Performance aquatique

Je sens que c'était pas le bon angle pour planter cette plante. Je devrai la mettre plus dans le soleil. Mais si je le fais, je m'expose au risque qu'elle crame. Je souffle doucement. Je verrai bien. Je pourrai la replanter au pire. Je n'aime pas savoir mon travail bâcle. Ça me perturbe au plus haut point. Je regarde dans tous les sens, mesurant l'impact. Me fiant au vent frais et au soleil qui s'en va en déclinant progressivement dans le ciel. Je me mords les lèvres. Ce n'est pas comme ça que j’embellirai cet endroit.

Je m'installe sur le banc. Mes gants pour jardiner couvert de terre humide, mes joues couvertes de terre. Je n'ai pas trouver de solution. Du coup, j'ai enlever la plante. Il manque quelque chose à cet endroit. Je dois tenir. Je dois faire de cet endroit un paradis. Un lieu où les gens diraient. Oh c'est beau. Ils feraient des photos, félicitant le pauvre garçon qui s'est cassé le dos pour ça sans savoir qui il était réellement. Ça m'allait parfaitement. Je n'avais pas besoin de cette admiration. Ce qui est paradoxal quand on sait que j'aime câliner les gens. Je me lève de ma place et me dirige vers un distributeur d'eau fraîche. L'idéal pour se rafraîchir les idées. Il me fallait bien ça.

Quand je suis à sa hauteur, il n'y personne. Il faut dire que le temps qui a changé à fait fuir les gens. Je me retrouve seul ou presque. Il y avait quelques personnes dans ce lieu. Bien sûr, je suis assez discret. Sauf que le destin ou autre chose en décide autrement. Le robinet explose et je reçois l'objet en métal sur mon torse. Sur le coup, je suis tombé. Grimaçant sur le coup. J'avais un peu mal. Mais je n'avais sûrement rien. Un beau coup bleu résulterait de cette rencontre des plus musclés. J'étais trempé. Bon pour attraper un rhume. Je ne pourrai pas aider ce Joli mannequin. Il en étaithors de question. Je prendrai des médocs. Je regarde les gens autour de moi. Certains raient. Moi, j'ai envie de me cacher dans un trou de souris. Les mots sont blessants chez certains. Je me cache comme je peux. Me mordant les lèvres. Je veux fuir. Loin. Je me lève. J'ai froid. Moi qui a vécu dans le froid un moment. J'étais pas sensible à la morsure du froid comme les autres. Je veux courir. Ais mes jambes semblent bloquées.

Je restais interdit, avais-je bien entendu ? Comme ça je n’aurai plus soif, cette fille venait d’une autre planète. Ce n’était pas possible autrement. Ou c’était moi l’alien dans cette histoire. Sûrement quand je vois que ma situation fait rire. Moi, je n’ai aucune envie de rire. La femme, car oui, c’était une femme qui me parlait. Son ton était un peu froid. Pourtant, je sentais en elle rien de vraiment méchant. Elle voulait sûrement créer la distance entre elle et son interlocuteur. Dans le cas présent, c’était moi. Elle me sidérait complètement. Pour une fois, ce n’était pas moi qui était fixé parce que je serai quelqu’un. 

Quand elle me signalait de la terre. J’ai ri sur le moment. Pour moi, c’était tellement normal d’en avoir sur moi. J’essuyais pour le principe. Son avertissement n’était pas très utile. Mais gentil de sa part. Il ne pouvait pas lui en vouloir. Il souriait quand elle parlait de l’eau. 

« Le souci, c’est que j’ai pris la salle habitude de verser ma pauvre bouteille sur mes jolies plantes. Je travaille ici. Je m’occupe du parc. Donc avoir de la terre sur moi. C’est normal. Mais c’est aimable à vous de penser à moi. Votre intervention m’a fait chaud au cœur. Les gens comme vous son rares. Je me nomme Paul, enchanté. »

Je lui souriais aimablement. Cette personne ne semblait pas malheureuse. Je n’avais aucune raison apparente de la serrer. Ça serait bien ridicule en fin de compte. Je me grattais le cou. Je devrai peut-être remplir quelques bouteilles et les emporter avec moi. Laissant le reste de l’eau pour mes amies végétales. Je ne me lassait jamais de leur compagnie. Je repensais brièvement à ce garçon, et ces personnes aux pensées déplacées à mon égard. N’avais-je pas créer cette situation. J'essuyais mes mains sales sur ma salopette de travail, qui était verte. Je portais en dessous de cette dernière, un pantalon que je pouvais salir à volonté. Et un t-shirt tout ce qu'il y a de plus classique. Je n'avais pas eu froid avant de me retrouver trempé. Là, je frissonnais. Je regardais si je voyais ma camionnette, mais rien. Juste le parc à perte de vue. Je ne pouvais que frotter mes bras avec mes mains ? Espérant que le froid ne me fasse pas courir le risque de rester planter dans un lit. Je ne le supporterai pas. Je deviendrai fou.

