Elle se mordit la lèvre pour retenir toute réaction. Au bout de quelques chansons, Sun lui dit qu’il préférait aller se coucher. Elle remarqua qu’il allait dans sa chambre ce qu’elle trouvait bizarre vu les circonstances mais encore une fois, elle choisit le silence, acquiesçant d’un mouvement de tête et d’un petit sourire pâle.

Elle attendit qu’il ne soit plus là pour prendre à son tour le chemin des dortoirs. Pour elle aussi, cela promettait d’être une nuit d’insomnie si elle n’avait pas dans le tiroir de sa commode des petits comprimés magiques pour l’assommer. Elle avait rarement recours à ce genre de subterfuge malgré ses tendances à l’épuisement et/ou à l’entraînement intensif. Mais elle sentait que sans ça, cette nuit, elle ruminerait… la musique de Loveless aurait du adoucir les âmes, si ce n’est que la sienne était déjà très tourmentée à la base. Elle avala ses somnifères avec un verre d’eau et n’eut aucun mal à se démaquiller puisque pour une fois elle y avait été légèrement à ce niveau, puis, elle se changea et se coucha. Demain serait un autre jour, les choses se décanteraient petit à petit et alors elle y verrait plus clair. Il fallait juste qu’elle pense plus à son anniversaire à venir qu’à ses parents décédés.

Elle s’endormit du sommeil lourd et sans rêve qu’offrent les médicaments, ne se réveillant que tard le lendemain.

Je n’avais jamais aimé les mondanités mais aujourd’hui je pouvais carrément dire que je les détestais. Kramer avait choisi son moment pour faire son annonce. C’était un utopiste. Il avait voulu créer une organisation pour défendre le monde. Donner un sens au décès de son épouse. Je respectais cela. Si ma mort pouvait servir à libérer le monde de la présence néfaste de la sorcière, et bien soit. Je ne voulais pas que quiconque ait à vivre ce que nous avions vécu dans la Prison du Désert. Rien que d’y repenser, je sentis passer comme un filament blanc devant mes yeux. Comme si mon corps tout entier réagissait à ce souvenir. En même temps, Cosmos se faisait plus distante. Notre lien avait profondément été affaibli par ma captivité, si bien qu’elle ne s’exprimait presque plus. Je ne pu qu’hocher la tête aux paroles de Megara. Même si je n’éprouvais pas la même compassion qu’elle à l’égard des subalternes de la Sorcière. Obéir aux ordres était leur métier, certes, et peut être, effectivement qu’on leur avait bourré le crâne mais… au final, nous avons toujours le choix de refuser d’agir. Toujours. Si le SEED me confiait un jour une mission m’apparaissant contraire à mes idéaux, je le refuserais. Et ce, même si cela signifiait la fin de ma carrière ou la cour martiale.

Mais l’état de Megara m’inquiétait. Celui de Joris aussi d’ailleurs. Pour des raisons différentes, l’un comme l’autre semblait aller mal. Et, si dans le cas de Megara cela datait d’avant l’intervention de Kramer, pour Joris c’était clairement les paroles du Directeur qui avaient eu un effet néfaste. Joris nous avait ensuite laissé en plan pour aller se terrer dans un coin et je lui trouvais le teint verdâtre. Après avoir vérifié l’état de Megara et vu que Selena s’était rapproché d’elle pour vérifier son état, je me dirigeais dans la direction empruntée par Joris. Mais avant que je puisse le rejoindre, une vague humaine m’emporta un peu plus loin. Un bon nombre de SEED avait préféré s’éclipser suite aux révélations de Kramer, m’empêchant d’atteindre mon objectif et me rapprochant des boissons. C’est à ce moment-là que je la vis, Nova. Depuis notre échange de début de soirée, je ne l’avais plus aperçue mais sans trop savoir pourquoi, rien qu’à voir son expression et sa posture, je savais que quelque chose n’allait pas. Elle s’éclipsa sans attirer l’attention et je me retrouvais pris entre deux feux. Alors que je regardais du côté de Joris, je pu m’apercevoir qu’il était déjà bien entouré. Préférant lui éviter d’avoir trop de monde autour de lui (je savais que ce n’était pas vraiment son truc). Je me lançais à la poursuite de l’agaçante médecin, bien décidé à comprendre ce qui avait pu la bouleverser ainsi. Seulement voilà, s’échapper d’une Cour pleine de monde quand on avait été l’espace de quelques secondes l’attraction de la soirée n’était pas si facile. Garder en vue la petite brune non plus.

[Lucian quitte le festival]

Aiden fut le premier à répondre me confirmant sans d’autres forme ma penser, je me mordilla légèrement la lèvres inférieur signe que je réfléchissais. La chanteuse Loveless se mis à chanter pour  le spectacle, pendant se temps là Eirena nous rappeler que nous étions des soldats et si nous recevions un ordre alors nous allions devoir les suivre tout simplement. Je me demandais rapidement comment Brhyndrile réagissait à cette nouvelle, mais elle n’était jamais très causant, juste des vague de sentiment et elle ne semblait pas si dérangeait.

Quoi qu’il en soit pour moi la soirée était terminer, j’étais épuiser et je n’avais qu’une envie, c’était de dormir~ Je frappa mes deux mains ensemble, histoire de ré-attirais l’attention des deux SEED en ma compagnie.