Je ne pouvais plus faire grand chose contre la² morsure de la fraîcheur, me rappelant à elle de ses petits vents. Elle me disait avoir bien des moyen pour arroser les plantes. Je souriais. Il y avait un moyen. Mais j'avais du mal à m'y faire. Car je trouvais le jardin un peu artificiel quand ce dernier était installé. Il n'aimait pas jouer avec la nature. Il la rangeait du mieux qu'il pouvait. Mais elle gardait une certaine liberté. Je me retrouvais une demoiselle bien curieuse. Ce qui m'a fait rire, pas que je me moquait. Son ton léger était comme un rayon de soleil. Ça faisait un bien fou. Elle posait ces question avec la curiosité d'une personne relativement intéressé par mon boulot.

« J'ai de tout. Leur nom, je suppose que ça vous dirai rien. Mais bon. Je plante des marguerites, pour que les jeunes enfants se fassent des couronnes de fleurs, des pivoines pour leur couleurs. Quelques tulipes pour leur résistance, être dans un bulbe doit avoir ces avantages. Des ancolies, que je trouve très jolies, quelques Lys, bien que fragile, elle raviront les cœurs qui s'aiment d'un éclat nouveau lors du printemps. Toutes les citer me prendrai des heures, ma chère Viviane. »

Car j'avais entendu son prénom. Du moins, ça y ressemblait. Elle m'avait aussi demandé si je faisais ce travail depuis longtemps. Je me grattais le menton. Je ne comptais jamais le temps à m'occuper des plantes. Je m'étais toujours consacré à elle depuis que cette passion m'avait sauvé de sa lueur. Alors qu'elle s'étalait sur le fait de son intervention. Le genre de personne qui détestait l'injustice. Les rires inutiles. Les gens comme elles sont rares. Je ne pouvais que me retrouver flatté. Que ça soit moi sur le cou. Bien que me connaissant, j'aurai aidé le pauvre malheureux que je suis actuellement.

« Je suis dans le boulot depuis quelques années, au moins quatre ans officiellement. Trouver des fonds propre n'est pas simple. »

Monter mon entreprise a été une épreuve, celle que j'avais du surmonter. Je pouvais être fier d'être mon propre patron. Même si pour ça, je suais sang et eau pour me faire connaître. Mon ancien patron doit bien rien en voyant à quel point je travaille. Lui qui me disait que je n'avais pas l'étoffe, il s'était bien trompé. Bien que je n'avais encore personne sous mes ordres. Je ne laisserai personne faire le travail à ma place. Bien qu'un coup de main serait bien utile.

Je me mettait au soleil, espérant secrètement que je sèche. Mais le vent me faisait frissonner. J'allais finir malade. Je le sentais venir. Elle vient à me dire qu'elle s'intéresse aux plante d'une autre manière que la mienne, sans aucun doute. Bon, je suis un mordu. J'ai du mal à l'avouer. J'ai rougi à son compliment. Mes fleurs étaient belles. Je pouvais en être fier. Elle parlait de mission. Mes yeux et mon esprit a fait le lien. J'en avais une devant moi, une Seed. J'admirais un peu ces gens. Ces soldats, ces personnes qui maîtrisait des forces dont je n'avais aucune idée. Voilà une rencontre super. Et je mettait du baume à son cœur. J'avais du mal à rester en place.

« Merci. »

C'était tout qui avait pu sortir de ma bouche, honte à moi. Elle me demandait soudainement si j'avais connu mon prédécesseur. En mettant en avant le fait qu'il était un ami de sa famille. Je me grattais le menton, réfléchissant un peu. Puis elle venait à me demander si je ne voulais pas me changer.

« Je connais celui qui m'a formé. Après je ne sais pas grand chose de lui. Je suis du genre à être focalisé sur les plantes. Oui, mais si je pars, je risque de venir alors qu'il fait noir. Mais j'ai de quoi me couvrir un peu dans ma camionnette. Une couverture, une serviette bleu. Mais rien d'autre. Je risque de créer des traumatismes à force. Déjà ce garçon qui se demandait pourquoi j'étais mouillé et que je montrai ma peau... »

Je me dirige vers le véhicule. Il est là, rutilant, comme si mon travail n'était pas si salissant que ça. J'y tenais beaucoup, à mon petit bébé. Sans lui, je serai dans les soucis jusqu'au cou. J'ouvrais la porte et mettait la couverture sur mes épaules. Ce pauvre petit garçon m'avait vu. Heureusement que je portais du vert. Avec du blanc, ça aurait été bien pire. Pauvre petit.

« Vous êtes Seed, la première a qui j'adresse la parole. Je suis ému. Je suppose que c'est un travail difficile. Si mes fleurs aident. J'en suis des plus heureux. Voilà j'ai moins froid. »

Je pouvais sentir un regard malsain sur moi. Je voulais me cacher, mais où ? Pourquoi ces idées étaient aussi déplacées. Je secouais la tête, essayant de repousser ses pensées. Être empathique, ce n'était jamais simple.