- Bon, je vais vous laissez tout les deux~

Je fis la bise à Eirena et par réflexe je la fis aussi à Aiden, ce n’est que après avoir fait le geste que je me fis la réflexion que cela aller peut être le gênais, mais je ne préféra pas m’attarder, cela aurait pu être malsain si je m’était étendue dessus.
Du coup j’enchaina sur mes au revoir, histoire de noyer le poisson.

- Passez une bonne fin de soirée et ne fait pas trop de bétise.

Certes il y avait une chance pour qu’ils allient se coucher aussi tout les deux, mais il y avait moins aussi qu’il passe un petit moment ensemble~ Même si je ne  me faisais pas d’illusion non plus. Quoi qu'il en soit ma décision de rentrer étant déjà prise, sans possible de me convaincre du contraire, je m'en allant leurs faisant un petit signe de la main, me retournant que rarement vers eux.

Dans la chambre je m’aperçus que j’étais rentrais avant ma collègue de chambre, il me semblait d’ailleurs avoir vue Alex’ avec d’autre cadets. J’aurais peut être du aller,les rejoindre un moment, mais pour une fois que je pouvais être un peu avec Eirena je n’allais pas louper cette occasion.
Bien que heureuse d'avoir réussi à avoir fait bonne figure devant mes amis jusqu'au bout, que même Eirena n'avait pas vue que j'allais mal, je sentais bien maintenant dans la chambre que je n'aurais pas pu continuer très longtemps.

La fête est finie. Sur la scène, Loveless avait composé un sourire factice, debout près d’un Kramer qu’elle aurait sans doute rêvé étrangler avec un câble électrique. Si la situation ne fut pas aussi dramatique Mateusz aurait pu s’en amuser, un temps, il avait trouvé si culoté de la part du Directeur de se permettre cette infamie qu’était de la couper en plein élan qu’il avait dissimulé derrière sa main un sourire qui lui avait échappé malgré lui… Avant qu’il ne disparaisse, quelques secondes plus tard, en réalisant que c’était lui qui finissait la soirée avec elle et qui aurait le devoir de canaliser la tempête qu’il venait de soulever. Le jour de son anniversaire. Quel salopard. Tout ça avait été sans doute prémédité, il n’avait pas imaginé que le directeur se complairait dans ce genre de bassesse mais de toute évidence, le vieux fripon avait lui aussi le goût de la mise en scène.

Mais tout cela fut balayé par la grande annonce que Kramer avait à leur faire ce soir. Des coulisses, Mateusz observa la silhouette imposante de l’homme au centre de la scène qui s’adressait avec gravité à ses troupes. L’espace d’un court instant, il avait eu l’étoffe d’un grand chef de guerre. Mais voilà qu’il révélait des secrets, évoquant son passé pour mieux comprendre le présent et appréhender le futur. Soudainement Mateusz était bien contraint de remettre en perspectives tout ce qu’il avait pensé de cette organisation dont le but était plus noble qu’il ne l’avait toujours pensé. Seulement qu’adviendrait-il de l’établissement si par miracle ils parvenaient à mettre un terme au règne despotique de Cydaée ? Kramer se retirerait il, laisserait il les commandes à NORG et le SEED reviendrait il se qu’ils avaient toujours cru qu’il était ? Une organisation aux intentions bien moins louables que ce qu’ils avaient toujours voulu laisser penser…

Et voilà qu’Esthar s’en mêlait. Le mercenaire laissa couler sa main le long de son visage avant de croiser ses bras contre sa poitrine, se demandant franchement s’il fut bien prudent de faire tant de révélations ce soir. Combien claqueraient la porte dès demain ? Seraient-ils nombreux à tourner le dos à l’organisation ? Quels risques pouvaient-ils encourir si on déplorait une fuite des cerveaux… Kramer avait il confiance en ses troupes au point d’avoir la naïveté de croire que quelques traîtres n’hésiteraient pas à lui tourner le dos et à vendre les informations dont ils disposaient aux plus offrants ? Et tous savaient qui l’était à ce jour, Mateusz était profondément persuadé que certains n’hésiteraient pas une seconde à se tourner vers Cydaée pour assurer leurs arrières. C’était être idiot que de croire que tous les SEEDs étaient animé de bonnes intentions avec un sens du devoir et de la redevabilité à toute épreuve, la BGU avait certes créé une belle armée de lobotomisés près à tout pour défendre leurs couleurs, mais d’autres avaient un discours beaucoup plus nuancé. Kramer était beaucoup trop crédule, et l’espace d’une seconde le mercenaire pensa que cette organisation était vouée à l’échec, que si Cydaée n’était pas la première à les renverser, NORG s’en chargerait certainement.

Kramer quitta la scène et Mateusz ne lui adressa qu’un bref coup d’œil lorsqu’il passa devant lui. Son regard se reporta sur Aileen qui gardait bonne figure et semblait bien décidé à faire le show, bien qu’elle du changer sa setlist et opter pour une entrée en matière plus sobre qu’elle ne l’aurait souhaité. Le SEED s’assit sur un baffle, observant des coulisses sa partenaire livrer sa prestation tout en sobriété. Sa priorité s’était devenue elle. C’était peut être pathétique, il n’en revenait lui-même pas, sûrement celui qu’il avait été aurait haï celui qu’il était devenu, mais c’était un fait. C’était pour elle qu’il serait capable de faire les choix les plus fous.

Il attendit là, dans l'ombre, jusqu'à la fin du concert. Il quitterait les lieux dés qu'elle aurait quitté la scène, il lui tardait plus que jamais de s'éloigner de l'établissement.

[ terminé pour Mateusz ]