Elle me parlait de cet home. Elle l'aimait beaucoup, in peu comme une petit fille aimait son papy. C'était touchant, cet attachement. Parler à une personne plus âgé, je ne l'avais plus fait depuis un bon nombre d'années. Peut-être que je devais y songer. Mais trouverais-je une personne assez gentille pour m'écouter. Va savoir. Je ferai avec ce que j'ai. Le parc avait ces habitués. Certains ma saluait poliment. D'autres me regardaient comme si j'étais un de ces vandales.

Elle venait me dire sur le regard de l'enfant. Ses sentiments était peut-être différent de la curiosité. J'ai mal interprété, ça arrive. Quand bien même c'était rare. Je devais y réfléchir un peu plus. Son étonnement me frappait. Elle ajoutait même que de nombreux Seed venait ici. J'étais un peu flatté que mon travail soit vu par des gens aussi courageux. Je me grattais un peu la joue. Je ne méritais pas ce genre de faveur. Je restais là à me sentir complètement heureux. J'ai aidé de manière indirecte ces personnes. Puis sa question faisait retomber la pression. Elle m'avait demandé qui je fréquentait en vérité.

« Pas grand monde. Il y a bien des habitué qui me salue, mais sans plus. Je ne côtoie pas vraiment les gens. Ne vous en faites pas pour moi, je suis habitué. »

Je ne mentais qu'à moitié. Après avoir tout perdu, je me suis isolé du monde. J'étais devenu un solitaire. En même temps, je cherchais ces contacts. En câlinant les pauvres personnes qui étaient là à parler de tout et de rien. Si je pouvais faire plaisir en restant à leur côté, pourquoi pas. Je préférai être celui qui leur rappelait qu'ils étaient pas si seul que ça. Que j'étais là un peu pour ces personnes.

« Puis je tiens compagnie aux gens quand ils ont besoin. Si mon oreille peut écouter leur problème et être là pour leur parler doucement, ça me convient. Vous êtes vraiment la première, ou du moins, celle qui me le dit. J'en ai peut-être rencontré, sans le savoir. »

Je ne pouvais pas dire ça à leur place. J'étais empathe, pas télépatthe. Les penses c'était trop obscur pour moi. Juste les sentiments qui venaient, c'était à moi à assembler les pièces du puzzle. Je pouvais me tromper comme le prouvait cet enfant. Je lui souriais doucement. Me réchauffant comme je le pouvais. La couverture sur mes épaules aidant pas mal.

« Elle est belle ma camionnette, n'est-ce pas ? »

Je restais là, à toucher mon véhicule, son contact froid me faisait frissonner grandement. Je n’avais pas besoin de prendre plus prendre froid. Aimer les plantes, ça arrivait peu qu’on se donne la peine de demander à la personne que je suis. Elle avait demandé si j’avais des relations en dehors du boulot. J’avais beau réfléchir, rien ne venait. J’étais véritablement seul. Je l’avais un peu cherché. Vu que je me suis coupé du monde pendant un moment. Mon deuil m’avait plus pris que donner.

« Non personne. Enfin presque. »

Elle ajoutait même qui pourrait m’écouter, moi. De m’occuper de ma personne, j’ai eu un rire amer. Je n’avais jamais pensé à me personne, depuis un bon moment. Peut-être que je devrai voir un spécialiste pour ce genre de souci. Je vais y penser, ça commence à me peser sans que je m’en rende compte. Va savoir. La demoiselle disait des choses sensées. Je ne pouvais que l’écouter. Les Seed étaient remarquable. Il faut dire que quand je travaille, je n’ai plus rien d’autre dans mes pensées. Juste le soin de la plante. Lui parler doucement, l’aider à grandir dans cette terre fertile. Il souriait. Il aimait vraiment ce travail. Il ne se verrait pas dans un autre boulot.

C’est à son compliment sur sa voiture que je retirais ma main qui était sur le métal. Sa question suivante était plus curieuse. Je riais un peu. Elle avait une question pertinente. Mais quand même bizarre.

« Elle m’en bouffe du temps à l’entretenir, mais je l’aime, ça se voit. Généralement, j’en ai deux. Une anti-feu, et une pour réchauffer. Même en plein été. Elle a déjà aidé des sans-abris, ce genre de prudence. Personne m’écoute, à part comme je dis une personne, un vieux monsieur bien gentil. Mon prédécesseur, un homme bien aimable, mais usé par les années. Même si j’ai du mal à parfois à lui dire les choses. J’ai un peu peur. Je dois l’avouer. J’apprends plus à le connaître maintenant qu’il est à la retraite. C’est un peu comique.»

Si il y a une personne qui connaissait mes doutes, c’était lui. Il disait souvent que j’en faisais trop. Que je devais avoir confiance, mon travail était bon, même très bon. Mais je ne pouvais empêcher mes sentiments de finir par me plier sur moi-même. De me fermer un peu à ce monde. Je me frottais les mains, soufflant dans mes mains pour les réchauffer.